Dernière Heure Vol.3 - Actualité manga
Dernière Heure Vol.3 - Manga

Dernière Heure Vol.3 : Critiques

Gojikanme no Sensô

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Novembre 2017

Au front, Hasegawa et Kaori ont fait une découverte qui ne peut que les secouer : l'ennemi qu'elles ont abattu avait forme humaine. Et qui plus est, il ressemblait énormément à Kao... Les énigmatiques adversaires auraient-ils la capacité de prendre la forme des gens ? La nouvelle ne manque pas de déstabiliser les adolescents, à commencer par Hasegawa, à deux doigts de commettre le pire en imaginant que Kaori pourrait ne plus être "elle-même"... Heureusement, Miyako veille, à sa manière. Reste que les interrogations s'accentuent encore pour nos jeunes héros : toujours aussi désireux d'en apprendre plus sur cette guerre, Sekizen, en possession d'un étrange cube, cherche à en savoir plus sur ce que ça pourrait être, et tout doucement, les investigations amènent de nouvelles hypothèses... Et certains mystères s'éclaircissent alors un petit peu plus, du moins en apparence.


En tête de ces mystères, l'énigme des lapins se consolide et commence à trouver une réponse, tout en amenant de nouvelles interrogations et hypothèses, à commencer par le fait que Miyako soit a priori la seule à les entendre... Mais alors que Yû accentue efficacement ses mystères, ses éléments de réponses et ses hypothèses, la figure du lapin prend réellement une tout autre épaisseur quand celle-ci devient l'observatrice privilégiée des habitants de l'île, et de ces adolescents qui entretiennent plus d'une fois des rapports humains complexes.


Une nouvelle fois, c'est bien ce travail sur les relations humaines des personnages qui intéresse le plus la mangaka dans ce monde en guerre et où la menace est de plus en plus présente. Que ce soit sous l'oeil des lapins ou non, on assiste à nombre de choses montrant que ces adolescents sont avant tout des humains qui tentent de poursuivre leur quotidien malgré tout, avec ce que cela implique pourtant de joies ou de peines. On retient facilement le sourire et tous les efforts de Miyako pour rester positive (notamment à travers sa cuisine), le désir de Kitayama d'être là pour elle, l'amour contenu de Kaori et sa tentative elle aussi d'avancer en cuisinant, le cas du dénommé Miyoshi qui est à la fois bref et très intéressant, ou bien sûr la toute dernière page concernant Saku et Shinokawa... Sans forcer, sans rien exagérer, avec simplicité, Yû affiche décidément un don pour aborder dans une atmosphère réussie les petits hauts et bas, sentimentaux ou non, de ses jeunes héros qui continuent d'évoluer et de grandir même s'ils sont confrontés à une dure réalité. Tout cela, dans un style visuel qui reste excellent : bouilles rondes plutôt douces et tendres, volonté de ne jamais montrer la guerre en elle-même (on ne verra aucune image du front dans ce tome, alors qu'il y a pourtant des évolutions parfois tragiques), liens qui se nouent par des choses simplement comme l'amour ou la cuisine, pour un résultat qui reste empli de pacifisme. A un tome de sa conclusion, la série de la regrettée Yû reste très belle, même si l'on se demande fortement comme elle pourra s'achever dès le prochain volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs