Cat street Vol.5 - Actualité manga

Cat street Vol.5 : Critiques

Cat street

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Mars 2011

Keito et Rei sortent maintenant ensemble. Pourtant, la jeune fille ne semble pas forcément se rendre compte de tout ce que cela implique. Momoji, quant à elle, a enfin terminé la robe qu'elle comptait porter pour déclarer sa flamme à l'élu de son coeur et il est donc temps de passer à l'acte. Quelle sera la réaction de cet inconnu ? Une fois de plus, l'émotion sera au rendez-vous et ce cinquième tome annonce la couleur d'entrée de jeu tout en entrainant de nombreux bouleversements dans l'univers de la série !

Et non contente de simplement faire bouger les choses, Yoko Kamio s'attache à le faire, une nouvelle fois, avec un talent impressionnant. Ce qui est plus que jamais frappant, outre la justesse éternelle de son propos, c'est la faculté qu'elle a de représenter magnifiquement bien les changements de ton de son récit. D'une scène d'allégresse on passe à un cauchemar insupportable avec un naturel étonnant. Encore une fois, tout cela s'impose comme un véritable miroir de notre réalité.
Quoi qu'il en soit, cette dualité reflète également avec brio les changements qui s'opèrent chez notre héroïne. Elle réagit désormais beaucoup plus à l'instinct, se laisse guider par ses émotions, et n'est plus dans la réserve et le repli sur elle-même comme ce put être le cas avant son entrée à El Liston. D'ailleurs, elle nous réserve bien des surprises, et pas toujours dans le bon sens du terme. On aura, en effet, l'occasion de découvrir une facette bien plus sombre de sa personnalité. De quoi ternir quelque peu son image ou alors la rendre définitivement crédible dans son rôle ? La deuxième solution s'impose-elle ? Dame oui !

Mais, comme on le sait, derrière Keito se trouvent trois autres personnages qui ne comptent pas rester moisir au second plan, au contraire. Momoji, tout d'abord. La première partie du volume lui sera largement consacrée et, sans être réellement surprenante, elle reste malgré tout poignante à souhait, nous invitant à nouveau à découvrir toute la cruauté de la majorité face à ce qui sort de la normalité. Une cruauté qui prendra diverses formes et qui sera catalysée par différents protagonistes. Et que dire de Koichi ? Il joue son rôle à la perfection et sera de nouveau au centre d'évènements très importants sur lesquels je ne m'étendrai pas ici afin de ne pas vous gâcher la lecture mais, vraiment, lui aussi aura été marquant tout en gardant sa discrétion habituelle. Le seul qui rentre peut-être un peu dans le rang est Rei. Mais c'est en fait assez logique dans la mesure où lui et Keito sont dans une phase où ils deviennent un couple "banal". Parlant de tout et de rien, de leurs petites tracas de la veille, etc... Une étape somme tout nécessaire et qui ne vient aucunement ternir l'attachement que l'on peut avoir pour le personnage. D'autant plus que, dans son comportement, il laisse aussi transparaitre tout l'attachement et l'amour qu'il éprouve pour Keito. Sans oublier qu'il saura aussi être présent lorsque c'est nécessaire et sans trop en faire.

Côté édition, on notera la présence d'une postface consacrée à quelques explications sur les écoles actives au Japon. De leur apparition à leur mode de fonctionnement, une bonne chose pour y voir plus clair. Une initiative tout à fait louable !

Voila encore un volume qui aura su faire battre notre coeur comme peu sont capables de le faire tout en nous laissant sur une note d'une fatalité effarante. Quelle claque ! Quelle intensité ! Nous voila emportés dans le tourbillon qui s'est créé autour de nos quatre chats errants où s'entremêlent joies et peines, sentiments refoulés et amours affichés. Et très loin de nous l'envie d'en sortir...


Shaedhen


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs