Comment ne pas t'aimer Vol.2 - Actualité manga

Comment ne pas t'aimer Vol.2 : Critiques

Aisazu ni ha Irarenai

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Juin 2013

Ayumi Fujita a vu sa vie changer du tout au tout dès lors qu'elle a quitté le foyer familial pour poursuivre ses études. Elle a pu découvrir les joies et les tracas de la vie d'étudiante, et s'est faite plusieurs amis parmi ses colocataires et ses camarades de cours, allant même jusqu'à tomber amoureuse de Kazuyuki Narushima, jeune garçon qui sort tout juste d'une déception amoureuse... et qui décide subitement de partir en voyage pour réfléchir à son avenir.
Ne parvenant pas à l'oublier, Ayumi décide de l'attendre patiemment et poursuit sa vie de tous les jours. Face à ses problèmes d'argent, elle décide de se trouver un petit job. Elle devient prof dans des cours du soir où elle fait la connaissance du petit Shigeo, un gamin intelligent dont la grande turbulence cache en réalité une souffrance : celle du récent divorce de ses parents. Sur demande du père de l'enfant, Ayumi devient la prof particulière de Shigeo, et décide de tout faire pour remplacer un tant soit peu sa mère. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'elle commencerait à éprouver certaines choses pour le père de l'enfant...

Le petit coup de théâtre de la dernière page du tome 1 passé, Masako Yoshi développe son récit autour de Shigeo et de son père, et, parallèlement à la vie étudiante, aborde un nouveau sujet très proche de la réalité : le divorce, et ce qu'il entraîne auprès des parents et des enfants. Face à une mère qui était incompétence, le père a obtenu la garde et fait de son mieux pour élever son fils, mais il ne peut remplacer la figure maternelle, d'autant que son travail l'accapare. Quant au gamin, s'il fait mine de rien, on sent bien que la présence maternelle lui manque, notamment à travers une belle allégorie astronomique.
Pour autant, pas question pour Masako Yoshi de tomber dans le pathos, fort heureusement ! Son récit reste avant tout ancré dans la tranche de vie légère, et son héroïne, toujours aussi maladroite et sincère, en est la preuve. La mangaka ne plombe jamais son oeuvre et préfère rester fidèle à l'ambiance qu'elle s'est imposée dès le premier volume, et on se régale alors toujours autant des notes d'humour et des lentes évolutions d'Ayumi sur le chemin de la maturité. D'autant que, tout autour d'elle, les personnages secondaires sont toujours là pour animer le récit ! Quand il semble que les sentiments d'Ayumi lorgnent vers le père de Shigeo, tout le monde, inquiet, accourt au risque de commettre de belles bourdes. On est également content de voir Ikuko un peu plus mise en avant, puisqu'elle a elle-même une sorte de béguin pour le père de Shigeo, prof dans l'université qu'elle rêve d'intégrer. De même, l'anniversaire de Papy est un très bel instant de vie, léger et frais, qui nous rappelle que les petits bonheurs peuvent être les meilleurs et qu'il n'y a pas d'âge pour en profiter.

L'amour est plus présent que dans le tome 1, au risque d'atténuer l'aspect tranche de vie de ce quotidien étudiant haut en couleur. Heureusement, la mangaka parvient à trouver un certain équilibre, en n'oubliant pas de s'intéresser réellement aux interrogations d'une héroïne dont la vie d'adulte commence à peine, et qui a encore énormément à apprendre. Au vu du final et des dernières phrases que Kazuyuki et Ayumi s'échangent dans la série, le fin mot semble d'ailleurs se situer là : riches en rencontres, en petites joies et petits tracas, les années étudiantes ne sont pourtant que le premier pas d'une vie d'adulte qui ne fait que commencer.

On pourrait regretter la facilité de certains rebondissements sentimentaux (par exemple, la facilité avec laquelle Ayumi se met à ressentir des choses pour le père de Shigeo, et surtout le comportement de Hirai envers Ayumi à la fin), mais Masako Yoshi parvient à trouver le ton juste sur le reste, croquant une tranche de vie haute en couleur, portée par des personnages très sympathiques et un ton très proche de la réalité de l'époque.
Parfois cliché sur les sentiments, mais haut en couleur, léger amusant, plutôt intelligent dans son genre. Bref, un titre à essayer.

Côté édition, il y a les mêmes qualités et défauts que pour le premier tome. On signalera en plus la très belle couverture à l'image de la série (haute en couleur, légère et rafraîchissante), ainsi qu'une très belle interview de six pages où la mangaka revient sur sa carrière et sur ses trois séries éditées en France par Black Box (les deux autres étant Du haut de mon monde et Boo Boo, qui paraîtront en août et septembre 2013).


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs