Dead Dead Demon’s DeDeDeDe Destruction Vol.6 - Actualité manga

Dead Dead Demon’s DeDeDeDe Destruction Vol.6 : Critiques

Dead Dead Demon’s Dededededestruction

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Février 2018

Les jeunes filles de DDDD, désormais étudiantes, continuent de vivre leur vie, malgré le contexte de plus en plus houleux. Tandis que Kadode doit vivre sa désillusion amoureuse envers son ancien prof Naoki Watarase, voilà qu'arrive l'anniversaire de notre chère Ôran ! Un anniversaire auquel Futaba, habituellement plutôt sociable, ne participe pas, puisqu'elle est trop occupée dans la lutte auprès de S.H.I.P. pour la protection des extraterrestres. Au grand dam d'Ôran elle-même, d'ailleurs, qui lui conseille de ne pas en faire trop... Mais peut-être est-il déjà trop tard ? Partout, de plus en plus, la situation tourne au vinaigre, et diverses menaces prennent de l'ampleur et restant suspendues au-dessus de l'avenir du monde...


D'entrée de volume, on comprend bien que désormais, la société privée S.E.S. emmenée par Takarada a la mainmise sur la situation parmi les puissants. Les révélations sur l'énorme installation dans le sous-sol du nouveau stade olympique n'augurent rien de bon, et le gouvernement japonais ne contrôle plus grand-chose, mais semble se complaire un peu dans la situation. Les conflits internes se poursuivent donc parmi les hautes instances, mais il faut leur ajouter les conflits avec l'extérieur, notamment la pression américaine exercée par le président Padron concernant l'élément F, ainsi que des dérives sécuritaires de plus en plus dures... Les luttes d'influence et de pouvoir s'intensifient au sien de cet univers de plus en plus dystopique, et la première victime reste le peuple qu'on ne demande qu'à manipuler.


Pourtant, au sein du peuple aussi, les conflits sont de plus en plus engagés. Il y a bien ceux qui ont fait le choix de quitter la ville et de s'isoler pour vivre en autarcie et en s'autogérant, mais de manière générale les différentes factions tendent à devenir de plus en plus extrêmes. Le groupe extrémiste de la "Réunion des jeunes" se fait de plus en plus violent, et le visage de Kenichi Kohiruimaki, un des dirigeants de la milice Seikyô, fait de plus en plus planer son ombre haineuse envers les extraterrestres. Et face à eux, le mouvement S.H.I.P., prônant les droits des extraterrestres et étant normalement pacifiste en refusant la violence, risque fort d'entamer aussi certaines dérives aux allures de secte... 


Inio Asano reste brillant dans sa gestion des choses, tant il n'oublie aucune faction, et tant chacune de ces factions symbolise différentes dérives de notre monde contemporain. Pour bien porter le tout, il peut toujours compter sur son énorme travail visuel, allant des designs d'appareils extraterrestres élaborés à des décors ultra réalistes, en passant par les têtes caricaturales des politiques (mention spéciale au président Padron, petite caricature assez exquise de Trump avec moumoute et mèche délicieusement exagérées). Mais on retient encore plus la manière dont ces conflits autodestructeurs ont un impact sur la vie de Kadode, d'Ôran et des autres. Ici, on retient particulièrement la voie que semble prendre Futaba qui pourrait se voir confier une triste mission loin de ses principes, et plus encore le rôle futur d'Ôba, dans une dernière partie de tome excellente dans sa façon d'inverser à nouveau les points de vue et de souligner la barrière du langage et de la communication (on suit les dialogues des extraterrestres, tandis qu'on ne comprend rien au langage humain).


Dans une situation de conflits et de tension qui s'envenime encore, nos jeunes héroïnes et leur entourage continuent de chercher comment exister. Mais la fin de l'espèce humaine continue de se rapprocher, inévitablement...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs