Crimson prince Vol.18 - Actualité manga
Crimson prince Vol.18 - Manga

Crimson prince Vol.18 : Critiques

Kurenai Ouji

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Août 2021

Revenu de loin grâce à une mangaka qui a trouvé le courage de reprendre les crayons après sa longue maladie pour achever son manga, Crimson Prince était revenu au printemps dernier, après un peu plus de six années d'absence, avec un 17e et avant-dernier volume qui parvenait assez efficacement à nous replonger dans l'univers, au fil de pages assez rythmées par un flot de révélations et d'avancées. Paru en ce mois d'août, le 18e et donc dernier opus de l'oeuvre poursuit dans cette voie avec, donc, la tâche assez lourde (surtout après des années d'arrêt forcé) de conclure comme il se doit ce récit fantastique... pari réussi ?

Le tome suit un schéma on ne peut plus simple, avec une première moitié poursuivant le "flashback" afin d'amener toutes les ultimes informations nécessaires, et une deuxième moitié devant amener une issue satisfaisante, la question essentielle étant de savoir si Kôjirô parviendra à extirper Hana du destin funeste qui l'attend... et, si oui, comment.

On replonge donc tout d'abord dans la suite du long flashback où Kôjirô, tout en étant plongé dans ce passé qu'il (re)découvre, entreprend autant qu'il le peut de changer ledit passé... mais est-ce vraiment possible, quand l'ambivalent Roi des Enfers veille ? Une chose est sûre: me^me s'il reste plutôt linéaire, le "flashback" apporte tout ce qu'il convenait de dévoiler en termes d'informations. La manière dont Shirayuri a voulu échapper au destin que les siens souhaitaient lui imposer, le pacte qu'elle a choisi de conclure avec le Roi des Enfers pour ça, la découverte de son âme soeur, la naissance de Pourpre, la manière dont la situation s'est dégradée après cette naissance, l'origine des conflits entre Anges et Démons, tout le poids qui a pu peser sur Pourpre en nourrissant sa volonté de disparaître, ce qui a amené la naissance du premier Roi des Démons... C'est un peu rapide parfois, mais ça reste très clair, et ce n'est pas dépourvu de quelques petits élans d'émotion bien sentis, surtout quand Souta Kuwahara s'applique à souligner la profondeur du lien unissant ses deux personnages principaux.

Il y a donc, globalement, tout ce qu'il faut pour nous préparer au mieux à la résolution (ou non ?) des choses dans la deuxième moitié du volume. Et si le passé ne peut être changé et que c'est vers l'avenir que Kôjirô doit se tourner pour empêcher que le pire n'arrive à Hana, il se pourrait bien qu'il soit obligé de prendre des décisions assez difficiles... pour un résultat qui est, là aussi, linéaire dans son déroulement, légèrement rapide, et assez prévisible. Mais tout ceci ne signifie pas pour autant qu'une conclusion ne peut pas être de bonne, et concrètement celle de Crimson Prince est très honnête: les pointes d'émotion et les élans doux-amers sont là quand il faut, l'autrice n'oublie pas la plupart de ses personnages secondaires (Gee, Kirara, Mutsuki, Mary, Rentarô) même si souvent elle les évoque très brièvement... et les toutes dernières pages, bien qu'un peu expéditives, sont suffisamment satisfaisantes, en plus d'être belles dans ce qu'elles veulent véhiculer.

Crimson Prince s'offre alors un final qui, sans être flamboyant ou surprenant, reste assez abouti et se révèle plutôt beau. Un résultat d'autant plus appréciable quand on se rappelle que la série et son autrice reviennent de loin, et que Souta Kuwahara a vraiment dû se donner pour parvenir ainsi à conclure son histoire très honnêtement, qui plus est en ne perdant rien de ses qualités de dessinatrice. L'autrice avoue toutefois dans sa postface que Crimson Prince est son ultime oeuvre sous le nom de plume "Souta Kuwahara". Elle affirme également qu'elle compte continuer à dessiner, mais sous une autre forme. Au vu des talents de dessinatrice qu'elle est capable de montrer et de ses efforts pour revenir après sa maladie, on a largement envie de voir ce qu'elle sera capable de faire à l'avenir, même hors manga, en lui souhaitant le meilleur.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs