Collège Fou Fou Fou (le) - Kimengumi Vol.20 : Critiques

Avec ce 20ème volume, les aventures du Kimengumi s'achèvent définitivement... mais avant ça, il reste encore bien des aventures délirantes qui attendent Rei, Yui et les autres !

En visite chez Sessa et Masuyo, nos héros découvrent leur... hum, "beau" bébé... et à quels points les deux parents sont négligents ! Mais Gô et Chie, qui se retrouvent à devoir garder le bambin comme un petit couple, montreront qu'ils ne sont pas forcément beaucoup mieux ! Disons-le clairement, ces deux chapitres qui ouvrent le volume sont hilarants, tant Motoei Shinzawa joue à merveille sur l'incompétence de ses personnages et sur la relative débrouillardise du bébé, qui risque bien de faire tourner la tête de Gô et Chie.

La suite n'est pas en reste avec l'arrivée d'une nouvelle enseignante, Hinako Tachibana, une motarde qui se veut très dure... mais parviendra-t-elle seulement à avoir le dessus sur l'incontrôlable Kimengumi ? Ce nouveau personnage est bien campé avec son caractère réussi, et anime comme il se doit les trois chapitres où elle apparaît, à tel point qu'on regretterait un peu qu'elle soit arrivée si tard dans l'oeuvre.

La suite revient à des choses un petit peu plus classique, mais néanmoins bien rythmées : une course urbaine qui pendant trois chapitres joue surtout sur la rivalité entre les Ichidô et leurs voisins, le bref retour de l'assistant-mangaka, Rei qui espère qu'on n'oublie pas son anniversaire...

Il en résulte un dernier volume qui, dans sa majeure partie, reste avec efficacité sur les acquis de la série. Et puis il y a la fin, qui s'étale sur trois chapitres un peu rapides, mais intéressants. En nous invitant un peu soudainement à découvrir ce que deviennent les personnages, Motoei Shinzawa parvient même à émouvoir un petit peu quand certains sentiments se dévoilent, l'auteur nous offrant même une très belle page concernant Yui, presque trop sérieuse pour sa série... mais les frasques de Rei et de son entourage ne sont jamais loin ! Et pourtant, au bout de cet épilogue à la fois abrupt et joli, l'auteur fait le choix d'une ultime pirouette que l'on peut prendre de différentes manières. Elle peut être à la fois frustrante, voire un peu triste. Ou alors, on peut y voir un message malin et un peu mélancolique de l'auteur sur l'impression de ne pas se fondre dans le moule, et sur l'importance de laisser sa personnalité s'exprimer et de rire.

Cette fois, ça y est, l'aventure Kimengumi se referme bel et bien, les éditions Black Box ayant publié tout ce que comporte la saga de Motoei Shinzawa. Une fois la dernière page tournée et les dernières postfaces lues, on se dit que c'est bien l'oeuvre de toute une vie qui vient de se boucler en France. Une oeuvre de plus d'une trentaine de tomes au total, qui aura rarement raté l'occasion de nous amuser.