Coffre aux esprits (le) Vol.4 - Actualité manga

Coffre aux esprits (le) Vol.4 : Critiques

Mouryou no Hako

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Août 2011

Petit à petit, les pièces du puzzle se rejoignent et se ferment autour d'Onbako, par l'intermédiaire d'un Kyôgokudô que l'on croirait omniscient tant il fait preuve de perspicacité. L'annonce de la mort de la jeune Yoriko vient de tomber, et le temps joue désormais contre nos enquêteurs. L'heure est alors venue pour Kyôgokudô d'aller affronter verbalement Terada, le faux devin, pour avancer vers la vérité...

Huit mois après le troisième tome, l'heure est enfin venue de découvrir la suite du Coffre aux Esprits. Après un tel laps de temps entre deux volumes, inutile de dire que replonger dans une oeuvre aussi dense, spirituelle et riche en personnages est assez difficile. Il faudra donc attendre un petit moment pour réussir à bien se rappeler qui est qui, qui fait quoi et quels sont les différents enjeux. La tâche est d'autant plus ardue que la première partie du tome se consacre à une impressionnante lutte psychologique entre Kyôgokudô et Terada. Le tout est très bavard, les références littéraires et spirituelles pleuvent à nouveau, et l'on regrette toujours autant l'absence de notes de traduction qui auraient vraiment pu être utiles dans certains cas. En somme, si l'on ne s'accroche pas, la lecture, pourtant intéressante, risque une nouvelle fois de devenir trop barbante pour beaucoup de monde.

Après ce passage, la série semble être dans sa dernière ligne droite. Les démons de Terada se révèlent, et tout accuse Kubo Shunkô. On était alors loin d'attendre ici un coup de théâtre relançant totalement la série. A un volume et demi de la fin, l'enquête semble devoir être totalement reprise.
On se demande bien comment tout ceci va tourner, et si toute la vérité va pouvoir être levée d'ici à la fin de la série. Mais c'était, une nouvelle fois, sous-estimer le personnage de Kyôgokudô, qui, pendant toute la deuxième partie du volume, va encore faire parler ses incroyables capacités de perspicacité et de déduction pour commencer à lever le voile sur les problèmes et le rôle des différents personnages, les uns après les autres. Suzaki, Mimasaka, Yôko... chacun des protagonistes renferme en lui des secrets bien gardés, et Kyôgokudô va se faire un plaisir, les uns après les autres, de leur extraire leur démon...

Ainsi la fin du volume se fait-elle beaucoup plus accessible, car beaucoup plus linéaire. Mais ces qualités amènent d'autres défauts. Ici, le caractère que l'on croirait omniscient de Kyôgokudô tend à irriter. Sans plus jamais réfléchir par lui-même, le lecteur voit déballées sous ses yeux toutes les vérités, les unes après les autres, se contentant de les assimiler, et ce qui faisait la force du début de la série disparaît. Cet aspect est d'autant plus dommage que la façon dont Kyôgokudô comprend tout donne l'impression de grosses facilités scénaristiques.

Pour autant, difficile de bouder son plaisir à la lecture. Après une première partie de tome pas forcément très accessible, la deuxième partie est d'une fluidité exemplaire au niveau des révélations apportées (au vu de la narration linéaire, le contraire aurait somme toute été très décevant), et le trait fin, expressif et détaillé d'Aki Shimizu fait des merveilles dès qu'il s'agit de créer l'ambiance.

Le Coffre aux esprits reste une lecture délicieuse pour quiconque accroche au style et à l'ambiance, mais difficile de ne pas avouer que l'on en attendait un peu plus, surtout au niveau de la construction narrative.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs