Darker than black Vol.1 - Actualité manga

Darker than black Vol.1 : Critiques

Darker than Black - Jet Black Flower

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Mars 2015

Critique 1



Anime à succès comptant déjà deux saisons, Darker than black revient chez Ki-oon pour un cycle inédit, et c’est Yuji Iwahara, le créateur original des personnages de l’anime, qui se retrouve aux manettes.


Avant toute chose, une petite précision : je suis totalement ignorant de l’univers de Darker than black, si on excepte la lecture de ce tome un. C’est donc l’avis d’un néophyte que vous aurez ici, ce qui permettra de définir si oui ou non, cette œuvre est accessible indépendamment de la série animée (on apprend à la lecture du message de l’auteur que le cycle se déroule chronologiquement entre les deux saisons de l’anime).


Onze ans avant l’intrigue qui nous occupe, l’apparition de « la porte des enfers » au beau milieu de Tokyo a engendré des mutations sur la race humaine. Certains individus se sont vus dotés de pouvoirs surnaturels, perdant du même coup toute émotivité. On appelle ces personnes les « contractants ». Et justement, il semblerait qu’au moins deux d’entre eux soient mêlés à une affaire criminelle sur laquelle enquête le lieutenant Kirihara. Le manga construit plusieurs intrigues qui s’entremêlent efficacement. L’enquête du lieutenant Kirihara, qui va très vite se mettre à tenter de faire la lumière sur un mystérieux pissenlit noir trouvé sur la scène de crime, mais également la quête du meurtrier lui-même, un certain Harvest, qui tente de changer un maximum d’humains en sorte de « super-contractants », pour lui évolution logique de l’espèce humaine. On suit également Azusa, une jeune lycéenne mal dans sa peau qui rêve de devenir une contractante, ainsi que Hei et Yin, un duo de contractants aux objectifs flous, qui tentent de s’opposer à Harvest.


Maintenant que le décor est posé, autant répondre immédiatement à la question soulevée en introduction : oui, Darker than black by Yuji Iwahara peut être lu, compris, et même apprécié par le néophyte. On sent clairement que de nombreuses références sont faites à la première saison de l’anime (notamment une scène de rêve qui s’y réfère de façon évidente), et il est absolument certain que certains éléments clefs de l’intrigue de l’anime sont dévoilés dans le manga. Donc on se gâche un peu l’anime, si tant est qu’on ait eu l’intention de le regarder. Mais ça n’est pas forcément un problème, puisqu’à côté de ça, on n’est pas perdu. On nous explique ce qu’il faut, quand il faut, et le récit actuel est parfaitement compréhensible, il est même très prenant. Plus encore, malgré les spoils, ça donne envie de regarder l’anime, pour approfondir, pour s’immerger d’avantage dans un univers pour le moment à peine esquissé.


Les diverses intrigues se succèdent et se croisent efficacement, les mystères apparaissent et se résolvent de façon à toujours maintenir l’attention du lecteur, et les personnages sont, comme souvent chez Iwahara, naturellement charismatiques. Grâce à son trait épais, précis, harmonieux et détaillé, ainsi qu’à l’aide d’une narration fluide et efficace, l’auteur parvient sans mal à créer des atmosphères et des personnalités intéressantes sans passer par une multitude de développements psychologiques.


Si l’ensemble est la plupart du temps efficace, voire passionnant, on a tout le même droit à quelques retournements de situation surfaits, notamment du côté d’Azusa et de sa meilleure amie, qui vont passer du stade de meilleures amies à celui d’ennemies mortelles, pour aboutir sur un passage censé être fort qui tombe malheureusement un peu à plat, en raison de son côté improbable et cliché.


Sans être parfait, ce premier tome de Darker than black n’en demeure pas moins efficace et extrêmement intrigant, confirmant les talents narratifs d’un Yuji Iwahara qui se bonifie décidément avec le temps. Accessible au néophyte, ce cycle n’est donc pas uniquement destiné aux fans de la série animée, alors, quel que soit votre cas, n’hésitez plus !


Critique 2


Sorti en 2007 au Japon, produit par le studio Bones (généralement gage de qualité), Darker than black est en premier lieu un anime comptant 26 épisodes nous plongeant dans un univers alternatif peuplé de mutants possédants d'étranges pouvoirs.


L'animé ayant rencontré un grand succès au Japon, il connut plusieurs suites : une seconde saison de 12 épisodes, 4 OAVs et deux dérivés en manga, dont le second, celui qui nous intéresse ici, ne comptabilise que quatre tomes et se situant entre les deux saisons d'animés.


