Chainsaw Man Vol.14 - Manga

Chainsaw Man Vol.14 : Critiques

Chainsaw Man

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 24 Septembre 2024

Denji et Asa ont un rencard, et celui-ci a lieu à l'aquarium du coin. L'objectif de la jeune fille est clair : faire tomber son camarade sous son charme, une condition nécessaire pour en faire une arme. Malheureusement pour Asa, l'effet est contre-productif, et Denji s'ennuie à mourir durant ce rendez-vous. La monotonie s'estompe quand le duo croise plusieurs de leurs camarades lycéens, et que tous se rendent compte qu'ils sont soumis aux pouvoirs d'un démon qui fait de l'aquarium un dédale sans fin et sans issue...

Nous sommes au troisième tome de la deuxième partie de Chainsaw Man. Un volume qui fait écho au troisième tome de l'arc de la Sécurité publique par son contexte : les personnages sont enfermés dans un établissement sans fin dans lequel tout couloir forme une boucle incessante. Le parallèle est évident, d'autant plus que Tatsuki Fujimoto ne se prive pas de références à la première partie de son œuvre. Une symbolique d'autant plus grande qu'en fin de tomes, quelques développements placent directement la trame dans la lignée de la finalité du contre Makima. Mais nous n'en dirons pas plus !
Le sentiment de déjà-vu peut sembler évident à la lecture de ces lignes. Pourtant, l'auteur s'en sort brillamment pour faire de cette situation un événement complètement nouveau, qui joue sur des interactions inédites entre personnages, tout en continuant de mettre l'accent sur les nouvelles figures du casting dont certaines semblent étroitement liées à plusieurs entités démoniaques. D'une part, on retrouve les éléments qui faisaient le charme de l'arc de la Sécurité publique, avec son lot de démons aux pouvoirs variés et aux conditions d'invocation spécifiques, permettant des résolutions de l'ordre du twist scénaristique pour créer une vraie surprise au sein du récit. Sur ce point, tout le passage à l'aquarium est satisfaisant, mais c'est pourtant sur un autre pan inédit que cette suite vient montrer tout son charme : la dimension romantique.

Des romances (ou soupçons de romance), il y en a déjà eu dans Chainsaw Man. Il suffit de penser à l'arc Reze, mais celui-ci n'était qu'une étape assez succincte dans le récit, et la jeune fille liée au Démon-bombe n'a pas suffisamment laissé son empreinte chez Denji pour être considérée sur le long terme. Avec ce deuxième cycle, Tatsuki Fujimoto insiste grandement sur la relation naissante entre le héros et Asa, une relation parfaitement équilibrée tant elle joue à la fois sur les conditions démoniaques des deux personnages, mais aussi sur leurs natures d'adolescents dans la fleur de l'âge. Tout en gardant sa fraîcheur de ton et les spécificités psychologiques de Denji, le récit croque plus sincèrement ce qui semble être une idylle naissante. Une histoire toutefois soumise à de multiples barrières et conditions, ce qui tend à en faire l'un des enjeux de cette deuxième partie.
Tatsuki Fujimoto oscille donc entre le parallèle à son premier cycle et le renouveau total, amenant de nouvelles perspectives et plantant des pistes pour une suite qui a de quoi se révéler riche. Chainsaw Man reste cet électron libre du shônen d'action, et ne souffre aucunement d'un sentiment de lassitude. Loin de là, même, puisqu'on a envie de voir jusqu'où le duo formé par Denji et Asa pourra évoluer.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs