Conte des parias (le) Vol.4 - Actualité manga
Conte des parias (le) Vol.4 - Manga

Conte des parias (le) Vol.4 : Critiques

Nokemono-tachi no Yoru

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Août 2021

La situation au manoir du clan Black Bell prend une tournure encore plus terrible, dès lors que le mystérieux homme à l'armure, le Grand Maître de l'ordre en personne, débarque pour lui-même éliminer Diana... et pour cela, il n'est pas seul: l'homme a amené avec lui des sbires bien sûr, mais surtout Astaroth, démine faisant partie des Treize fléaux démoniaques ! Alors que Marbas et Naberius reprochent à cette dernière de s'être vendue à l'homme à l'armure, elle leur rétorque non seulement qu'elle n'a pas eu le choix puisqu'elle a été torturée, mais en plus qu'ils n'ont pas de leçons à lui donner après avoir pactisé de leur plein gré avec deux jeunes humaines. C'est ainsi que le combat s'envenime encore... mais qu'il trouve bien vite un climax terrible, le Grand Maître faisant partie de ces gens prêts à tout pour accomplir leur mission, y compris à prendre l'ennemi en traître...

Il ne faut alors pas plus de quelques dizaines de pages pour que Makoto Hoshino vienne nous prendre un peu à contrepied, car loin de se contenter d'un affrontement lisse, le mangaka apporte un rebondissement possiblement tragique qui, dès lors, permet d'enchaîner face à un rebondissement de taille voyant Naberius laisser éclater toute sa rage contenue. Pour éviter le pire, c'est alors son camarade démon que Marbas va devoir combattre en premier lieu, dans l'espoir de le faire revenir à lui. Et pour ça, Wisteria devra jouer un rôle essentiel en devant l'empêcher de lui-même s'emballer... Dans une atmosphère un brin chaotique en plus d'être assez dramatique, l'issue de l'arc Black Bell nous happe alors sans difficultés, non seulement pour le sens du rebondissement de l'auteur, mais aussi pour l'intensité graphique qu'il est capable de montrer, et surtout pour la manière dont il profite de l'action afin de poursuivre de très efficaces développements de personnages.

Ainsi a-t-on encore l'occasion de découvrir un peu plus Diana sous différents aspects: la manière dont elle a rencontre Naberius, ce que ce démon représente désormais pour elle (et vive versa), le souvenir de sa famille, le sacrifice de ses frères pour lui permettre de rester en vie... On cerne vraiment bien toute l'importance du clan Black Bell pour la jeune fille, ainsi que l'importance de Naberius à ses côtés, ce qui rend en plus l'affrontement d'autant plus riche en enjeux.
Wisteria et Marbas ne sont évidemment pas en reste: tandis que l'une démontre toute sa volonté d'être utile à son démon et de ne pas juste devoir être protégée, l'autre continue de découvrir certaines émotions au contact de notre jeune héroïne, notamment quand elle s'inquiète plus du sort de Diana que de son propre sort en plein champ de bataille. Mais surtout, le lien fort qui s'est installé entre eux deux brille de plus belle via le rôle de confiance que Wisteria vient occupe, dans sa mission visant à empêcher Marbas de s'emballer.
Enfin, tandis que Snow a l'occasion de remet en question sa vision de Marbas, c'est son chef au sein de l'ordre qui finit aussi par se dévoiler: l'heure est venue d'en découvrir un peu plus sur le grand Maître, sur ses aspects qui semblent non-humains, sur ce qu'il est exactement, sur le passé qui l'a amené à devenir ainsi... le tout étant accompagné de quelques nuances sur son statut de "méchant", et aboutissant même sur de nouvelles perspectives pour la suite quant à la quête de nos héros dans leur voyage.

Makoto Hoshino nous offre alors une fin d'arc qui occupe quasiment tout le tome et qui s'avère vraiment bonne, l'auteur maîtrisant bien son récit et sachant aborder de bonne manière ses personnages. Quant au dernier chapitre, en plus d'offrir quelques références bien vues à Sherlock Holmes via le passé militaire du Docteur Watson (un élément qui a effectivement lieu dans les romans de Conan Doyle), il vient placer Snow dans une situation délicate, forcément prometteuse pour la suite.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction