Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Mai 2025

L'université Saint Naismith a enfin remporté son premier match officiel en semblant commencer à voir naître une cohésion collective, le tout dans un contexte où Damian continue à faire soigneusement le deuil d'Earvin Johnson, légende soudainement disparue dans un crash et qui était pour lui un véritable père spirituel en tant que basketteur. Mais quelque temps plus tard, les défaites commencent à s'enchaîner à nouveau. Et alors que les matchs de conférence commencent le mois suivant et que nos héros auraient bien besoin de retrouver un bon rythme et de la confiance, leur dernier match de l'année est voué à être contre l'University of Eastern California, une équipe qui est restée invaincue pendant les deux premiers mois de la saison régulière, qui part largement favorite et qui, dans ses rangs, a pour star Cooper Johnson, le fil d'Earvin... Dans un tel contexte, un impensable exploit est-il possible ?

Le tome précédent a sans aucun doute marqué un tournant dans le récit avec la disparition d'Earvin, figure si souvent évoquée et centrale dans le récit, à la fois dans le milieu du basket de manière générale et, plus personnellement, pour Damian. Voué à occupe la majeure partie de ce neuvième opus, le match de Saint Naismith contre l'UEC est alors inévitablement voué à avoir une place particulière, à la fois car l'adversaire est la meilleure équipe de la première partie de la saison régulière, et parce que son joueur emblématique est le véritable fils d'Earvin. On s'attend donc ici, en premier lieu, à une confrontation hautement symbolique entre le fils spirituel et le fils biologique du défunt basketteur de légende, au au fil des pages les auteurs ne s'y trompent vraiment pas, car en plus de la confrontation sportive palpitante c'est une confrontation de comportements et de valeurs vis-à-vis du basket que l'on suit entre Cooper, leader en qui on découvre quelque de très hautain, agressif et surtout revanchard envers Damian, et notre héros qui semble être celui qui a le mieux capté l'essence de l'enseignement d'Earvin et, par la même occasion, les valeurs qu'il transmettait dans son basket. Leurs souvenirs respectifs d'Earvin, ce qu'il leur a appris, et qui lui fera le mieux honneur, sont alors autant de choses marquantes dans ce volume où, au-delà du deuil, il pourrait déjà être question de succession.

Mais le basket étant avant tout un sport collectif, les auteurs ne se limitent évidemment pas à ce duel, loin de là, car au fil des pages de ce tome ce sont aussi chacun des coéquipiers phares de Damian qui vont à la fois se frotter à leurs doutes et limites (à l'image d'Allen et de Steve), faire des choix capitaux et forts (à commencer pat Tyler), essayer de continuer à progresser et à trouver leurs qualités propres (on pense entre autres à Sébastian), se remettre en question s'il le faut (n'est-ce pas AJ ?)... pour, peut-être, parvenir à former de mieux en mieux une véritable équipe cohérente, où chacun progresse humainement et sportivement. A tout cela, les mangakas ajoutent aussi avec soin des réflexions intéressantes (notamment le fait que le basket actuel a beaucoup changé par rapport à celui d'il y a trente ans, ne serait-ce qu'avec la polyvalence accrue des joueurs), des petits moments qui font très plaisir (chaque apparition de Rasheed est un bonheur, d'autant qu'ici il fait écho aux premiers progrès de Damian depuis son arrivée aux USA), et un rendu visuel qui continue d'aller à l'essentiel avec clarté en offrant même certains instants ébouriffants.

Ajoutons à ça une dernière partie de tome installant des perspectives prometteuses pour la suite, et en somme on obtient un volume captivant, porté par un match très bien mené, et au fil duquel les auteurs ne s'égarent jamais dans leurs idées et dans les avancées des personnages.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction