Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 20 Décembre 2021
Tandis que de nouveau centaures se faisaient capturer par les humains, le père de Matsukaze et de Mochizuki s'est sacrifié pour permettre à sa progéniture de fuir et d'aller retrouver le reste du troupeau. Le nombre de centaures mâles a diminué, si bien que le groupe décide de fuir toujours plus les humains et leurs stupides guerres en allant s'installer toujours plus haut dans la montagne. Mais même là, la bêtise humaine risque encore de faire des siennes... Pendant ce temps, Kohibari, loin de tout ça, grandit depuis l'enfance parmi les humains et leurs règles, dont il ne trouve pas à se plaindre puisqu'il n'a toujours connu que ça.
Troisième arc de Centaures, l'arc du passé se referme avec ce sixième volume, et par la même occasion c'est l'oeuvre dans sa globalité qui s'achève. Initialement prévue pour ne durer que deux volumes, la série a connu suffisamment de popularité au Japon pour avoir droit à une suite en deux tomes (tomes 3 et 4), et ensuite un troisième arc (volume 5 et 6) étant donc en réalité une préquelle éclairant entre autres le passé de Matsukaze, la naissance de Gonta et la jeunesse de Kohibari.
Au fil de cet ultime volume, Ryo Sumiyoshi suit un schéma somme toute très simple, avec une première moitié centrée sur Matsukaze et les siens, et une deuxième moitié consacrée à Kohibari.
On retrouve donc un Matsukaze, qui, entouré des siens, connaît de difficiles évolutions suite à la mort de son père. Le fougueux centaures à crinière rousse est obnubilé par son désir de protéger les siens, au point d'enchaîner les nuits blanches pour monter la garde, mais en se sentant coupable de la mort de son père et de la mise en danger de ses proches. Et quand un nouveau drame vient encore frapper brutalement, son ressentiment n'en est que décuplé... Face à la bêtise humaine, la mangaka fait vite et bien ressortir des émotions très justes chez son personnage principal: le profond désir de protéger les siens, le sentiment d'injustice, l'incompréhension devant la barbarie des hommes, l'espoir de retrouver une vie normale et paisible un jour... Mais Sumiyoshi expose aussi, avec efficacité, les circonstances terribles et compréhensibles dans lesquelles sa rage et sa haine aveugle envers tous les humains sont nées, jusqu'à le voir affublé du surnom d'Iwatora le roux. Néanmoins, cette rage est portée, toujours, par ce désir de protéger les êtres en qui il tient, et différents passages le soulignent à merveilles, à commencer par la vaillance de la jeune Koume pour sortir Matsu de son désespoir. Puisque même si certaines vies s'éteignent dans la plus profonde injustice, d'autres naissent, et il faut les protéger.
Dans la deuxième moitié, on retrouve un Kohibari au départ jeune, élevé depuis son plus jeune âge parmi les humains, en tant que centaures destiné à être offert au seigneur Miyatsuta une fois assez grand. Amputé de ses bras très tôt, celui qui ne connaît rien d'autre que les règles humaines est toutefois dépeint sous différentes coutures, au fil de quelques années. On le voit ressentir le manque de sa mère, s'interroger sur les amputations des autres centaures qui arrivent au camp, subir les remarques haineuses d'autres centaures qui lui reprochent d'être trop amical avec les humains, connaître également la gentillesse du palefrenier qui s'occupe de lui et sans qui il aurait peut-être été différent... et, bien sûr, se prendre d'intérêt pour le légendaire Iwatora qui finira par guider ses pas jusqu'à le faire participer aux chasses aux centaures.
Dans la mesure où la série s'achève sur un flashback, il ne faut vraiment pas s'attendre à une vraie conclusion, cette dernière étant plutôt arrivée à la fin du tome 4. Et ainsi, il ne faut pas s'étonner d'avoir ici une toute fin abrupte, qui n'en est pas une. Une fois cela bien en tête, on profite avec intérêt de cette lecture qui, malgré le manque évident de grosses surprises, reste captivante jusqu'au bout, portée par la verve que Sumiyoshi est capable s'insuffler à sa narration, et par son dessin expressif qui transpire de passion pour les créatures qu'elle met en scène. Un dernier opus globalement convaincant, pour une série qui, d'un bout à l'autre, aura su nous fasciner.
