Citrus Vol.4 - Actualité manga
Citrus Vol.4 - Manga

Citrus Vol.4 : Critiques

citrus

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Décembre 2016

Critique 2

Durant la soirée de noël, Mei a voulu s’offrir à Yuzu mais celle-ci, intimidé, a décliné les avances de sa sœur par alliance. Depuis, un froid s’est installé entre les deux héroïnes, mais Yuzu compte profiter du voyage scolaire pour calmer ces tensions et se dévoiler davantage. Le jour J, la voilà en retard au rassemblement, c’est alors qu’elle rencontre Sara, une lycéenne d’un autre établissement aussi en retard pour son voyage scolaire, et qui semble s’être amourachée d’une fille il y a peu…

Ce quatrième tome de Citrus propose un concept bien défini et classique dans le genre de la romance d’une manière générale : le traditionnel voyage scolaire. Mais au-delà de ça, c’est l’occasion pour le récit de se concentrer encore plus sur la relation entre Yuzu et Mei, au point de proposer une avancée significative du scénario. Cependant, tout n'est pas sans défaut et bien que cette suite ait l’audace de ne pas faire traîner l’histoire en longueur, on retrouve quelques faiblesses déjà visibles dans le tome précédent…

Dans ce tome quatre, il est encore une fois question de triangle amoureux, cette fois autour de deux nouveaux personnages, deux sœurs, qui jouent le rôle de nouvelles entremetteuses : Sara et Nina. Dès lors, ce nouveau volume exploite la mécanique du voyage scolaire de la manière la plus classique qui soit puisque cette expérience va permettre aux deux héroïnes de se rapprocher tout en développant quelques interactions avec les deux nouvelles venues dans la série. Et là est bien le problème puisque Sara et Nina, pourtant deux figures très attachantes dont la relation familiale ne manque pas de faire mouche, sont finalement reléguées au simple rôle de faire-valoir pour les deux héroïnes. Clairement, Sara n’existe que pour pousser Yuzu vers Mei, à tel point qu’il ne serait pas si étonnant à l’idée de ne pas retrouver les deux demoiselles dans la suite de la série. Alors, tout l’aspect triangle amoureux est traité de manière assez artificielle, sans qu’on se préoccupe plus que ça aux sentiments que Sara porte pour Yuzu puisque ce n’est pas l’enjeu du tome… mais voilà qui empêche au récit de donner de la consistance à ce personnage finalement très secondaire.

On notera dans cet opus une mise en avant à plusieurs reprises d’un message peu visible dans Citrus jusqu’à cet instant, mais pourtant très fort : la romance entre deux personnes du même sexe. Le message est ici classique mais traité de la manière plus humaine qui soit en plaçant l’amour en tant que sentiment qui ne saurait être bridé par des frontières. Il n’est pas ici idée de créer un quelconque débat à travers le récit mais bien de faire passer un message à propos du sentiment amoureux, message rose bonbon à souhait mais des plus touchants.

Le tout demeure alors assez prévisible et sans grande surprise. Pourtant, toute cette intrigue n’est pas sans effet puisqu’au terme du tome, l’histoire de Citrus fait un véritable bond en avant et pourra grandement se renouveler dans la suite de la série. On salue vraiment la volonté de Saburouta de ne pas vouloir s’étendre inutilement sur des tomes de quiproquos sentimentaux, l’auteur projetant déjà son récit vers d’autres horizons. Mais c’est la manière de faire qui se montre assez abstraite, le tout étant lisse et convenu alors que les personnages que sont Sara et Nina auraient permis une approche beaucoup plus intéressante et poignante.


Critique 1

Depuis que Mei s’est confiée à Yuzu le soir de Noël, l’entente n’est pas vraiment au beau fixe entre les deux « sœurs ». Mei semble éviter Yuzu et cette dernière ne sait pas quoi faire. Cependant, avec le voyage scolaire qui se profile, cette dernière voit peut-être là une occasion d’arranger les choses. Manque de bol, ça commence plutôt mal puisque la demoiselle arrive en retard et loupe son train. C’est là qu’elle fait la connaissance d’une autre jeune et jolie fille, Sara, qui va justement au même endroit et qui lui redonne courage. Tout semble donc aller en s’arrangeant… pour le moment !

Ce quatrième opus de Citrus s’ouvre sur des évènements qui ne manqueront pas de chambouler une nouvelle fois la relation compliquée entre Yuzu et Mei. Cependant, la chose intéressante, dans le cas présent, est indéniablement liée au fait que, mine de rien, la situation s’est quelque peu inversée par rapport à ce que l’on a pu voir précédemment. Loin de son masque froid et insensible qu’elle affichait au démarrage de la série, Mei est ici plus accessible, et laisse entrevoir un aspect plus trouble et peut-être même plus fragile qui la rend d’autant plus réussie. À côté de ça, l’énergie qui se dégage de sa comparse ne manque pas de permettre à la série de conserver un rythme soutenu et quelques passages drôlement amusants afin de nous permettre de jongler habilement entre scènes fortes et séquences plus légères ou douces, mais toujours avec une certaine justesse. Et pour ne rien gâcher, l’auteur va également venir pimenter son récit à l’aide d’un duo de personnages qui ne tardera pas à convaincre.

Le duo en question est composé de deux sœurs jumelles (bien que plutôt différentes physiquement). Sara et Nina. Sans trop en dire quant à leur implication exacte de la relation entre nos deux héroïnes, on peut sans problème remarquer qu’elles offrent un vent frais bienvenu. Leur présence apportera, en effet, une complexité supplémentaire aux histoires de cœur de Mei et Yuzu et leur permettra, en outre, de prendre un peu mieux conscience de ce qu’elles représentent l’une pour l’autre. Encore une fois, et c’est une constante depuis le début de la série, Saburouta ne s’encombre pas de détours inutiles et va droit au but. L’évolution de l’intrigue demeure sans interruption et l’impression de sur-place, souvent présent dans les récits du genre, est parfaitement inexistante. Bref, il n’y aura pas la moindre occasion de s’ennuyer. Au contraire, tout nous donne la possibilité de profiter au mieux du scénario ici proposé. Tout, y compris le coup de crayon de la mangaka qui s’avère encore une fois très inspiré. Les scènes importantes, notamment, sont toujours aussi bien mises en scène et le soin apporté aux visages et expressions qui traversent ceux-ci demeure omniprésent.

Il n’y a dès lors que du positif à retirer de ce quatrième tome. C’est peut-être même le meilleur que la série nous ait offert jusqu’ici. Et pour ne rien gâcher, la conclusion de ce volume nous laisse avec un mélange plutôt délicieux de satisfaction et d’impatiente curiosité quant à ce qui nous est proposé et ce qui nous est esquissé. Vivement que l’on puisse retrouver ces jolies jeunes filles… sœurs… amantes ?

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs