Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 25 Mars 2022
A la manière de sa déesse Astrée autrefois, Syl a un don pour ôter à Ryû le poids qu'elle a au fond du coeur, à tel point que l'elfe autrefois si sanglante a le sentiment d'avoir trouvé sa place à la Fertile Maîtresse. L'héroïne de ce spin-off comprend même enfin mieux l'héritage que lui a laissé Alizée et ses autres anciens camarades décédés, veut s'en montrer digne en plus de témoigner sa gratitude à Syl, et c'est ainsi qu'elle s'offre enfin une possibilité d'avenir plus serein au sein de cette taverne où séjournent tant de cas particuliers mais aussi des figures hautes en couleurs comme Anya. Bref, même si Ryû ne pourra jamais combler le vide laissé par ses anciens camarades ni se défaire du passé, elle se tourne désormais beaucoup mieux vers le futur, est décidée à trouver définitivement sa place parmi ses nouvelles compagnes.
Hinase Momoyama décortique ainsi, avec soin, le ressenti d'une héroïne qui a bien changé, dans un tout début de tome assez posé et touchant. Mais cet avenir que Ryû souhaite s'offrir pourra-t-il avoir lieu ? En effet, autour d'elles, deux tueuses redoutables, Lunoa le "Poing Noir" et Chloé le "Chat Noir", continuent de l'observer, attendant de pouvoir exécuter leur contrat en la tuant. Mais à force d'examiner la Ryû nouvelle, plus apaisée, qui se dessine sous leurs yeux, les deux meurtrières, lasses d'une vie qu'elles n'ont pas vraiment choisie, commencent à douter...
A partir de là, cet avant dernier tome de la série va s'éloigner pas mal de Ryû pour plutôt décortiquer les deux jeunes femmes s'affichant sur la jaquette, à savoir Lunoa et Chloé bien sûr. Evidemment, on sait d'avance comment leur cas va se finir puisque l'on sait très bien que, dans le présent d'Orario, les deux miss sont elles aussi devenus des employées de la Fertile Maîtresse. Et forcément, le mangaka suit un schéma linéaire pour présenter leur passé, avec un premier gros chapitre sur Lunoa et un deuxième gros chapitre sur Chloé. Mais le fait est que l'occasion était idéale pour enfin développer un peu plus ces deux figures secondaires du vaste univers de DanMachi, que cela devait se faire maintenant ou jamais, et que le résultat se suit tout seul grâce à la clarté de la narration de l'auteur et à son dessin toujours aussi limpide et agréable, en plus d'offrir de temps à autre cette pointe un peu aguicheuse propre à la saga de Fujino Omori.
Découvrir l'une après l'autre les deux tueuses à bout de souffle est donc sympathique. D'un côté, on découvre une Lunoa qui s'interroge sur sa vie, qui réfléchit sur son passé où elle n'a jamais connu la joie d'avoir une famille, des camarades, une Familia vraiment aimante, après avoir été trimballée dans son enfance par une Déesse qu'elle détestait et qui ne voyait ses enfants que comme des pions sacrifiables. Et de l'autre côté, on entrevoit une Chloé qui, dès sa naissance au sein de l'Organisation, ne semblait vouée à rien d'autre qu'au meurtre, a connu une enfance horrible dans cette optique, a elle aussi connu une Déesse vraiment indigne de confiance tant elle ne pensait qu'à tuer... jusqu'à devenir plus tard tueuse à gages à son compte, comme si aucune autre voie n'était possible pour elle. Dans les deux cas, on voit surtout deux filles prises dans une voie de tueuses qu'elles n'aiment pas et n'ont pas choisie de leur plein gré, et qui en sont désormais lasses. Deux filles qui ont le sentiment d'avoir quasiment toujours été seules, malgré la bienveillance de la déesse Déméter pour l'une et du Dieu Njörd pour l'autre. Deux filles qui pourraient alors, à l'instar de Ryû avant elles, découvrir une autre voie, une autre vie, à la Fertile Maîtresse.
