DanMachi – La Légende des Familias - Light Novel Vol.5 - Actualité manga

DanMachi – La Légende des Familias - Light Novel Vol.5 : Critiques

Dungeon ni Deai o Motomeru no wa Machigatte Iru Darou ka

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Novembre 2017

En plus de la jeune porteuse Prum Lili, Bell Cranel possède désormais un deuxième compagnon d'aventure en la personne de Welf Crozzio, forgeron de la Familia d'Héphaïstos qui a signé un contrat avec lui. Et c'est ensemble que les trois jeunes gens se préparent donc à ce qui sera à ce jour la plus ambitieuse exploration du donjon de Bell, puisque son but est de descendre pour la première fois jusqu'aux strates intermédiaires, aux alentours du niveau 13. Evidemment, plus on s'enfonce en profondeur dans le donjon, plus on croise de monstres dangereux... et le trio risque d'en faire les frais. Non pas parce qu'ils ne sont pas assez forts ou assez soudés, bien au contraire, mais plutôt à cause du comportement des aventuriers d'une autre Familia, celle de Takemikazuchi. Poursuivis pas une horde de monstres, souhaitant avant tout sauver la vie de Chigusa, l'une des leurs, qui est blessée, les membres de la Familia de Takemikazuchi s'arrangent pour détourner l'attention des créatures sur Bell et ses compagnons, sur ordre de leur leader Ôka, et malgré les réticences de la dénommée Mikoto qui se sent coupable. Pris au piège par les créatures qui sont largement en surnombre, nos héros ne peuvent que fuir, sans savoir exactement où ils vont dans ce dédale de couloirs et de pièce. Au risque de s'enfoncer encore plus en profondeur dans le donjon, complètement épuisés et gravement blessés...
Dans la cité d'Orario, l'absence de nouvelles de son cher Bell ne peut qu'inquiéter Hestia, qui décide alors d'organiser une expédition dans le donjon, en espérant retrouver sa trace. Mais encore faut-il parvenir à réunir suffisamment de monde pour cette périlleuse mission. La petite déesse pourra compter sur des aides inattendues. Celle des membres de la familia de Takemikazuchi, Ôka, Mikoto et Chigusa qui doivent se racheter. Mais aussi celle d'une énigmatique et puissante guerrière encapuchonnée que le lecteur ne connaît que trop bien. Et, enfin, celle d'un dieu on ne peut plus énigmatique, Hermès, accompagné de sa meilleure aventurière Asphi, et qui semble s'intéresser de près à Cranel...

Dès ses premières dizaines de pages, le 5ème roman de DanMachi commence fort en nous offrant ce qui est, à ce jour, la plus importante incursion dans le donjon depuis le début de la série. La quasi intégralité du tome s'y déroule, et Fujino Omori va alors se faire un grand plaisir de nous y immerger plus que jamais. Cela passe par une première partie de tome très intéressante concernant le lien qui se soude entre Bell, Lili et Welf. Dès le départ, on sent bien que le jeune Cranel a énormément évolué depuis les tout débuts de l'oeuvre : il a bel et bien acquis la confiance de ses deux compagnons qui s'en remettent à lui, se pose petit à petit comme un réel leader dans son groupe, affronte désormais sans le moindre mal les colossaux Minotaures qui l'effrayaient tant à ses débuts... Et il prouvera aussi sa valeur dès lors qu'ils se retrouvent pris au piège par les monstres et sont obligés de fuir, car il ne lâchera rien pour sauver la vie de ses deux compagnons blessés.

Tout au long de la première moitié du volume, on se régale donc facilement en suivant le parcours du trio dans les strates labyrinthiques, où les dangers semblent pouvoir surgir de nulle part. Mais on ne s'arrête pas à ça, car à l'air libre l'expédition organisée par Hestia prend forme de façon très intéressante, de par l'identité des différentes personnes qui vont y participer : les trois membres de la Familia de Takemikazuchi que l'on apprend à connaître, l'elfe Ryû qui impose encore autour d'elle un voile de mystère, et surtout l'insaisissable Hermès, dont il est difficile, pendant longtemps, de dire s'il est un allié ou un sournois profiteur. Pourquoi s'intéresse-t-il à Bell ? Quelle est sa mission ? Dès son apparition, et jusque dans les toutes dernières pages du tome, Omori jouera à merveille sur l'ambiguïté de ce dieu qui semble malicieux, taquin, voire désireux de créer par lui-même certains dangers. Dans ce volume, on note que l'auteur joue plus que jamais sur l'alternance entre une écriture à la troisième personne sur ses différents personnages, et une écriture à la première personne, directement racontée par Bell lors des scènes d'action, qui sont plus nombreuses. Cela apporte une jolie variété qui dynamise le récit de plus belle, d'autant plus que l'écriture au présent renforce l'aspect direct des événements.

