Crimson spell Vol.1 - Actualité manga
Crimson spell Vol.1 - Manga

Crimson spell Vol.1 : Critiques

Crimson spell

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Août 2012

Ayano Yamane est une mangaka plutôt connue, notamment pour son « Viewfinder », extrêmement renommé en France avant même sa parution. Ce n’est donc pas une surprise de voir ses autres œuvres sortir chez nous. Crimson Spell est une autre de ses œuvres plutôt connue par la communauté yaoiste, et les fans l’attendaient. C’est dans un contexte cette fois fantastique que l’on retrouve la mangaka. Valdrigr est le prince de son royaume, et il est donc responsable de la protection de ses sujets. Quand son château se fait attaquer par les démons, le prince se décide à dégainer l’épée légendaire de la famille royale. Mais cela lui vaut aussi le malheur d’écoper de la malédiction qui va avec. A savoir, se transformer en démon lui-même. Autant dire que le prince aimerait mieux ne pas avoir à subir ça. C’est pourquoi il va tout faire pour s’en débarrasser, et pour protéger son peuple il va partir à la recherche d’un magicien puissant qui puisse le libérer de son fardeau. Mais la route va le mener bien loin de chez lui, surtout quand la personne qu’il va voir n’est pas qualifiée pour le faire redevenir normal. Il faudra donc s’enfoncer encore plus profondément dans les dangers de son pays pour pouvoir être exorcisé. Mais comment dompter le démon en lui, qui semble vouloir apparaitre un peu trop souvent ?

Le fantastique en soit peut être une bonne idée pour un récit e ce genre, eh bien que l’idée de départ soit un peu légère, ça se laisse lire. On aime bien la malédiction qui donne une nuance certaine au héros, même si le reste se fait un peu nébuleux, sa quête comme les rencontres qu’il fait. Mais le principal défaut, là encore chez Yamane, c’est la rapidité de l’acte. Sans aucune bonne raison et juste pour un « je veux m’approprier ta force », les deux héros couchent allégrement ensemble et sans aucune restriction ni aucun sentiment. Le côté innocent du prince en rajoute dans le côté tabou de l’affaire, et rapidement on comprend que l’auteur s’amuse simplement à les mettre en scène dans des situations sexuelles sans queue (enfin, on se comprend) ni tête. C’est la principale déception de ce premier tome, et au final il n’y a rien de plus dans ce manga. L’intrigue autour de la malédiction, le nouveau compagnon, les anciennes relations … On s’y perd un peu, d’autant qu’on y trouve que peu d’intérêt. Un aspect fantastique trop peu creusé, des personnages qui n’ont pas vraiment de profondeur, une narration un peu maladroite et saccadée … Autant dire qu’on n’applaudit pas des deux mains, et que l’auteur nous déçoit après un Viewfinder qui s’améliorait … A voir par la suite si les pistes démarrées s’améliorent et se développent au fur et à mesure.

Seuls les dessins sauvent l’honneur du manga. Avec son trait fin, ses proportions correctes malgré certains stéréotypes de carrures et la fluidité des mouvements des protagonistes, ainsi que les détails dont fait preuve la mangaka, le tout s’en sort bien si l’on parvient à faire abstraction du récit. Même si on préférait largement l’adresse dont elle fait preuve dans Viewfinder. En effet ici les scènes de sexe sont nettement moins détaillées ou fluides, et on a l’impression de voir toujours les mêmes, surtout que leur réalisation graphique est un peu bâclée et trop légère par rapport à ce que l’auteur peut faire. Toutefois, il est à noter que malgré son talent, la jeune femme ne parvient pas à différencier avec aisance tous ses personnages. On ne pourra cependant pas reprocher le dynamisme de la mise en page, qui se concentre sur les détails importants d’une narration tonique, ni l’effort manifestement fait au niveau des arrières plans. Pour exemple, l’auteur varie les prises de vues, en profitant des plongées ou contre-plongées pour relever un sentiment de puissance ou de soumission. Seule la froideur des visages est alors critiquable, mais cela colle parfaitement à un récit dénué de sentiments réels. L’édition est globalement bonne, sauf peut être une légère gêne au niveau des nombreuses onomatopées présentes dans le manga : leur traduction mais non adaptation alourdit les pages et donc la lecture.


 


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs