Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 07 Avril 2022
Fuyuki Kanda est heureux avec son petit Fukumaru, et le félin éprouve autant de joie à l'idée d'avoir un papa aimant. Tous deux profitent d'un quotidien paisible, dans lequel bonheur rime avec câlins et tendresse. Pourtant, s'il y a bien une crainte que les deux êtres partages, c'est celle d'être séparé de l'autre. De plus, Kanda doit composer avec l'affection que lui porte l'un de ses élèves. Quand celui-ci l'invite à un récital de piano, un trauma enfoui chez l'ancien pianiste ressurgit.
Après deux premiers tomes réussis, le constat est sans appel : La série féline d'Umi Sakurai est une véritable pépite de tendresse et de sensibilité, hilarante par sa manière de retranscrire un quotidien entre un humain et son matou avec énormément d'humour, et doux tant la combinaison entre les deux êtres est idéale, tandis que l'affection mutuelle qu'ils se portent nous touchent droit au cœur.
Pourtant, on entrevoyait un côté plus sérieux du titre, peut-être plus tragique, en ce qui concerne la perte qu'a éprouvé Fuyuki Kanda qu'il compense avec Fukumaru, tout en honorant une promesse faite à sa défunte aimée. D'une manière globale, deux éléments plus dramatiques viennent construire ce troisième opus, le plus évident étant le choc qui marqua l'homme suite au décès de son épouse. Ce n'est pas simplement le deuil qui est développé ici, mais tout bonne un post-trauma de Kanda qui a vécu cette perte comme un bouleversement profond. Alors, en quelques pages, le récit quitte son registre si tendre pour virer vers un scénario plus dramatique. Le manga ne perd jamais son humanité, mais on sent que la mangaka cherche à apporter plus de mélancolie à son ambiance, en traitant notamment un aspect du protagoniste non lié à son animal : Sa capacité à surmonter son traumatisme. Un personnage tierce est même intégré pour cela, et il se pourrait que ce soit par le prisme du félin que tout deux se confrontent à la barrière qui bloque leurs vies.
D'autre part, les moments de quotidien entre Kanda et Fukumaru sont essentiellement narrées sous une même optique : La crainte de perdre l'autre. Tous deux se sont trouvés et se sont adoptés mutuellement, et l'idée d'être privé de cette affection mutuelle les ronge régulièrement. Alors, entre deux frasques du petit matou auprès de son papa, l'autrice n'hésite pas à creuser un peu plus le vécu du chat. Et aussi mignonne soit l'idée de découvrir un Fukumaru bébé, c'est un flashback aussi doux que triste qui nous est proposé, mais un épisode qui retranscrit sous un regard félin le destin des animaux de compagnie. L'idée est bonne, permet de jeter un regard différent sur le processus d'adoption, tout en amenant toutes sortes d'émotion au sein du récit et en justifiant chez le chat son attachement sans limite à son papa.
Par toutes ces idées, on sent plus que jamais que l’œuvre n'avance pas à l'aveuglette et que bien des choses cherchent à nous être racontées. Le chat qui rendait l'homme heureux -et inversement-, aussi adorable que soit le récit, développe différents angles qui gagnent en densité. Le récit n'en demeure pas moins choupinet tout plein à bien des moments, mais les émotions savent se faire encore plus dense quand besoin est. Le titre félin d'Umi Sakurai demeure une véritable réussite, et une série dont on en redemande sans broncher.
A noter que pour ce troisième opus, Soleil Manga réitère en offrant un petit shikishi, comme ce fut le cas avec le premier opus. Il y a une vraie volonté de bichonner le titre, ce qui va de pair avec le grand format proposé. Et vu sa qualité, on ne dit clairement pas non !
Après deux premiers tomes réussis, le constat est sans appel : La série féline d'Umi Sakurai est une véritable pépite de tendresse et de sensibilité, hilarante par sa manière de retranscrire un quotidien entre un humain et son matou avec énormément d'humour, et doux tant la combinaison entre les deux êtres est idéale, tandis que l'affection mutuelle qu'ils se portent nous touchent droit au cœur.
Pourtant, on entrevoyait un côté plus sérieux du titre, peut-être plus tragique, en ce qui concerne la perte qu'a éprouvé Fuyuki Kanda qu'il compense avec Fukumaru, tout en honorant une promesse faite à sa défunte aimée. D'une manière globale, deux éléments plus dramatiques viennent construire ce troisième opus, le plus évident étant le choc qui marqua l'homme suite au décès de son épouse. Ce n'est pas simplement le deuil qui est développé ici, mais tout bonne un post-trauma de Kanda qui a vécu cette perte comme un bouleversement profond. Alors, en quelques pages, le récit quitte son registre si tendre pour virer vers un scénario plus dramatique. Le manga ne perd jamais son humanité, mais on sent que la mangaka cherche à apporter plus de mélancolie à son ambiance, en traitant notamment un aspect du protagoniste non lié à son animal : Sa capacité à surmonter son traumatisme. Un personnage tierce est même intégré pour cela, et il se pourrait que ce soit par le prisme du félin que tout deux se confrontent à la barrière qui bloque leurs vies.
D'autre part, les moments de quotidien entre Kanda et Fukumaru sont essentiellement narrées sous une même optique : La crainte de perdre l'autre. Tous deux se sont trouvés et se sont adoptés mutuellement, et l'idée d'être privé de cette affection mutuelle les ronge régulièrement. Alors, entre deux frasques du petit matou auprès de son papa, l'autrice n'hésite pas à creuser un peu plus le vécu du chat. Et aussi mignonne soit l'idée de découvrir un Fukumaru bébé, c'est un flashback aussi doux que triste qui nous est proposé, mais un épisode qui retranscrit sous un regard félin le destin des animaux de compagnie. L'idée est bonne, permet de jeter un regard différent sur le processus d'adoption, tout en amenant toutes sortes d'émotion au sein du récit et en justifiant chez le chat son attachement sans limite à son papa.
Par toutes ces idées, on sent plus que jamais que l’œuvre n'avance pas à l'aveuglette et que bien des choses cherchent à nous être racontées. Le chat qui rendait l'homme heureux -et inversement-, aussi adorable que soit le récit, développe différents angles qui gagnent en densité. Le récit n'en demeure pas moins choupinet tout plein à bien des moments, mais les émotions savent se faire encore plus dense quand besoin est. Le titre félin d'Umi Sakurai demeure une véritable réussite, et une série dont on en redemande sans broncher.
A noter que pour ce troisième opus, Soleil Manga réitère en offrant un petit shikishi, comme ce fut le cas avec le premier opus. Il y a une vraie volonté de bichonner le titre, ce qui va de pair avec le grand format proposé. Et vu sa qualité, on ne dit clairement pas non !