Demon Slayer Vol.18 - Actualité manga
Demon Slayer Vol.18 - Manga

Demon Slayer Vol.18 : Critiques

Kimetsu no Yaiba

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Décembre 2021

Se rappelant des enseignements de son père, Tanjirô atteint le « monde limpide », un état qui lui permet de transcender le combat et de mettre à mal Akaza. Dans ce combat à mort, la troisième Lune Supérieure est renvoyé à son passé, et se remémore les raisons qui l'ont mené à la quête de puissance. De son côté, Kanao fait face au puissant Dôma, la deuxième Lune, dans un duel à mort. Surpassé par cet ennemi qui a tué Shinobu, elle profite in extremis d'un secours de taille...

La grande bataille dans l'antre de Muzan se poursuit et nous laissait sur un combat intense, et sûrement l'un des plus attendus. Depuis la mort de Rengoku, le match retour entre Tanjirô et Akaza était largement attendu, aussi l'heure de la revanche a lieu. Koyoharu Gotôge se devait de mener le héros de sa série vers un autre seuil de puissance, et c'est de manière logique que le fruit de tous les développements précédents nous est présenté : Le « monde limpide ». Si le rebondissement est particulièrement classique dans la forme, il est néanmoins nécessaire pour équilibrer les rapports de force, ce qui aboutit à une fin de combat haletante et aussi forte dans son dénouement que de ce qu'elle dit de la troisième Lune Supérieure.

Encore une fois, l'auteur.ice a recours à l'outil du flashback pour humaniser ses antagonistes. Là aussi, la démarche est simple, peut-être répétitive, mais contribuer à apporter au titre son humanité. Demon Slayer est une œuvre qui a du cœur, ce dont on profite de nouveau avec le long retour sur la vie d'Akaza, personnage dramatique qui s'accapare notre empathie peut-être plus que les précédents ennemis. Car derrière un énième portrait tragique, le mangaka sait donner un sens au personnage, de manière à ce que sa course vers la puissance et la volonté de conférer l'immortalité démoniaque à ceux qu'il reconnaît ne soient pas des artifices scénaristiques. Tout l'arc d'Akaza s'achève certes avec un fort classicisme dans la forme, mais aussi avec puissance, émotion et dignité.

Koyoharu Gotôge reprend ensuite le duel laissé en suspens : Celui contre Dôma. Une nouvelles fois, les ressorts évidents du genre sont utilisés, mais encore une fois avec nécessité : Parce que c'est à la nouvelle génération de l'emporter contre les démons, il faut sans cesse traiter les rapports de puissance avec crédibilité dans ce long arc. C'est pourquoi Kanao profite d'un renfort de choix, un personnage trop souvent cantonné à son caractère et son rôle comique mais qui n'avait pas encore pu profiter du développement qu'il méritait. C'est ici chose corrigée avec un retour sur le passé d'Inosuke, non sans lien avec l'adversaire du moment. C'est encore une fois un beau hasard que chacun tombe sur l'adversaire lié à sa filiation ou à ses leitmotiv. Le piège aurait pu être évité si ces liens avaient été plantés dans les tomes précédents, aussi on est tenté de se dire que cet arc final arrive un poil tôt et aurait pu montrer toute sa réelle puissance dans un autre contexte. Mais qu'importe, on doit se faire à ce choix, ce qui permet à l'ensemble de rester effréné de la première à la dernière page.

Et dans ce tumulte scénaristique, il convient de souligner toute la mise en scène nerveuse, dynamique et toujours lisible de Koyoharu Gotôge, dont les progrès artistiques depuis ses premières histoires courtes sont évidents. C'est aussi par cette patte visuelle un poil atypique que Demon Slayer reste une lecture captivante, ce que ce dix-huitième opus démontre à son tour.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs