Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 28 Août 2017
Que fait l'instructeur en dehors de son travail qui le passionne si peu ? Hé bien, pas grand-chose, si l'on en croit son fils Bobo. En lui achetant le mauvais animal de compagnie à son enfant, le papa trop souvent absent se rate dans son désir de lui faire plaisir... mais peut-être bien qu'une drôle de mésaventure pourrait l'aider à y voir plus clair. En effet, voici l'instructeur capturé par une famille d'une lointaine planète, et relégué lui-même au rang d'animal de compagnie par ces parents et cet enfant qui ne comprennent pas sa langue ! Il a beau essayer par tous les moyens de se faire comprendre, rien n'y fait... Alors, pourra-t-il trouver un moyen de sortir de sa cage pour rejoindre sa femme et son fils ? L'affaire est astucieuse, car en plus de prêter à sourire, elle permet à l'instructeur de comprendre un peu plus ce que peut ressentir son fils, en observant l'enfant de cette autre famille. Mais c'est aussi l'occasion pour Lunlun Yamamoto d'inverser malicieusement les rôles, en plaçant le personnage principal de son chapitre dans le rôle de l'animal de compagnie, séparé de sa famille et incompris par ses "maîtres", ce qui peut nous amener à nous poser nous-mêmes quelques questions.
La suite du volume n'est pas en panne d'inspiration avec quatre autres chapitres globalement enlevés.
Tout d'abord, la course des patrouilleurs arrive, et tandis que Corona se retrouve en équipe avec le meilleur élément qui a déjà gagné l'édition précédente, Luna fait nonchalamment équipe avec un extraterrestre venu de l'espèce considérée comme la plus nulle de la galaxie, encore plus que les humains ! Tandis que ce dernier nous amuse et forme un duo de bras cassés délicieux avec Luna, Corona, elle, semble trouver en sa partenaire de course la coéquipière idéale, celle qui lui correspond, ce qui l'amène à s'interroger sur le duo qu'elle forme avec Luna, qui est son exact opposé en termes de sérieux, d'application et de motivation... mais malgré tout, c'est avec sa précieuse partenaire de patrouille qu'elle a fait la promesse de s'améliorer !
Puis l'on retrouve notre héroïne dans une sacrée situation, voguant entre différentes dimensions où elle retrouve son cher Hinata avec des caractères à chaque fois complètement différent ! Parviendra-t-elle à retrouver sa dimension ? Sur un fond classique, Lunlun Yamamoto sait facilement amuser grâce aux comportements de Hinata ou encore de Luna, que l'on voit sous des jours complètement différents selon les dimensions !
Le problème suivant semble bien plus sérieux : Corona et Luna ont pour mission d'aller livrer un paquet à une princesse sur la planète Abuda. Mais alors que Corona regrette d'avoir encore une mission bateau (Luna, elle, ne s'en plaint pas !), elle pourrait avoir des surprises quand, une fois sur la planète, plusieurs personnes se mettent à les traquer pour voler le colis ! Que cache réellement ce paquet ? La réponse ne manquera pas de laisser Corona stupéfaite !
Enfin, le dernier chapitre s'éloigne de l'espace pour revenir sur Terre, où notre petite déléguée, en plus de devoir subir les taquineries d'Asaka, voit ses amies commencer à l'ignorer sans qu'elle comprenne pourquoi... Le récit est simple, mais il permet d'exploiter un peu plus Asaka ou Nijiko, et, tout en offrant une conclusion pleine d'humour, souligne que le meilleur moyen pour en savoir plus, c'est encore de ne pas attendre les bras croisés et d'aller directement parler à la personne concernée.
L'ensemble est toujours porté par les planches colorées et vives de l'artiste et par ses designs extraterrestres sympathiques, et il n'en faut pas plus pour passer à nouveau un bon moment. Cosmic Girlz est décidément une jolie petite lecture colorée, pétillante et amusante, qui a de quoi plaire au jeune public, voire aux moins jeunes.