Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Novembre 2021
Pour le bien de son couple, Michi a coupé les liens avec Nina qui accepte sans sourciller la décision de sa collègue. Chacun reprend donc le cours de sa vie, amoureuse notamment. Pour son plus grand bonheur, Michi semble constater une amélioration grâce aux efforts de Yôichi, même s'ils ne parviennent pas à franchir le cap des relations sexuelles. Du côté de Nina, c'est Kaede, son épouse, qui prend les devants pour tenter d'améliorer leurs relations.
Après avoir développé deux couples qui se brisaient peu à peu, Haru Haruno fait évoluer sa série en faisant le choix inverse : Montrer des améliorations du côté de Michi et Yôichi et de Nina et Kaede. Un parti-pris simple sur le papier, mais qui cache certaines subtilités.
Car la mangaka continue de développer un récit jamais utopique ou manichéen, les relations amoureuses ne pouvant évoluer de manière aussi idyllique qu'un conte de fées. Ainsi, l'ensemble de ce cinquième opus montre les avancements des deux côtés, permettant au lecteur de faire une sorte de constat, avant de chambouler le tout par des idées évidentes, toujours dans l'optique de montrer la complexité des relations conjugales, et tout simplement humaines. C'est en s'intéressant encore un peu plus à Yôichi que l'autrice parvient à établir ce constat. Si les tourments de Michi étaient mis en avant, concernant le couple central, ceux de son mari étaient relégués au second plan. Jusqu'ici, on pouvait voir le concerné comme un homme insouciant jusqu'à ce qu'il franchisse le cap de l'adultère, aussi son développement arrive à point nommé. Par quelques moments assez brefs, Haru Haruno donne une autre couleur au personnage de Yôichi, au moment opportun afin de déboucher sur un final qui secoue de nouveau l'équilibre du couple, dont le rétablissement n'était peut-être que de la poudre aux yeux. Après avoir fait du personnage un couard méprisable, l'autrice nous donne une autre vision de lui, assez juste et appréciable, là où le final amène la réflexion du couple à ses concepts le plus simple : La compréhension mutuelle et l'attention de l'autre.
Et dans cette volonté de changer nos points de vue, la vie de Nina aux côtés de Kaede n'est pas en reste. Éprise de son travail, la jeune femme est cette fois montrée comme une personne prête à mieux gérer la balance de sa vie, pour le maintient de sa vie amoureuse. La Kaede autoritaire est assez éloignée, mais ses séquences sont toujours amères, la faute à un Nina peu réceptif et qu'on aurait volontiers envie de secouer. Il est alors appréciable que la mangaka bouscule les points de vue en simultanée, du côté des deux binômes. Pour la première fois, on comprend davantage les conjoints des deux protagonistes, ce malgré les erreurs qu'ils ont pu connaître. Un choix narratif à l'image de la série qui croque toujours avec pertinence les rapports de couples adultes, loin des idylles adolescentes. Après cinq volumes, Corps Solitaires reste très bon dans cette ambition.
Alors, qu'attendre de la suite ? La situation pourrait bien de nouveau basculer, tout dépendant de la capacité qu'auront les protagonistes à se remettre en question au lieu de céder à leurs impulsions spontanées. Les dernières pages insistent justement sur le possible renversement du fragile équilibre en place, raison pour laquelle on attendra le sixième tome avec autant de curiosité qu'à l'accoutumée.
Après avoir développé deux couples qui se brisaient peu à peu, Haru Haruno fait évoluer sa série en faisant le choix inverse : Montrer des améliorations du côté de Michi et Yôichi et de Nina et Kaede. Un parti-pris simple sur le papier, mais qui cache certaines subtilités.
Car la mangaka continue de développer un récit jamais utopique ou manichéen, les relations amoureuses ne pouvant évoluer de manière aussi idyllique qu'un conte de fées. Ainsi, l'ensemble de ce cinquième opus montre les avancements des deux côtés, permettant au lecteur de faire une sorte de constat, avant de chambouler le tout par des idées évidentes, toujours dans l'optique de montrer la complexité des relations conjugales, et tout simplement humaines. C'est en s'intéressant encore un peu plus à Yôichi que l'autrice parvient à établir ce constat. Si les tourments de Michi étaient mis en avant, concernant le couple central, ceux de son mari étaient relégués au second plan. Jusqu'ici, on pouvait voir le concerné comme un homme insouciant jusqu'à ce qu'il franchisse le cap de l'adultère, aussi son développement arrive à point nommé. Par quelques moments assez brefs, Haru Haruno donne une autre couleur au personnage de Yôichi, au moment opportun afin de déboucher sur un final qui secoue de nouveau l'équilibre du couple, dont le rétablissement n'était peut-être que de la poudre aux yeux. Après avoir fait du personnage un couard méprisable, l'autrice nous donne une autre vision de lui, assez juste et appréciable, là où le final amène la réflexion du couple à ses concepts le plus simple : La compréhension mutuelle et l'attention de l'autre.
Et dans cette volonté de changer nos points de vue, la vie de Nina aux côtés de Kaede n'est pas en reste. Éprise de son travail, la jeune femme est cette fois montrée comme une personne prête à mieux gérer la balance de sa vie, pour le maintient de sa vie amoureuse. La Kaede autoritaire est assez éloignée, mais ses séquences sont toujours amères, la faute à un Nina peu réceptif et qu'on aurait volontiers envie de secouer. Il est alors appréciable que la mangaka bouscule les points de vue en simultanée, du côté des deux binômes. Pour la première fois, on comprend davantage les conjoints des deux protagonistes, ce malgré les erreurs qu'ils ont pu connaître. Un choix narratif à l'image de la série qui croque toujours avec pertinence les rapports de couples adultes, loin des idylles adolescentes. Après cinq volumes, Corps Solitaires reste très bon dans cette ambition.
Alors, qu'attendre de la suite ? La situation pourrait bien de nouveau basculer, tout dépendant de la capacité qu'auront les protagonistes à se remettre en question au lieu de céder à leurs impulsions spontanées. Les dernières pages insistent justement sur le possible renversement du fragile équilibre en place, raison pour laquelle on attendra le sixième tome avec autant de curiosité qu'à l'accoutumée.