Comme un chat sur un sol Vol.3 : Critiques

Le dernier volume de cette courte série nous faisait un peu peur. Tant de choses à régler, encore, et si peu de place, si peu de temps ? A vrai dire, on paniquait vraiment à l’idée que le dernier soit le pire et que toute la série s’effondre sur ses fondations, écrasant au passage les seules qualités qu’on lui trouvait. Et pourtant, ce tome est incontestablement le meilleur de la série et il est même objectivement plutôt réussi. Le début n’est pas le meilleur, étant donné que l’auteur part sur l’idée du flash back racontré entre Ikeda et Saki, ce qui n’est pas la manière la plus pertinente ou émouvante de nous narrer les violences paternelles de Riya. On a donc un peu de mal à s’imprégner réellement de sa souffrance, même si l’auteur en profite pour révéler de nombreux points qu’on aurait aimé connaitre avant ... histoire de comprendre un peu les deux premiers volumes ! La véritable nuance entre blanc et noir, les relations qui se jouent entre eux, les sentiments de chacun et la naissance de l’un sur l’autre, tout ça est plutôt intéressant ... mais arrive un peu tard.

La seconde moitié du manga est plus intéressante, en effet l’auteur n’hésite pas à faire souffrir Riya. Si le comportement de Kosaka est un peu trop extrême pour qu’on y croit, il permet de développer quelque chose de juste et de novateur dans la série. Enfin, les deniers chapitres sont les plus réussis, par la souffrance d’un des deux Riya et la réunion finale de ses deux lui. On aura mis le temps, on se sera perdu en route et beaucoup de choses restent à éclaircir, mais il n’empêche qu’il y a un progrès manifeste pour ce dernier tome qu’on apprécierait presque ... si le style de l’auteur ne restait pas un peu chaotique et bancal, inégal et déstabilisant. On apprécie notamment le retour sur la clé, la boucle étant alors bouclée. Dommage, vraiment, que tout aussi compliqué et peu réaliste. Car malgré sa qualité évidente, ce dernier tome ne revient pas plus dans le réalisme du quotidien. Mais bon ... au moins cette fois, on passera un bon moment !

NiDNiM