A force de rebondissements se partageant entre l'égarement de Bell et de ses compagnons dans le donjon d'un côté, et l'expédition organisée par Hestia de l'autre, on enchaine les pages à toute allure, jusqu'à l'arrivée de la deuxième moitié du tome, qui se focalise sur l'exploration d'une strate particulière : le 18ème étage, un étage sécurisé et servant de lieu de repos pour les aventuriers. En s'étalant longuement, cette partie aurait pu être un peu longuette, mais Omori a un paquet de choses à y raconter, à commencer par l'exploration de ce lieu tout à fait particulier, où existent un lac, une forêt, et même une ville, Rivira, qui possède ses propres habitants, des êtres profitant de leur position pour gonfler les prix de leurs marchandises. Le récit se fait alors assez descriptif, sans non plus s'éterniser : il y a juste ce qu'il faut de détails pour nous laisser imaginer les lieux, et l'immersion est totale. Mais la découverte de ce niveau est aussi l'occasion pour le romancier de peaufiner nombre d'autres choses, comme certains éléments du passé (par exemple, sur la construction de Rivira), le tout en veillant toujours à la cohérence de son univers (par exemple, les murs et sols du donjon se régénérant automatiquement pour reprendre leur forme originelle, il était impossible d'exploiter son terrain pour construire Rivira, et il a donc fallu apporter des matériaux depuis l'air libre et s'adapter à cet environnement particulier). Enfin, le cadre est propice à certains développements des relations entre les personnages. Tandis qu'Hestia montre toujours plus fortement son affection totale pour Bell en bravant, les lois du donjon (normalement, aucun dieu n'est autorisé à y pénétrer), Hermès brave le même interdit pour ses raisons à lui... On retrouve également avec plaisir les membres de la familia de Loki, avec en vedette la belle Aiz, pour quelques échanges qui se veulent un peu plus posés, mais aussi un peu plus intimes, avec forcément la point de fan-service propre à la série. Toutefois, le personnage le plus séduisant parmi tout ceux-ci reste peut-être l'elfe encapuchonnée qui s'affiche en couverture et qui exhibe sa beauté sur le dépliant couleur du début : Ryu, que l'on découvre comme jamais auparavant, lors d'un joli passage où elle dévoile à Bell son passé très sombre et dramatique.

On trouve donc dans cette découverte du 18ème sous-sol nombre de choses qui enrichissent bien l'oeuvre, le tout nous préparant très bien pour des dernières dizaines de pages où le danger refait irruption ! Un danger plus immense et plus puissant que jamais, qui demandera l'entraide d'absolument tout le monde, y compris les ennemis de la veille. Et autant le dire clairement, cette dernière partie de tome est excellente, tant Omori joue très bien son coup. En alternant régulièrement entre les personnages, son écriture ne lasse jamais alors que le combat s'étire pourtant sur quelques dizaines de pages. La sensation de danger est palpable face à un adversaire monstrueux colossal qui semble imbattable et qui va vraiment pousser tout le monde dans ses derniers retranchements. Et on y appréciera vraiment le rôle qu'Omori s'applique à offrir à chacun de ses personnages : Bell bien sûr, mais aussi Lili, Welf, Ryû, Asphi, Mikoto, Ôka, Chigusa, les habitants de Rivira... C'est vraiment du très bon travail, qui s'achève en plus sur une nouvelle information de premier ordre lâchée par Hermès sur le grand-père de Bell. Au bout de ce tome très prenant, la curiosité est alors piquée de plus belle !

Très prenant depuis ses débuts, et après nous avoir fait découvrir avec réussite son univers, DanMachi semble passer un cap avec ce cinquième roman rondement mené, qui laisse de fortes attentes pour la suite. Notons aussi que c'est avec ce roman que l'on rattrape l'adaptation animée. Le sixième roman proposera donc de l'inédit pour tout le monde.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction