Dead Company Vol.2 - Manga

Dead Company Vol.2 : Critiques

Dead Company

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 26 Novembre 2020

Chronique 2 :

Ryosuke a fini par découvrir que la Dead Company organisait de véritables jeux de massacre afin d'utiliser les données pour ses jeux-vidéos. Le garçon étant un survivant de l'une de ces horribles expériences, il ne peut cacher sa colère lorsqu'il découvre que Kyo, la sœur de sa défunte petite-amie, a pris part à un jeu. Il assassine l'employé responsable du jeu et prend les choses en main pour tirer la jeune femme de ce mauvais pas, mais ses actions pourraient ne pas passer inaperçu...

Yoshiki Tonogai nous avait agréablement surpris avec le premier tome de Dead Company, avec lequel il restait dans un genre qui lui est cher tout en proposant une expérience un poil nouvelle. Sans être mirobolant, ce début de nouvelle œuvre promettait une lecture sympathique dans la globalité, à condition que la suite maintienne ce niveau honorable.

Malheureusement, le mangaka semble retomber dans ses vieux travers avec ce deuxième opus, qui ne fait finalement que revenir dans ce que Doubt et Judge proposaient à l'époque, incluant un bon lot de défauts. Le mangaka nous resert alors bon nombre de ficelles, allant de quelques facilités à une écrite qui manque totalement de vraisemblance, surtout en ce qui concerne les personnages. Ici, nous retrouvons les archétypes ambulants déjà vus dans les deux premières séries, ses figures totalement dénuée d'humanité et qui ne semblent jamais vraiment affectées par le cours des événements. Chez Tonogai, il est très facile d'être un psychopathe, ce qui flingue littéralement la crédibilité que pouvait présenter le titre sur son premier tome.

A ceci s'ajoute l'évolution du scénario, assez simplistes puisque le focus sur l'un des jeux de la mort se fait beaucoup plus grand, jusqu'à devenir une part majeure du récit. L'idée de se concentrer sur l'autour, autrement dit la Dead Company, n'occupe que 50% du récit, en plus de manquer cruellement de finesse. Car dans la société, tout le monde est complice, prêt à tuer son prochain, et apprécie sans mal le commerce sanglant qui a lieu. Rien n'est dénoncé, et autant dire qu'il n'y a pas de propos dans cette suite, juste des personnages caricaturaux et dénués de toute nuance. Malheureusement, la seule nouvelle figure qui pouvait sortir du lot est reléguée au statut de facilité scénaristique, alors qu'il y avait à faire autour d'elle.

Et le plus navrant, c'est que la série se terminera déjà avec son prochain tome. Certes, le dernière événement amène une petite idée intéressante (bien que narrée de manière tordue et caricaturale), mais difficile d'imaginer que le récit parviendra à retomber sur ses pattes et apporter quelques développements pertinents en seulement un tome. Yoshiki Tonogai n'a malheureusement pas appris de ses erreurs et se laisse continuellement aller au vulgaire survival grossier sans aucune subtilité ni ambiguïté. Si celui-ci a, entre autre, lancé l'engouement autour du genre dans les années 2000 avec Doubt, il est actuellement un des plus piètres représentants du manga de survie, tans ses titres se ressemble, ne progressent pas et conservent leurs tares. Mais on ne jettera pas la pierre à Ki-oon d'avoir proposé Dead Company chez nous, puisque Tonogai fut un auteur marquant de leur catalogue d'autrefois, et qu'on peut comprendre l'envie de suivre son œuvre. Mais au-delà de ce désir de fidélité, il n'y a rien d'autre à tirer du mangaka, bien malheureusement. On aurait voulu que la présente série nous prouve le contraire, le premier tome était d'ailleurs bien parti en ce sens, mais cette suite plombe tout notre enthousiasme. Reste alors à espérer un troisième et dernier opus au moins correct, histoire de ne pas totalement finir sur un désastre.


Chronique 1 :

Alors qu'il espérait juste trouver un emploi normal et se remettre du traumatisme qu'il avait connu quelques années auparavant, Ryosuke se retrouve piégé dans la société qui organise les jeux macabres dont il a été victime, et pire, il doit superviser l'un d'entre eux!
Il découvre alors que la sœur de sa petite amie qu'il a lui même tué participe au jeu qu'il doit superviser et décide de tout faire pour l'aider à survire afin de se racheter. Il tue alors son supérieur afin de pouvoir intervenir comme il le souhaite dans le jeu en cours!

Si on pouvait être intrigué de découvrir cette nouvelle série de Yoshiki Tonogai qui nous présentait l'envers du décor, et malgré quelques facilités bien trop apparentes pour rendre le tout un tant soit peu crédible, au vu de la conclusion du premier tome, on espérait un regain d’intérêt, une seconde partie surprenante... On déchante très vite avec ce deuxième (et déjà avant dernier) tome de la série...et un constat s'impose déjà: c'est vraiment mauvais!

Ce qui pose le plus de problème et qui va revenir à plusieurs reprises, ce sont les réactions des personnages... Soit Tonogai est un psychopathe et ne ressent aucune émotion et ne sait donc pas les retranscrire, soit il gère atrocement mal ses personnages (on va lui accorder le bénéfice du doute et privilégier la seconde option): Ryosuke vient de tuer son supérieur sur un coup de tête, il est isolé dans un grand bâtiment rempli de caméras, entouré d'employés qui participent à des meurtres en série...mais tout va bien, pas la moindre once de panique, il décide de faire le tour du propriétaire tranquillement!
Ensuite lorsque Kyo rentre dans le jeu et tombe sur un cadavre, elle fait face à des participants blasés, sur lesquels la mort d'un de leurs camarades ne fait pas le moindre effet!
Du début à la fin ce manque flagrant d'émotion ressenti par les différents personnages (et ce sans évoquer les dialogues que pourra avoir Ryosuke avec les différents membres de l'entreprise) empêche totalement le lecteur de s'impliquer lui même émotionnellement dans le titre...à l'image des personnages qui vivent froidement leur expérience, le lecteur ne peut que lire ce titre froidement, totalement détaché de ce qui s'y passe...

Ensuite on replonge à pieds joints dans des facilités sans la moindre cohérence, qui permettent certes à l'intrigue et aux personnages d'avancer, mais qui n'ont pas le moindre sens et défient toute logique! Kyo entre dans le jeu avec une oreillette pour communiquer avec Ryosuke...un jeu où tout le monde doit se méfier de tout le monde, où le moindre indice permet de discréditer un joueur...et personne ne va remarquer son oreillette? Et plus fort encore, c'est sans parler du fait qu'elle même réponde à Ryosuke (en lui parlant donc) en étant juste à coté des autres joueurs sans que personne ne remarque rien! Personne ne se rend compte que la fille parle toute seule à un micro? Ou pire qu'elle essaie de chuchoter à quelqu'un en présence de tout le monde l'air de rien? Ça ne choque vraiment personne?

Tout ces éléments invraisemblables empêchent véritablement le lecteur de rentrer dans la série qui prend une tournure pour le moins ridicule, bien loin de l'aspect glauque qu'elle tente de présenter!
On est face à un auteur qui se permet des facilités incroyables, au détriment de toute cohérence et de toute logique et on nous demande de se laisser porter par l'ambiance? Ça ne marche absolument pas, et pire, ce deuxième opus dresse déjà un constat tragique: ce titre est un incroyable échec de la part d'un auteur qui a totalement raté sa tentative de se renouveler!
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

7 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
6 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs