Déesse de 3000 ans (la) Vol.3 - Actualité manga
Déesse de 3000 ans (la) Vol.3 - Manga

Déesse de 3000 ans (la) Vol.3 : Critiques

Sanzennenme no Kamitaiô

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Mai 2023

Le voyage de Mitama, de son potentiel futur époux Jûzô et de l'apprentie divinité de l'amour Hiyori pour retrouver le sceau de notre héroïne se poursuit et est voué à 'achever avec ce troisième et dernier volume... mais pour quel résultat ?

Dans un premier temps, Fumitaka Kato ne change pas fondamentalement sa recette, en enchaînant plusieurs nouvelles petites péripéties au fil du voyage du trio dans le monde divin: rencontre d'un kirin (un animal divin fabuleux de haut rang) trop bavard, traversée d'un pont gigantesque et vertigineux, rencontre d'une artisane caractérielle et semblant un peu narcissique dans des conditions insolites, découverte d'un marteau magique censé réaliser les voeux quand on tape avec (à moins que ce soit autre chose), dégustation d'onigiris et autres plats parfois assez étranges dans un village, réelle entrée en scène de la mère de Mitama... Si l'on regrettera souvent beaucoup que les situations défilent à toute vitesse si bien qu'on n'a pas toujours le temps de bien en profiter, un certain charme se dégage de l'ensemble, pour quatre raisons. Premièrement, la part d'humour que l'autrice glisse assez régulièrement dans tout ça, notamment une pointe d'absurdité dans certaines chute (en tête celle du passage avec le kirin). Deuxièmement, le charme que dégage facilement notre chère Mitama: entre sa part de naïveté, ses répliques parfois adorables ou encore sa fierté mal placée assez rigolote, la déesse reste plutôt mimi à observer, et ce n'est pas Jûzô qui prétendra le contraire. Troisièmement, le fait que les diverses situations soient un peu plus liées pour mieux offrir une sorte de petit fil conducteur jusqu'à la fin (comprendre par-là que, contrairement aux tomes précédents, les chapitres sont mieux connectés). Et quatrièmement, bien sûr, les habituelles qualités de la dessinatrice en matière de designs, à la fois dans le bestiaire et dans les décors/lieux divins/folkloriques qui foisonnent de détails, malgré un rendu toujours un peu trop froid et parfois trop sombre.

On oublie alors un tant soit peu les designs humains un peu plus inégaux, la narration basique et expéditive (quand elle ne prend pas de raccourcis) et le gros manque de substance de tous les personnages secondaires pour ce laisser porter, jusqu'au bout, par le voyage... mais à l'arrivée, l'issue risque fortement de décevoir une partie du lectorat, non seulement parce que les soi-disant dernières petites épreuves dans la recherche du sceau et dans l'acceptation du mariage sont complètement rushées et facile, mais aussi et surtout parce qu'il n'y a pas de réelle conclusion: ne comptez aucunement suivre une vraie finalité dans cette histoire qui avait pourtant un but à la fois clair et simple (la recherche du sceau et la perspective du mariage), car la mangaka fait l'étrange choix d'une conclusion totalement ouverte, ce qui est forcément un peu frustrant dans un cas comme celui-ci.

A l'arrivée, La déesse de 3000 ans est une petite série qui dégage assurément un certain charme, mais qui est largement en-dessous de ses possibilités. Bien qu'elle brille souvent dans son travail visuel (on pourrait presque faire un mini-artbook avec ses designs de lieux et de créatures non-humaines), Fumitaka Kato ne parvient jamais à faire décoller son histoire, la faute à une narration tantôt pataude tantôt précipitée.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction