Colorless Vol.6 : Critiques

Suivant la vision qu'elle a eu face au Dieu Chromatique rouge, Tchié et Avidya se rendent à Chudo, une cité déserte qui cacherait les bribes du passé de la jeune fille au visage humain. Effectivement, sur les lieux, cette dernière se souvient de sa véritable identité, et des événements qui précédèrent l'Impulsion de Mercy.
En parallèle, l'Église n'a pas renoncé à mettre la main sur Tchié, et c'est en utilisant le professeur Ananoï qu'elle compte accomplir ses plans...

A deux tomes de la fin de Colorless, ce sixième volume amène son lot de révélations concernant le personnage le plus important de la série : Tchié. De sa vraie nature à son histoire, la première partie du volet livre des réponses attendues, tout en entretenant toujours un certain flou sur quelques éléments, de manière à laisser le champ libre à la fin de l'histoire, et garder un peu de mystère sous le coude.

Un début fort, indéniablement, qui commence à mettre au clair un autre aspect fort de l'intrigue du manga, mais qui ne constitue pourtant pas le moment charnière d'un sixième opus qui ne nous laisse que peu le temps de respirer. Des actions d'Ananoï, personnage ambigu s'il en est, jusqu'à un nouveau moment d'action fort, le récit confirme bien qu'il se dirige peu à peu vers son point final, scellant des destins et menant à bout des arcs de personnages, ce qui passe aussi pas le traitement de Tchié qui doit faire face à son histoire.

Pour marquer cet ensemble sur le plan artistique, Kent fait cette fois briller les notes azures et utilise ces tons sur des compositions toujours brillantes, de manière à rendre le spectacle visuellement impeccable. C'est une marque de fabrique de la série depuis son premier tome : Ce contraste entre noir et blanc et couleur, qui a du sens visuellement comme dans la nature intrinsèque du scénario, reste un argument percutant, ce le présent tome ne déroge pas à la règle. Ainsi, toute la séquence du Dieu Chromatique Azuré offre un véritable moment de spectacle, tout en portant l'émotion de la série encore un peu plus loin. C'est réfléchi, prenant et brillant, le mangaka poussant toujours son art un peu plus loin à chaque chapitre.

Pour toutes ces raisons, l'avant-dernier volume de Colorless est une lecture aussi prenante que magnifique, confirmant la direction finale que prend l'intrigue, tout en laissant suffisamment de marge, de manière à offrir un dernier opus fourni. A vrai dire, on envisagerait même plusieurs tomes, tant il semble y avoir à faire. Comment Kent bouclera cet ensemble en un seul volet ? Réponse avec le tome 7 !