Chiruran Vol.3 - Actualité manga

Chiruran Vol.3 : Critiques

Chiruran - Shinsengumi Chinkonka

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Septembre 2021

Les anciens membres du Rôshi Gumi, auxquels appartiennent les disciples du dojo Shieikan, sont restés à Kyoto. Ils souhaitent aujourd'hui de mettre au service du clan Aizu, groupe fortement lié au shôgunat. Mais un tel honneur ne peut se faire gratuitement, aussi cette poignée de guerrier doit se soumettre à un défi : Remporter un tournoi contre le clan Aizu. Fort de son tempérament et de sa fierté sans limite, Toshizô Hijikata impose une condition : Pour intégrer le clan, lui et les siens doivent tous remporter leurs duels.

Les débuts de Chiruran sont un peu frustrants. Aussi dynamique qu'il soit et porté par une galerie de personnages attachants, le manga écrit par Shinya Umemura et Eiji Hashimoto allait un peu vite en besogne dans son second opus. Pour un lecteur français qui ne détient pas forcément les clés essentielles pour comprendre le Japon d'époque, les événements s'enchainaient un peu trop vite. Simples membres du dojo Shieikan au début de ce second opus, les héros passaient par la case Rôshi Gumi et ex membres du Rôshi Gumi en très peu de temps, comme si les auteurs nous avaient privé d'une partie du récit pour vite aborder leur évolution vers le Shinsen Gumi. Une difficulté de progression qui ne concerne pas cette suite, mais qui oblige à avoir ce second tome en tête quant on aborde le troisième volume.

Un tome trois qui, dans la forme, promet de se révéler classique. Pour intégrer le clan Aizu (point potentiellement crucial pour le développement de l'intrigue puisque celui-ci est affilié au shogunat), c'est un tournoi que nos valeureux combattants doivent remporter. Aussi, les premiers chapitres narrent de manière classique ces affrontements, à base d'un adversaire imposant, d'un petit flashback autour de ce dernier, puis d'une démonstration de puissance des guerriers du Rôshi Gumi. Cela permet notamment d'apprécier les talents de Kamo Serizawa, Isami Kondô ou encore ceux de Shinpachi Nagakura. A défaut de proposer un cheminement inventif, l'ensemble séduit par son action et ses combats brutaux, d'autant plus qu'un certain élément de milieu de tome vient rehausser les enjeux de la compétition.

Et quand bien même la structure narrative se prive de libertés et présente des limites évidentes, la patte d'Eiji Hashimoto continue à nous convaincre de par leur précision et leur fluidité. Bien que court, chaque duel est un instant de lecture nerveux, et c'est en respectant certains codes classiques de ce type d'affrontements que ce troisième tome entretient une certaine frénésie.

Et malgré un déroulé classique, le volume parvient à dire des choses sur certains personnages, en tête Shinpachi Nagakura qui n'a rien de la figure du prodige qu'on serait tenté d'appliquer à l'ensemble des personnages du récit. Chaque membre du groupe a son histoire et un vécu qui l'a mené jusqu'à cette situation précise, une écriture appréciable que Shinya Umemura entretient assez bien, et contribue à rendre cette palette de combattants attachante.

Malgré une linéarité évidente, ce tome trois de Chiruran parvient à proposer un temps de lecture agréable, tout en quittant sa zone de confort sur les dernières pages, permettant de créer une certaine attente de la suite. Le tournoi continuera-t-il sur sa lancée, ou l'interruption des événements amènera-t-elle une suite de récit différente ? Dans tous les cas, on suivra avec intérêt la progression des anciens membres du Rôshi Gumi, qu'on attend de voir s'iillustrer dans tout le Japon.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs