Comme un chat sur un sol Vol.1 - Actualité manga

Comme un chat sur un sol Vol.1 : Critiques

G-Senjou no Neko

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Février 2011

Voici le premier tome d’une série de trois volumes, avec un thème bien particulier : le violon. Du moins, dans la seconde partie du tome. Car au début, l’histoire se concentre d’avantage sur les problèmes que rencontre Riya Narukawa, un bien étrange lycéen qui échoue un jour, la main ensanglantée et sans connaissance sur le palier d’Atsushi Ikeda, un étudiant gentil et généreux qu’on surnomme le bon samaritain. En effet, il a pour habitude de recueillir les chats errants et de leur offrir un toit pour quelques jours ... ce qu’il va faire avec Riya. Seulement celui-ci a une bien étrange raison de se trouver là. Du moins, sûrement, puisqu’il n’en a plus aucun souvenir ! Le jeune homme semble convaincu que l’âme de son défunt frère jumeau l’habite et prend parfois le contrôle pour devenir alors ce virtuose du violon qui est rattaché à son nom. Pour s’empêcher de jouer et qu’on le tanne avec son école de musique, le jeune homme aurait essayé de se trancher les doigts. Au lieu de quoi, il arrive à peine à s’entailler la peau, laissant une plaie qui cicatrise bien vite et ne laisse qu’une légère cicatrice ... On y croit. Quelque chose de bien plus simple paraitrait être le dédoublement de personnalité, mais Riya ne veut pas en entendre parler, et Ikeda va le conforter dans son idée en le rassurant et en le poussant à ne pas s’en faire, allant jusqu’à lui confier la clé de chez lui ...

Cette première partie, assez confuse et sans grand intérêt autre que celui de reprendre un concept peu original et peu pertinent dans la narration, d’autant qu’il est mal mis en valeur, va vite être étouffée par la seconde. Tout comme Ikeda, d’ailleurs, qui ne réapparaitra que bien plus tard, comme si sa présence n’avait rien d’indispensable. On suivra alors Riya à son école, alors que tout semble aller mieux pour lui, et jusque dans ses altercations fréquentes avec un de ces camarades qui ne sait plus bien où se positionner par rapport à lui. Ami, ennemi ? En tout cas, le jeune homme s’appuie sur la promesse d’un lieu sécuritaire et accueillant, par l’intermédiaire d’une clé, pour avancer. Seulement, les sentiments de Riya qui auraient pu être sublimés par sa situation et la dualité entre les deux jeunes gens qui gravitent autour de lui, sont bâclés et confus de telle sorte qu’on ne s’attache vraiment pas à lui ni à son problème de personnalité, et qu’on ne cherche plus bien à savoir qui est qui, à force. D’autant que le scénario est décousu, en se centrant simultanément sur trop de choses, détails parfois. On attend de voir ce que la suite pourra donner, puisqu’actuellement aucune réelle qualité ne transparait sinon la passion que l’auteur met dans un instrument de musique ... et encore, puisqu’on en entend bien trop peu parler. Pourtant, Riya a de la marge pour évoluer de manière spectaculaire ... Il n’y a plus qu’à !

D’autant que les graphismes ne remontent pas vraiment le niveau, le tout laissant une immense impression de vide. Les visages sont longilignes, les personnages fins comme des feuilles de papier, les traits maladroits et trop pointus ... On ne sent aucune virilité chez ces protagonistes, ni même aucune sensualité dans les rares scènes suggestives qui ne laissent rien paraitre de bien transcendant, encore moins d’explicite ou même de simplement habilement camouflé. C’est plat, au même titre que le récit peut l’être, les décors sont minimalistes au possible et les physionomies peu recherchées. Certaines proportions et la plupart des postures et mouvements manquent de réalité, tout comme les émotions passent assez faiblement sur les visages de nos héros, avec un Riya trop souvent contrarié pour laisser paraitre autre chose. En résumé, un premier tome assez décevant, qui n’a rien de poétique ou de légèrement agréable comme le titre aurait pu le laisser penser. Rien de tout cela, seul un certain ennui à la lecture et une banalité affligeante, alors que l’auteur piétine elle-même la seule idée qu’elle avait eu concernant le scénario.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs