Deathco Vol.2 - Actualité manga
Deathco Vol.2 - Manga

Deathco Vol.2 : Critiques

Deathco

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Mai 2016

Critique 1


Sur des quais plongés dans la pénombre, un trio avance discrètement vers un bateau. Hiroshi Tomita et son acolyte promettent à la jeune femme les accompagnant, une énigmatique et inquiète fugueuse, qu'ils lui permettront d'échapper à ses poursuivants en l'amenant dans un paradis tropical. Mais dans le monde de Deathco, de paradis, il n'y a point. Tomita est un escroc de première catégorie, et dès que l'occasion se présentera, ils e fera un plaisir d'éliminer la fille pour prendre son argent. Sans remords. Sans sentiment.
Oui, mais voilà. Son acolyte le sent, au point d'en avoir des sueurs froides. Quelque part dans l'obscurité, l'ange de la mort se rapproche doucement, mais sûrement d'eux, semant la mort sur son passage. Cette petite ombre emmitouflée sous sa capuche, tenant des ballons noirs, accompagnée de sa chauve-souris aux longues pattes et à la mine blasée, qui exhibe avec inventivité les nouveaux jouets mortels qu'elle a créés, on la connaît. Deathko va encore frapper.
Ainsi en est-il dans un début de tome offrant une nouvelle mission exquise à suivre, de par l'ambiance qu'Atsushi Kaneko y apporte. L'épaisseur de son trait et ses nombreux jeux sur l'obscurité sont un régal, tout comme les façons de tuer d'une anti-héroïne qui sort peu à peu de l'ombre pour aller éliminer sa cible. La mise en scène n'est pas reste, offrant quelques instants éclatants, notamment durant le face à face entre l'ado et Tomita, avec l'ombre du bonhomme se reflétant dans l'oeil de la fille, ou cette contre-plongée captivante quand la balle effleure la tête de la miss sans que ça l'effraie. Tout le contraire d'un Tomita qui, jusque là dépourvu d'émotions, ne peut qu'afficher sa peur face à l'ange de la mort qui se dresse devant lui.

Encore une mission accomplie pour notre gamine mi-punkette mi-dépressive. Mission qui en appellera d'autres, évidemment. Va-t-on alors se diriger vers un schéma trop linéaire fait de diverses missions ? Hé bien, certainement pas. Car maintenant que les choses sont bien posées, Kaneko va se faire un plaisir d'approfondir quelque peu son petit monde.
Cela passe par une mise en avant de Lee, chauffeur de Deathko bien malgré lui, et n'ayant d'yeux que pour Madame M, la grosse dame du château. L’occasion d'avoir une esquisse intrigante du passé commun de ces deux-là, tandis que se montre la relation fracassante du chauffeur avec la gamine qu'il est chargé à contrecoeur de protéger. Pour le reste, le look de Lee fait des merveilles : petit corps, grosse tête, oreilles pointues, cheveux plaqués, manteau noir à col montant... quelque chose d'un peu vampirique se dégage de lui, ça colle parfaitement à cet univers.
Et pendant qu'une nouvelle mission se profile, l'occasion nous est donnée de revoir plus en détail certains participants du massacre du début du tome 1. Entre les Dead Queen Bee menées par une jeune fille génialement hautaine ou les jeunes garçons en soif de sensations, on peut enfin poser un nom ou une situation sur ces figures qui ne nous apparaissent alors uniquement comme des tueurs. Et dès lors, il faut bien dire qu'on a plutôt hâte de voir ce qu'ils réservent par la suite.

Cette suite, elle s'annonce diablement prometteuse dans une fin de tome où, cette fois-ci, Deathko et d'autres reapers tombent sur un sacré os, inquiétant et sadique à souhait, et à la dégaine une nouvelle fois irréprochable. Et pendant que des questions autour de ce qu'est la Guilde continuent de se renforcer, les rebondissements des dernières pages donnent diablement envie de lire la suite. Une chose est sûre : entre ses nouvelles missions et l'enrichissement de son contexte, ce deuxième tome de Deathco trouve un bon équilibre tout en en mettant plein les yeux, et permet à l'oeuvre de décoller encore plus.