Le sixième volume aura la tâche de conclure cette partie, mais aussi la série puisqu'il s'agira du dernier tome. En attendant de lire ça, Fujino Omori et Hinase Momoyama proposent ici une lecture au schéma très classique mais globalement efficace et plaisant à suivre. Ne se contentant pas de l'elfe Ryû même si elle donne son nom, ce spin-off permet joliment, à son échelle, d'amener réellement des petits enrichissements supplémentaires à la saga.
Hinase Momoyama décortique ainsi, avec soin, le ressenti d'une héroïne qui a bien changé, dans un tout début de tome assez posé et touchant. Mais cet avenir que Ryû souhaite s'offrir pourra-t-il avoir lieu ? En effet, autour d'elles, deux tueuses redoutables, Lunoa le "Poing Noir" et Chloé le "Chat Noir", continuent de l'observer, attendant de pouvoir exécuter leur contrat en la tuant. Mais à force d'examiner la Ryû nouvelle, plus apaisée, qui se dessine sous leurs yeux, les deux meurtrières, lasses d'une vie qu'elles n'ont pas vraiment choisie, commencent à douter...
A partir de là, cet avant dernier tome de la série va s'éloigner pas mal de Ryû pour plutôt décortiquer les deux jeunes femmes s'affichant sur la jaquette, à savoir Lunoa et Chloé bien sûr. Evidemment, on sait d'avance comment leur cas va se finir puisque l'on sait très bien que, dans le présent d'Orario, les deux miss sont elles aussi devenus des employées de la Fertile Maîtresse. Et forcément, le mangaka suit un schéma linéaire pour présenter leur passé, avec un premier gros chapitre sur Lunoa et un deuxième gros chapitre sur Chloé. Mais le fait est que l'occasion était idéale pour enfin développer un peu plus ces deux figures secondaires du vaste univers de DanMachi, que cela devait se faire maintenant ou jamais, et que le résultat se suit tout seul grâce à la clarté de la narration de l'auteur et à son dessin toujours aussi limpide et agréable, en plus d'offrir de temps à autre cette pointe un peu aguicheuse propre à la saga de Fujino Omori.
Découvrir l'une après l'autre les deux tueuses à bout de souffle est donc sympathique. D'un côté, on découvre une Lunoa qui s'interroge sur sa vie, qui réfléchit sur son passé où elle n'a jamais connu la joie d'avoir une famille, des camarades, une Familia vraiment aimante, après avoir été trimballée dans son enfance par une Déesse qu'elle détestait et qui ne voyait ses enfants que comme des pions sacrifiables. Et de l'autre côté, on entrevoit une Chloé qui, dès sa naissance au sein de l'Organisation, ne semblait vouée à rien d'autre qu'au meurtre, a connu une enfance horrible dans cette optique, a elle aussi connu une Déesse vraiment indigne de confiance tant elle ne pensait qu'à tuer... jusqu'à devenir plus tard tueuse à gages à son compte, comme si aucune autre voie n'était possible pour elle. Dans les deux cas, on voit surtout deux filles prises dans une voie de tueuses qu'elles n'aiment pas et n'ont pas choisie de leur plein gré, et qui en sont désormais lasses. Deux filles qui ont le sentiment d'avoir quasiment toujours été seules, malgré la bienveillance de la déesse Déméter pour l'une et du Dieu Njörd pour l'autre. Deux filles qui pourraient alors, à l'instar de Ryû avant elles, découvrir une autre voie, une autre vie, à la Fertile Maîtresse.
Le sixième volume aura la tâche de conclure cette partie, mais aussi la série puisqu'il s'agira du dernier tome. En attendant de lire ça, Fujino Omori et Hinase Momoyama proposent ici une lecture au schéma très classique mais globalement efficace et plaisant à suivre. Ne se contentant pas de l'elfe Ryû même si elle donne son nom, ce spin-off permet joliment, à son échelle, d'amener réellement des petits enrichissements supplémentaires à la saga.
28/10/2022 