Troisième arc de Centaures, l'arc du passé se referme avec ce sixième volume, et par la même occasion c'est l'oeuvre dans sa globalité qui s'achève. Initialement prévue pour ne durer que deux volumes, la série a connu suffisamment de popularité au Japon pour avoir droit à une suite en deux tomes (tomes 3 et 4), et ensuite un troisième arc (volume 5 et 6) étant donc en réalité une préquelle éclairant entre autres le passé de Matsukaze, la naissance de Gonta et la jeunesse de Kohibari.
Au fil de cet ultime volume, Ryo Sumiyoshi suit un schéma somme toute très simple, avec une première moitié centrée sur Matsukaze et les siens, et une deuxième moitié consacrée à Kohibari.
On retrouve donc un Matsukaze, qui, entouré des siens, connaît de difficiles évolutions suite à la mort de son père. Le fougueux centaures à crinière rousse est obnubilé par son désir de protéger les siens, au point d'enchaîner les nuits blanches pour monter la garde, mais en se sentant coupable de la mort de son père et de la mise en danger de ses proches. Et quand un nouveau drame vient encore frapper brutalement, son ressentiment n'en est que décuplé... Face à la bêtise humaine, la mangaka fait vite et bien ressortir des émotions très justes chez son personnage principal: le profond désir de protéger les siens, le sentiment d'injustice, l'incompréhension devant la barbarie des hommes, l'espoir de retrouver une vie normale et paisible un jour... Mais Sumiyoshi expose aussi, avec efficacité, les circonstances terribles et compréhensibles dans lesquelles sa rage et sa haine aveugle envers tous les humains sont nées, jusqu'à le voir affublé du surnom d'Iwatora le roux. Néanmoins, cette rage est portée, toujours, par ce désir de protéger les êtres en qui il tient, et différents passages le soulignent à merveilles, à commencer par la vaillance de la jeune Koume pour sortir Matsu de son désespoir. Puisque même si certaines vies s'éteignent dans la plus profonde injustice, d'autres naissent, et il faut les protéger.
Dans la deuxième moitié, on retrouve un Kohibari au départ jeune, élevé depuis son plus jeune âge parmi les humains, en tant que centaures destiné à être offert au seigneur Miyatsuta une fois assez grand. Amputé de ses bras très tôt, celui qui ne connaît rien d'autre que les règles humaines est toutefois dépeint sous différentes coutures, au fil de quelques années. On le voit ressentir le manque de sa mère, s'interroger sur les amputations des autres centaures qui arrivent au camp, subir les remarques haineuses d'autres centaures qui lui reprochent d'être trop amical avec les humains, connaître également la gentillesse du palefrenier qui s'occupe de lui et sans qui il aurait peut-être été différent... et, bien sûr, se prendre d'intérêt pour le légendaire Iwatora qui finira par guider ses pas jusqu'à le faire participer aux chasses aux centaures.
Dans la mesure où la série s'achève sur un flashback, il ne faut vraiment pas s'attendre à une vraie conclusion, cette dernière étant plutôt arrivée à la fin du tome 4. Et ainsi, il ne faut pas s'étonner d'avoir ici une toute fin abrupte, qui n'en est pas une. Une fois cela bien en tête, on profite avec intérêt de cette lecture qui, malgré le manque évident de grosses surprises, reste captivante jusqu'au bout, portée par la verve que Sumiyoshi est capable s'insuffler à sa narration, et par son dessin expressif qui transpire de passion pour les créatures qu'elle met en scène. Un dernier opus globalement convaincant, pour une série qui, d'un bout à l'autre, aura su nous fasciner.