Critique 2


La nouvelle cible de la Guilde est un véritable escroc qui permet à ceux rencontrant les pires ennuis de s’exiler… en les jetant aux requins d’une vaste mer après les avoir dépouillés de leur argent. Hiroshi Tomita n’a aucun scrupule, et il ne s’attendait pas à tomber sur la pire des Reaper : Deathko ! Mais qui est-elle et comment agit-elle ? La jeune fille reste entourée de mystère, mais une chose est sûre, son entourage est des plus… particuliers.

Les missions de Deathko s’enchaînent et la fillette n’a pas vraiment le temps de souffler. Et tant mieux pour elle puisqu’elle ne semble vivre que pour tuer. Ainsi, ce second opus de Deathco se situe d’abord dans la droite lignée du premier et continue d’opposer la demoiselle complètement déjantée à des malfrats qui ne s’attendaient pas forcément à tomber sure plus fort qu’eux. En particulier, la première histoire, celle entamée à la fin de l’opus précédent, renforce notre impression que Deathko est une tueuse indétrônable, digne de la mort et qu’aucun être humain ne serait en mesure de la contrer. C’est là qu’intervient la seconde mission qui trouvera une issue dans la suite de la série. L’arc surprend par sa tournure puisque pour la première fois, Deathko rencontre des difficultés au cours de son assassinat. On attend alors de voir de quelle manière Atsushi Kaneko va mener les mésaventures de la jeune fille : Deathko est-elle vraiment infaillible ? Car sa haine contre les humains a beau être grande, elle n’en reste pas moins une humaine elle aussi, avec les forces et les faiblesses que cela implique…

Et d’ailleurs, qui est Deathko ? On pouvait reprocher au premier opus ne pas être assez bavard à ce sujet, plantant une anti-héroïne complètement déjantée avec certains aspects très clichés, mais forts heureusement, ce volume permet de mieux la cerner elle et son entourage. Cerner est bien le bon mot, car aucune révélation à son sujet n’est véritablement faite et c’est bien le cadre de vie et l’entourage de la demoiselle qui sont concernés, et ce par le biais de Lee, l’étrange chauffeur détestant Deathko, mais pourtant si fier de son passé aux côtés de son employeur. Le mangaka semble alors avoir de la suite dans les idées puisqu’une intrigue est clairement présente, mais encore assez discrète. A travers ces fragments de scénario et l’esthétique toujours aussi importante quand il s’agit du cadre de vie du personnage principal, une grande partie de ce second tome fait un effet différent, mais donne indéniablement envie d’en savoir plus !

Vient alors le sujet de la Guilde… dont on ne sait toujours rien. En revanche, quelques Reapers aperçus et appuyés lors de la grande boucherie du premier volet sont de nouveaux présents et s’imposent alors comme des personnages secondaires intéressants à suivre tant ils sont cette fois présentés sous leurs deux jours : d’une part les assassins de la nuit et de l’autre des individus normaux qui tentent de survivre à leur manière dans la société. De la petite bourgeoise impitoyable aux gamins assoiffés de grandes aventures, différents schémas de personnages sont présentés et leur donne alors de la consistance en plus d’apporter à la série une dimension différente et ne pas faire d’elle un simple défouloir. Mais est-ce que l’évolution de ces quelques individus s’arrêtera là ? Il serait intéressant de développer leur rapport à Deathko, mais là encore, la série a le temps de traiter cette dimension.

Entre une continuité dans le jeu de massacre et un accent mis sur le contexte de la série, son personnage central et quelques secondaires, ce second opus répond parfaitement à nos attentes et sait adopter le meilleur dosage possible pour rendre la lecture dynamique, mais aussi surprenante et captivante. Deathco est donc bien lancé, on attend alors la suite du titre d’Atsushi Kaneko avec impatience.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs