Carnets de l’apothicaire (les) Vol.8 - Actualité manga
Carnets de l’apothicaire (les) Vol.8 - Manga

Carnets de l’apothicaire (les) Vol.8 : Critiques

Kusuriya no Hitorigoto

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Juillet 2022

Chronique 2 :


Dans une partie de xiangqi intense, aux enjeux conséquentes, Mao Mao parvient à triompher de Lacan, non sans un habile et sournois stratagème. L'homme au monocle, en plus de ne pas voir son souhait exaucé, s'engage à acheter une courtisane du palais Vert-de-gris. C'est alors qu'il se remémore la seule femme qu'il n'ait jamais aimé, tandis que sa halte à la maison close sera le lieu d'une véritable surprise pour lui.


L'énigmatique Lacan amenait avec lui bien des curiosités au sein de l'histoire de Natsu Hyûga, reprise par Nanao Itsuki et Neko Kurage. A l'apparence fouinarde, presque douteuse, l'individu surprenait par sa condition véritable, celle du père biologique de notre héroïne. Après cette surprise, ce volume 8 vient grandement éclaircir les choses, confirmer le lien entre les deux figures et légitimer ces rapports avec un traitement plus ambitieux. En quelques sortes, Mao Mao n'est pas l'héroïne du premier grand tiers de ce volume, ce rôle étant attribué à Lacan qui, dans son flashback et son traitement, nous apparaît beaucoup plus touchant et sensible. On assiste alors à une véritable fin d'arc le concernant, une conclusion touchante et usant efficacement de quelques éléments distillés dans les tomes précédents, bien que la question de son lien avec Mao Mao pourrait bien resurgir à l'avenir. A partir d'un personnage aussi louche, le récit est parvenu à développer un vrai drame familial percutant.


Après cette étape importante pour l'ensemble du récit, c'est un pur retour au quotidien au sein de la cour qui nous est narré sous différentes optiques, tant de chapitres plus légers qui oscillent entre l'humour et la mélancolie, sans jamais écarter l'importance que prend l'héroïne auprès des dames de l'Empereur, ni sa relation toujours pétillante avec Jinshi. Une véritable halte après un chapitre plus important, mais qui multiplie les idées de manière à rendre la lecture toujours aussi plaisante d'un chapitre à l'autre, et notre plongée dans ce contexte historique fictif saisissante à chaque fois. Si le côté « apothicaire » est mis de côté pour présenter l'importance de Mao Mao en tant que femme instruite dans son milieu, son chemin ne manque jamais de charme ni d'intérêt.


Les Carnets de l'Apothicaire, sans jamais faire de surplace, continue donc de nous charmer avec cette suite aussi importante pour le background de l'héroïne qu'habile dans sa capacité à se renouveler tout en donnant de la force à son univers. Avec ce huitième opus, nous rattrapons à grands pas la parution japonaise, ce qui implique un ralentissement de la parution des tomes futurs. Néanmoins, il y a de quoi se ravir de voir le light novel d'origine être prochainement publié aux éditions Lumen afin de combler le manque à venir des aventures de Mao Mao...



Chronique 1 :


Le duel face à Lacan le stratège est terminé, non sans ruses! Mais ce dernier va respecter sa promesse d'acheter une des filles du palais vert-de-gris, sans même réaliser quelles sont les attentes de Mao Mao...


Cette dernière poursuit sa vie au sein du palais impérial et se rapproche peu à peu de Jinshi sans que ni l'un ni l'autre ne parvienne à faire face à ces sentiments qui grandissent de plus en plus.


Alors que depuis qu'il est apparu au sein de la série, Lacan nous est présenté comme un être fourbe et manipulateur, voire comme un être mauvais, ici on va peu à peu comprendre son mode de fonctionnement, ce qui va contribuer à le rendre plus humain, et nous poussera même à ressentir une certaine tristesse vis à vis de lui.


Il était évident que le tome s'ouvre sur la conclusion du face à face opposant Mao Mao à Lacan, mais nous ne attendions pas à ce que l'auteur nous présente un flash-back revenant sur la jeunesse de ce dernier, sur sa vie triste et solitaire et sur son rapprochement avec une courtisane aussi belle que convoitée.

C'est donc par le biais de ce flash-back qu'on va revenir sur la naissance de Mao Mao et que ses origines vont enfin être claires, sans sous entendus...on sait désormais qui est sa mère, qui est son père et qui est vraiment pour elle celui qu'elle appelle père alors qu'il n'a aucun lien biologique avec elle.

Force est de constater que l'auteur a fait ici un remarquable travail en ménageant le suspens intelligemment, tout se recoupe et apparaît désormais plus claire bien qu'un peu triste, voire injuste...mais au final les événements vont prendre une tournure inattendue et malgré les années perdues, le destin joue son rôle. Une jolie conclusion donc, qui va éloigner Lacan des intrigues du palais et qui indirectement va permettre un rapprochement entre Mao Mao et Jinshi!


La suite du tome va nous proposer des chapitres plus légers, à priori ne prêtant pas à conséquences, du moins pas à de lourdes conséquences, comme l'arrivée d'un chaton au sein du palais, et c'est bien entendu notre jeune héroïne qui va devoir le prendre en charge.

Tout ceci ajoute encore un peu de mignonnerie à ce titre qui se lit déjà tout seul et qui apporte indéniablement de la fraîcheur.


Bien que possédant une seconde partie plus légère et moins palpitante, nous avons là un tome vraiment marquant, essentiel même, et qui restera dans les esprits!

Encore un très agréable moment de lecture aussi prenant que rafraîchissant!


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs