Coffee & Vanilla Vol.1 - Actualité manga
Coffee & Vanilla Vol.1 - Manga

Coffee & Vanilla Vol.1 : Critiques

Coffee & Vanilla

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Octobre 2017

Le catalogue shôjo de Soleil Manga a récemment accueilli une nouvelle mangaka : Takara Akegami, une autrice qui exerce depuis 2008, mais qui signe ici sa première oeuvre en plusieurs tomes. Lancée en 2015 dans le magazine Cheese de Shôgakukan, Coffee & Vanilla est toujours en cours au Japon et compte actuellement 6 volumes.


Risa, 20 ans, est une étudiante dont la beauté attire systématiquement les garçons... et pourtant, elle n'a jamais eu de petit ami ! Arrivée tout droit de sa campagne jusqu'à Tokyo pour poursuivre ses études, la jeune femme, qui rêve d'un amour idéal, est malheureusement assez timide et se contente donc de repousser constamment les garçons qui l'approchent, si bien qu'elle est désormais vue comme une beauté inaccessible, et que tout le monde est persuadé qu'elle a déjà un petit ami. C'est en allant manger une crème glacée que sa vie va basculer : alors qu'elle est abordée par un jeune homme beaucoup trop collant, elle est sauvée par un homme magnifique en costume. Il s'appelle Fukami, il a une dizaine d'années de plus qu'elle... Et entre eux deux, c'est le coup de foudre.


Comme le laissent deviner d'emblée la présentation de l'héroïne naïve et pleine de rêves sentimentaux ainsi que l'arrivée impeccable du bel apollon auquel elle va succomber, la série joue sur un amour complètement idéalisé. Risa est belle et pure, Fukami est beau, riche et attentionné, et leur idylle avance à vitesse grand V par le biais des habituelles étapes : première soirée ensemble idéale dans un resto de grand luxe, premier baiser, première nuit d'amour, et même la bague de fiançailles est déjà offerte, le tout avec un bel homme qui apparaît toujours quand Risa le désire, des belles paroles à foison (sérieusement, ils viennent à peine de se rencontrer, mais il lui sort déjà qu'il ne se voit pas avec une autre fille qu'elle), et deux héros qui ne cessent de se faire des bisous et de se manquer l'un l'autre dès qu'ils sont séparés. Oui, vraiment, tout est idéal. Tout est parfait. Peut-être trop. Tout dépend de ce que vous attendrez de la lecture, à vrai dire.


Mais quoi qu'il en soit, tout va clairement trop vite : coup de foudre expéditif, personnages qui ne se remettent pas en question et qui s'interrogent très peu (il y a bien l'héroïne qui, à un moment, se demande ce que Fukami lui trouve, mais c'est tout), bague offerte au bout d'à peine quelques rencontres... Le récit n'est évidemment pas crédible pour un sou, encore plus quand apparaît à la toute fin l'inévitable rival amoureux. L'autre défaut vient assurément du manque totale de présence des personnages secondaires, et de l'approfondissement absent de tout ce qui autre que les sentiments : il faut attendre la fin pour savoir quel travail de richard exerce Fukami, et on sait à peine quelles études Risa suit.


Et pourtant, quiconque cherche une histoire d'amour hors d'un cadre lycéen et laissant rêveuse pourrait trouver son compte dans cette petite histoire qui, pour le reste, est à la fois narrée avec clarté et dessinée avec charme. Les personnages sont beaux, la dessinatrice s'applique beaucoup sur leurs rougissements mignons et sur leur mise en valeur, ses trames scintillantes entretiennent bien une ambiance de rêve, ses scènes de baiser dégagent la sensualité et la passion adéquates, et les quelques moments d'amour sont à la fois charmants et assez pudiques.


Sans grosse prétention, improbable, mais plutôt bien raconté et bien gratté, Coffee & Vanilla, de par la perfection de ses personnages et l'aspect 100% idéalisé de leur amour, irritera les unes à cause de son côté beaucoup trop parfait et d'une certaine niaiserie, et fera rêver les autres.


L'édition de Soleil souffre de quelques fautes dans les bulles et de quelques tournures de phrases très maladroites, mais pour le reste la traduction de Nathalie Terisse fait le job. Le papier est souple et sans transparence, l'impression honnête, et la jaquette bénéficie d'un grand soin avec un vernis sélectif.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs