Coq de combat Vol.27 - Actualité manga
Coq de combat Vol.27 - Manga

Coq de combat Vol.27 : Critiques

Shamo

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 18 Décembre 2013

Enfin nous y sommes ! Fini les palabres, fini les interludes, fini les mises en bouches, les avants-goût, nous nous centrons enfin sur l’affrontement entre Ryo et Toma, la lutte entre les ténèbres et la lumière qu’on nous promet depuis tant de temps (en terme de volume mais aussi et surtout en terme de durée avec l’improbable arrêt de la série pendant des années) !

Et les auteurs exploitent parfaitement cette opposition entre l’ombre et la lumière ! Dans un premier temps en terme de mise en page, avec un encrage fascinant jouant à merveille sur les clairs / obscures, mais aussi dans la personnalité des adversaires, ce qui se ressent également dans leur manière de combattre ! Alors que Ryo se jette sauvagement sur son adversaire pour lui asséner de violentes frappes, Toma de son coté privilégie les projections et les clés, un peu comme s’il voulait vaincre sans infliger la souffrance à son adversaire, juste l’endormir tranquillement sans le blesser…bien loin de l’optique de notre anti-héros (rarement un personnage de manga aura aussi bien assumé ce statut) qui lui vise à détruire son adversaire, ce qu’il s’applique à faire en mettant sournoisement ses doigts dans les plaies saignantes de Toma !

Mais une nouvelle fois, ici ce n’est pas tant le combat qu’on retient du tome, mais ce qu’il y a autour, les superbes métaphores, et les visions des deux personnages que les auteurs nous font partager.
Ryo, ressentant les effets de la blessure infligée juste avant le match, revoit son bourreau lui planter inlassablement la lame dans son flan, créant chez lui une panique irrationnel… Certes la blessure est douloureuse, mais ce qui l’angoisse ici c’est sa culpabilité…ce n’est pas tant la jeune fille qu’il voit, mais ce qu’elle représente, c’est à dire la rancune de ses victimes ou de leurs proches.
Il voit également son ancien maître, qui est désormais celui de son adversaire, lui dire de lâcher prise, comme pour abandonner le poids de toute cette culpabilité qu’il porte, comme si une défaite infligée par un adversaire aussi pur que Toma ne pouvait que le laver de ses péchés afin de tourner la page.
Cette même pureté mise en scène avec la belle métaphore de la tache de sang…Toma doit se battre sans être souillé par la violence de son adversaire, il ne doit pas être atteint par cette irrépressible colère. Tous ces moments représentent clairement des moments forts du volume, bien plus que les phases de combat.
Mais que dire de la métaphore symbolique qu’on suivra en fil rouge sur l’ensemble du tome ? Toma, avance dans les ténèbres, pour rejoindre un Ryo menaçant, et plus il veut l’aider plus ce dernier le rejette et perd son intégrité physique, symbole de son humanité…et si Ryo n’était plus qu’un monstre ? Toma pourra t-il sortir de ces ténèbres sans lui même devenir un monstre ? Superbe !

Bien entendu il y a quelques défauts, comme le fait que la pluie s’abatte sur le ring…on a jamais vu au Japon des évènements de combat libre dans de telles conditions, on perd un peu de crédibilité pour venir placer un symbole supplémentaire : la pluie purificatrice qui vient redonner vie aux corps éprouvés…pas la plus glorieuse et un peu trop cliché ici.

Un tome de grande qualité, enfin le tome qu’on attendait depuis si longtemps !


erkael


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs