Dance in the Vampire Bund Vol.7 - Actualité manga
Dance in the Vampire Bund Vol.7 - Manga

Dance in the Vampire Bund Vol.7 : Critiques

Dance in the Vampire Bund

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 30 Novembre 2011

En grand danger suite à l'absorption des Pied Piper, de mystérieuses nanomachines, Mina s'en est finalement tirée de justesse grâce à l'indéfectible confiance qui l'unit à Akira. Mais cet événement n'était finalement que le point de départ d'une affaire bien plus ample. Que sont exactement ces énigmatiques Pied Piper ? Qui les a développées ? Et qui s'en est pris ainsi à Mina ? Y aurait-il un traître au sein du bund ? Alors que Yuki est la première suspectée, les réponses à ces questions arrivent rapidement et continuent d'entretenir l'ambiguïté de certains personnages. Ainsi, tandis que ces informations montrent que chacune des différentes factions pro-Tepes agit de manière bien différente pour protéger la princesse, l'apparition de ces nanomachines manipulatrices est une porte ouverte à la possible arrivée, de n'importe où, de nouveaux ennemis à leur insu...

Et un nouvel ennemi, c'est justement ce qui débarque très vite. Rapidement, le bund se retrouve en état d'alerte face à un ennemi redoutable, celui-là même qui a empoisonné Mina, et qui possède une force étonnamment puissante, qu'Akira lui-même ne peut repousser totalement... Pire encore, la découverte d'un étrange sigle laissé derrière lui par l'ennemi : "SAGA". Un sigle qui n'en finira pas de replonger Akira et Angie dans leurs plus mauvais souvenirs. Car la solution du mystère trouve sa source au plus profond de cet hiver passé en Sibérie deux ans plus tôt, lors de l'épreuve rituelle...

Ainsi, l'heure est venue de découvrir l'une des plus sombres facettes du passé d'Akira et Angie, et si l'on appréciera de voir que l'arrivée de ce dernier prend ici toute son importance, c'est bel et bien notre héros qui intrigue le plus, via un passé dont on comprend vite qu'il l'a beaucoup conditionné, un passé qui se dévoile petit à petit, au compte-gouttes. En effet, pour ne pas faire baisser le rythme et l'intensité de son récit, Nozomu Tamaki nous propose ici un passé qui se dévoile peu à peu, en plusieurs temps, au gré des évolutions de nos héros dans leur quête de découverte du nouvel ennemi. Le mangaka gère à merveille ce rythme en deux temps, dévoilant petit à petit les personnages du passé, puis la répercussion de ce passé sur le présent, faisant parfaitement ressortir les liens qui ont pu se créer en Sibérie, puis le drame qui s'y est joué, et mettant bien en avant par la même occasion toute la douleur qui habite encore Akira au sujet de ce drame.

Une douleur telle que c'est Mina elle-même qu'il repousse, tant il ne souhaite pas se dévoiler, ce qui a le don tantôt de faire sortir la princesse de ses gonds, tantôt de la faire éclater en sanglots. C'est simple, Mina gagne encore ici en sympathie tant elle prouve toute l'importance qu'a Akira pour elle, et au vu des réactions de nos héros, c'est la relation entre les deux personnages qui est ici brièvement remise en cause. Ainsi l'auteur n'oublie-t-il pas, entre les révélations du passé et l'action du présent, de continuer à mettre en avant la relation parfois compliquée entre Mina et Akira.

Peu à peu, au fil des révélations de plus en plus dures, du danger de plus en plus présent, d'un rythme de plus en plus soutenu, la tension va crescendo, jusqu'à un final qui n'en est que plus intense, tragique, qui conclut le tout d'une manière impeccable, Tamaki n'y oubliant rien. Quelque part, la boucle du passé est bouclée, même si de manière douloureuse pour Akira, et la relation entre ce dernier et Mina ressort de cette nouvelle aventure encore plus forte et touchante. Les révélations apportées sur différents points, que ce soit sur le passé en Sibérie, les nanomachines, ou encore le clan de la terre sur lequel on apprend qu'il y existe différentes factions pas forcément toutes pro-Tepes, viennent considérablement enrichir le background de l'oeuvre et de ses personnages, ouvrent d'ores et déjà de nouvelles voies, et font preuve d'une grande cohérence, même si certains points auraient pu être un peu plus approfondis, comme les raisons des agissements de Graham en Sibérie.

Pour soutenir l'ensemble, on peut toujours compter sur les dessins et la mise en page efficaces de l'auteur, qui offre des personnages expressifs, de l'action qui a vite fait de s'emballer pour ensuite ne perdre aucunement son intensité, et une petite touche sulfureuse toujours présente, ici principalement par l'intermédiaire d'un Angie très ambigu. Enfin; l'auteur n'oublie jamais d'offrir quelques petites scènes à ses protagonistes secondaires, à l'image d'une Vera qui est ici plus exquise que jamais.

Résulte de tout ceci ce qui est tout simplement, à ce jour, le volume le plus maîtrisé de la série. Si l'on attend encore de voir quelles répercussions les événements de ce tome auront à plus grand échelle, il paraît difficile de bouder son plaisir, sauf si l'on était d'emblée hermétique au style du mangaka.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs