Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 02 Avril 2019
Accompagné par Astaris, Justy retourne sur Terre pour s'occuper des déserteurs de l'armée d'Andromède qui tente de mettre la main sur la Planète Bleue. Son retour lui permet de retrouver Miko Tachibana qui ne peut oublier celui qui l'a sauvée autrefois. Mais ces retrouvailles ont une durée limitée car dès que sa mission sera achevée, Justy devra retourner dans l'espace, aux côté de la Cosmo Police...
Avec ce cinquième tome, Tsuguo Okazaki met un terme à Cosmo Police Justy. Une fin qui n'est pas forcément celle voulu par l'auteur puisque, de son propre aveu, l'intrigue proposée depuis le tome précédent n'est pas celle qu'il espérait, et résulte de désaccords avec son éditeur. L'auteur dit ça sans rancune, mais regrette de ne pas pouvoir offrir la conclusion initialement prévue. Alors, cette fin est-elle ratée ?
Le bilan sera à l'appréciation de chaque, mais il semble assez clair que le mangaka n'a pas pu aller jusqu'au bout de ses idées. La fin de Cosmo Police Justy est la classique fin ouverte. Le voyage du héros ne semble pas terminé, et c'est surtout un arc narratif qui se termine, plus que l'intrigue en elle-même. Les tomes 4 et 5 auront façonné l'arc sur Terre, durant lequel Justy a retrouvé ses repères après les terribles événements du troisième tome, mais il semble certain que Tsuguo Okazaki aurait pu aller au-delà s'il avait eu carte blanche. Il parle lui même « d'inachevé », et dévoile avoir voulu stopper les frais de sa propre volonté, plutôt que poursuivre une œuvre qui ne correspondait plus à sa volonté.
Malgré ce petit goût amer, mais finalement commun à un trop gros nombre de séries, relevant une fois encore une problématique de l'édition du manga qui existait déjà dans les années 80, ce dernier tome n'a rien de mauvais, et peut constituer une fin honnête à sa manière. L'arc sur Terre aura traité de la place de Justy dans l'univers de la série, et une réponse douce-amère est apportée dans cette conclusion, par son combat contre les rebelles d'Andromède, et par le renforcement de ses liens avec Miko. Si le tome se révèle toujours aussi rythmé, enchaînant habilement combats et séquences d’interactions entre personnages, c'est bien par ses questionnements et son traitement du protagoniste, très efficace, que ce dernier volume se lit avec grand plaisir.
Car Tsuguo Okazaki a beau dire que la série est inachevée, il a su apporter un passionnant développement de son protagoniste. On le ressent aussi sur ce dernier volet qui se révèle finalement riche en thématiques. L'auteur aborde cette amitié difficile entre Justy et Miko, traite du destin de son personnage principal en s'appuyant sur les tourments qu'il a vécu, et aborde même la question du deuil ainsi que celle de l'impact de la perte dans notre existence. Bien des idées sont présentes et, à défaut de ne pas pouvoir apprécier une fin pleinement voulue par l'auteur, on peut rester satisfaits de cet ultime volume.
Avec ce cinquième tome, Tsuguo Okazaki met un terme à Cosmo Police Justy. Une fin qui n'est pas forcément celle voulu par l'auteur puisque, de son propre aveu, l'intrigue proposée depuis le tome précédent n'est pas celle qu'il espérait, et résulte de désaccords avec son éditeur. L'auteur dit ça sans rancune, mais regrette de ne pas pouvoir offrir la conclusion initialement prévue. Alors, cette fin est-elle ratée ?
Le bilan sera à l'appréciation de chaque, mais il semble assez clair que le mangaka n'a pas pu aller jusqu'au bout de ses idées. La fin de Cosmo Police Justy est la classique fin ouverte. Le voyage du héros ne semble pas terminé, et c'est surtout un arc narratif qui se termine, plus que l'intrigue en elle-même. Les tomes 4 et 5 auront façonné l'arc sur Terre, durant lequel Justy a retrouvé ses repères après les terribles événements du troisième tome, mais il semble certain que Tsuguo Okazaki aurait pu aller au-delà s'il avait eu carte blanche. Il parle lui même « d'inachevé », et dévoile avoir voulu stopper les frais de sa propre volonté, plutôt que poursuivre une œuvre qui ne correspondait plus à sa volonté.
Malgré ce petit goût amer, mais finalement commun à un trop gros nombre de séries, relevant une fois encore une problématique de l'édition du manga qui existait déjà dans les années 80, ce dernier tome n'a rien de mauvais, et peut constituer une fin honnête à sa manière. L'arc sur Terre aura traité de la place de Justy dans l'univers de la série, et une réponse douce-amère est apportée dans cette conclusion, par son combat contre les rebelles d'Andromède, et par le renforcement de ses liens avec Miko. Si le tome se révèle toujours aussi rythmé, enchaînant habilement combats et séquences d’interactions entre personnages, c'est bien par ses questionnements et son traitement du protagoniste, très efficace, que ce dernier volume se lit avec grand plaisir.
Car Tsuguo Okazaki a beau dire que la série est inachevée, il a su apporter un passionnant développement de son protagoniste. On le ressent aussi sur ce dernier volet qui se révèle finalement riche en thématiques. L'auteur aborde cette amitié difficile entre Justy et Miko, traite du destin de son personnage principal en s'appuyant sur les tourments qu'il a vécu, et aborde même la question du deuil ainsi que celle de l'impact de la perte dans notre existence. Bien des idées sont présentes et, à défaut de ne pas pouvoir apprécier une fin pleinement voulue par l'auteur, on peut rester satisfaits de cet ultime volume.
Au final, Cosmo Police Justy aura constitué une œuvre très prenante, classique lors de son démarrage puis faisant des choix de plus en plus ambitieux. Rythmée, émotionnellement saisissante et garnie de personnages attachants, la série est une très bonne présentation du talent de Tsuguo Okazaki dans nos contrées. On attend maintenant de le retrouver, peut-être à travers des récits qu'il aura cette fois pu diriger de A à Z.
11/02/2019 