Cette série, proposée par Ki-oon, n'est pas dessinée par un inconnu, puisque son auteur n'est autre que Yuji Iwahara, déjà à l'origine d'une autre série du même genre chez l'éditeur, le très bon « Dimension W », ou plus anciennement « le roi des ronces » ou encore « Nekoten » !


Il y a une dizaine d'années, une mystérieuse zone baptisée « La porte des enfers » est apparue et a radicalement changé la face du monde ! Cette zone au sein de laquelle les règles de la physique ne s'appliquent plus est depuis inaccessible et cache encore de nombreux secrets. Depuis ce jour les astres ont disparu du ciel laissant la place à des semblants d'étoiles, chacune représentant un « contractant », des êtres doués de pouvoirs particuliers apparus depuis lors. Lorsque l'un d'entre eux utilise ses pouvoirs, l'étoile le représentant scintille, et celle-ci « tombe », disparaît de la voûte céleste, lorsque le contractant meurt.


Hei est l'un de ces contractants, il est également connu, caché par son masque sous le pseudonyme de la « faucheuse noire ». Il maîtrise l'électricité et s'en sert lors de missions confiées par une organisation sobrement appelée « le syndicat ». Accompagné d'autres exécutants il va se voir confier de nombreuses missions qui l'amèneront à croiser la route d'autres contractants et se rapprocher des nombreux mystères de la « porte ».


Faisant donc suite à la première saison de l'animé, avant d'entamer la lecture de ce premier tome, il apparaît nécessaire de passer par une séance de rattrapage (ou de découverte) en ce qui la concerne, d'ailleurs l'auteur lui-même le précise dans le commentaire sur la couverture : les personnages morts dans la première saison et ceux n'apparaissant que dans la seconde ne seront donc pas présents dans cette courte série, ainsi, outre le fait que cela soit utile pour la compréhension globale, lire ce titre avant de découvrir l'animé constitue un sérieux spoil !


Ainsi ceux qui sont passés par l'animé retrouveront un univers et une ambiance connue et surtout les personnages intéressants et complexes qui faisaient le sel de l'animé.


Ceci dit il semblerait que l'auteur ait du mal à trancher entre s'adresser à un nouveau public ou à des connaisseurs de l’œuvre originale. D'un côté l'auteur nous expose les concepts qui font l'originalité de la série telle que les contractants, les possesseurs de pouvoirs qui pour utiliser ces fameux pouvoirs doivent payer une rétribution, une contrepartie plus ou moins contraignante, ou encore les dolls, ces êtres sans âmes qui peuvent projeter un esprit observateur ; mais d'un autre coté l'auteur fait également de nombreuses références aux événements de l'animé notamment dans une scène de cauchemar où Hei revoit nombre de personnages de la première saison sans autre explication, une scène forte pour ceux qui connaissent le contexte, mais une scène obscure et incompréhensible pour les autres.


A coté de ça, ce premier tome semble développer une intrigue passionnante d'emblée de jeu avec un contractant voulant exterminer les humains pour que les siens soient au sommet de la chaîne (un peu comme pour l'animé en fait), à grands coups de théorie darwinienne sur l'évolution. Comme les autres contractants, ce dernier est dépourvu d'émotions ou selon ses propres termes, il est simplement logique et rationnel. Et, nouveauté, il est en capacité de créer des contractants ne dépendant pas d'une étoile et donc n'ayant aucune existence officielle.


A coté de ça on retrouve bien entendu Hei qui de son côté est déchiré entre sa part humaine et son coté contractant (dont les raisons sont expliquées dans l'animé), personnage complexe et grandement charismatique. Déjà des complots se dessinent, il apparaît que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être au départ. Et bien entendu l'action est bel et bien au rendez-vous, le tout possédant un dynamisme incroyable grâce à la mise en page de l'auteur.


Graphiquement, on reconnaît parfaitement les personnages, et c'est un véritable plaisir de retrouver la patte de Iwahara qui possède un style reconnaissable entre tous, possédant un style dense et chargé, mais maîtrisant sa mise en page de façon remarquable.


Le travail de l'éditeur est comme il nous a habitués, de très grande qualité, aucune coquille ne semble apparente, l'adaptation colle parfaitement avec l'animé...c'est encore du très bon travail !


Une entrée en matière intéressante, nous replongeant dans un univers riche. Et bien évidemment il est conseillé de regarder l'animé avant d'entamer cette lecture pour en profiter pleinement, mais il serait dommage de ne pas profiter de ce titre !




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Luciole21
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs