Dämons Vol.1 - Actualité manga

Dämons Vol.1 : Critiques

Damons

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Juin 2009

Après le très sympathique Full Ahead ! Coco, les éditions Doki Doki nous proposent de découvrir en français une autre oeuvre de Hideyuki Yonehara, et plus précisément son tout dernier titre en date: Dämons, remake très libre de l'histoire courte "Tetsu no Senritsu" ("Mélodie de Ferraille") d'Osamu Tezuka, nous propose de suivre la quête emplie de violence et de haine de Daimon Heito.
Eminent spécialiste de la nanotechnologie, il est puni par les siens quand il s'oppose à leur volonté d'utiliser ses recherches à des fins militaires. Torturé par ses cinq compagnons qui l'amputent des deux bras et tuent sa femme et sa fille, il est abandonné à son triste sort et laissé pour mort. C'est alors qu'un étrange professeur le recueille et lui sauve la vie. Puis ce dernier lui implante des prothèses de bras en acier qu'il doit apprendre à contrôler avec le "Zeithmos", une force psychique qui peut se montrer surpuissante et destructrice.

Ce premier volume nous met tout de suite dans le bain: le début, particulièrement dur et cruel aussi bien physiquement que psychologiquement, nous montre les horribles tortures que doit subir Heito, de la lente et douloureuse amputation de ses deux bras, jusqu'à l'horrible vision des cadavres des deux femmes de sa vie. Puis nous sommes amenés à suivre l'entraînement long et rigoureux, sous la tutelle du professeur, de notre héros qui doit apprendre à maîtriser ses nouveaux bras surpuissants. Cet entraînement est l'occasion de découvrir toute la détermination de Haito, qui progresse vite, et l'excès de haine et de rage qui le ronge totalement. Ne vivant plus que pour tuer ses cinq anciens camarades et étant prêt à tout pour cela, il apparaît désormais dépourvu du moindre sentiment, si bien qu'il semble avoir perdu toute humanité. Rarement un héros de manga n'a semblé si débordant de haine et de rage.

Le tome s'achève alors que Heito a fini son entraînement et est désormais prêt à commencer sa vengeance, et sert donc, en quelque sorte, d'introduction à une série où la haine et la violence semblent destinées à dominer. Un aspect parfaitement mis en avant par le style visuel de Hideyuki Yonehara: en s'appuyant sur un trait anguleux, dynamique et expressif, l'auteur n'hésite pas à mettre en scène et sans la moindre concession des scènes de violence dont l'apparente gratuité pourra choquer. De ce fait, bien qu'il s'agisse d'un shonen, le titre n'est pas à mettre entre toutes les mains.

L'histoire en elle-même, il faut bien l'avouer, paraît assez simpliste et semble destinée à être linéaire, et espérons donc que l'auteur sera capable de nous surprendre malgré tout.

Quoiqu'il en soit, ce premier volume, dans son genre, est très prometteur et nous prépare d'entrée à un très bon manga d'action furieuse qui ne semble absolument pas destiné à faire dans la dentelle.

Au niveau de l'édition, Doki Doki a effectué un très bon travail.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs