Conte des parias (le) Vol.2 - Actualité manga
Conte des parias (le) Vol.2 - Manga

Conte des parias (le) Vol.2 : Critiques

Nokemono-tachi no Yoru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Mars 2021

Après avoir quitté Snow qui a confié sa petite soeur au diable roux, Marbas et Wisteria ont choisi de s'éloigner de Londres afin d'échapper à l'Ordre de l'Epée, le groupe armé dont Snow fait partie et qui chasse les diables. Les voici désormais en route vers le Nord de l'Angleterre, prêts à parcourir ce monde ensemble, au gré d'événements qui risque bien d'encore les rapprocher et de changer leur vision des choses...

Ainsi, de Londres à Warrington au nord-ouest du pays, le parcours de nos deux personnages principaux prend désormais bel et bien des allures de voyage, un voyage qui risque de les changer tous les deux sous différents aspects, à commencer par la découverte pour la fillette de choses qu'elle n'avait jamais connues: des habits neufs, des festivités, des sucreries... Observer la nouvelle existence de cette enfant autrefois malheureuse est plaisant, d'autant qu'il ne faut pas oublier une chose: elle est désormais aveugle, du fait du pacte conclu avec Marbas. Et c'est alors à Marbas de lui décrire le monde tel qu'il le voit, ce qui le pousse à observer ce qui l'entoure d'une façon nouvelle... Lui qui pensait avoir déjà tout vu du fait de son immortalité, il a l'impression de découvrir tout un tas de choses, et la présence à ses côtés de Wisteria n'y est clairement pas étrangère. Quant à la jeune fille, son attachement pour le grand diable est déjà bien évident: Marbas a illuminé sa vie, à tel point qu'elle se pose déjà quelques questions naturelles. Que ressentira le diable immortel le jour où elle ne sera plus là ? L'oubliera-t-il vite, ou chérira-t-il le temps passé avec elle ? Wisteria espère bien qu'il s'agira de la deuxième réponse, signe qu'elle veut compter pour lui autant qu'il compte pour elle... mais peut-être est-ce déjà le cas ?

Mais c'est aussi au gré des dangers et des rencontres que le lien de ces deux-là se forge. Les menaces peuvent prendre la forme de simples bandits de grand chemin qui pensent que Wisteria est seule, de diables malintentionnés, ou évidemment de l'ordre de l'Epée qui continue sa traque, entre apparition de nouveaux représentants de cet ordre et le fait que leur mission avance puisqu'ils ont abattu Astaroth, l'un des 13 fléaux... Quant aux rencontres, si celle du duo Diana/Naberius est rapide (peut-être les reverra-t-on plus tard), celle occupant toute la deuxième moitié du volume est bien plus passionnante en nous comptant avec émotion, sur fond de meurtres en série au bord d'un fleuve, l'histoire de Harriet et Mory, une jeune pickpocket et un diable de seconde zone ayant noué un pacte qui leur a apporté beaucoup à tous les deux. Et non seulement leur histoire est facilement touchante, mais en plus la façon dont leur relation s'est bâtie dans le drame montre avec force que, décidément, les diables ne sont certainement pas tous mauvais.

Qui plus est, là où l'on regrettait un peu que le tome 1 survole son cadre anglais et son époque victorienne, Makoto Hoshino rectifie le tir avec un deuxième volume plus convaincant de ce côté-là: le train à vapeur, les décors de la ville industrielle alors prospère de Warrington, la fameuse fête typiquement anglaise célébrant la mort de Guy Fawkes (homme ayant bien existé et ayant fomenté la Conspiration des poudres de 1605)... De quoi rendre l'univers global plus immersif, avec une identité un peu plus forte.

Avoir sorti le tome 2 du Conte des Parias en même temps que le premier volume est, alors, une idée payante de Doki-Doki, tant ce second opus hausse d'un cran le récit. L'univers s'élargit doucement et sûrement, le lien des deux personnages principaux reste bien traité et touche, certains moments d'émotion frappent juste... On se demande bien jusqu'où ira le parcours commun de Marbas et de Wisteria, s'il iront plus loin que l'Angleterre, jusqu'où ira leur lien, mais une chose est sûre: on suivra avec beaucoup d'intérêt cet attachant duo.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs