Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 12 Août 2021
Chronique 2 :
Alors qu'elle rentre à peine de ses quelques jours de repos auprès de son père, Mao Mao va de nouveau devoir enquêter, et cette fois il s'agira de la mort d'une des servantes d'une courtisane. Un certain tabou tourne autour de cette affaire qui va obliger la jeune apothicaire à aller déterrer des secrets enfouis depuis plusieurs années.
Comme l'auteur le précise dans le commentaire sur le rabat de la couverture, ce récit clôt le premier opus des romans de la saga, de fait, la suite va nous proposer de nouvelles choses, de nouveaux personnages et un nouveau cadre...alors on profite une dernière fois de cet univers si séduisant avant qu'il n'évolue vers autre chose (qui sera à n'en pas douter tout aussi séduisant).
Rapidement on va entrer dans le vif du sujet avec la découverte d'un corps noyé, une jeune femme proche d'une des courtisanes. Jinshi va de nouveau faire appel aux services de la talentueuse Mao Mao. Celle ci va devoir enquêter sur le passé de plusieurs courtisanes et trouver le lien entre elles et ce meurtre qui n'en est peut être pas un.
Une fois encore elle se servira des connaissances acquises durant son passé auprès de son père et ce sera grâce à la fois à son culot et sa gentillesse qu'elle parviendra à se rapprocher des bonnes personnes qui lui permettront de résoudre ce problème.
L'enquête en elle même n'est pas forcément ce qu'on retiendra le plus de ce tome, ce sont une nouvelle fois les liens que vont tisser Mao Mao avec des personnages intéressants, séduisants et charismatiques, des personnages complexes qui nous épargnent les clichés.
Mais ce sera surtout la fin du volume qui va se montrer la plus marquante: Jinshi, tout comme le lecteur va succomber aux charmes de Mao Mao, mais il apparaît évident que malgré leur attirance respective, les deux personnages ne se comprennent pas et passent leur temps à se perdre dans des malentendus. Alors que Mao Mao souhaite clairement rester à la cour, Jinshi va croire lui faire plaisir en la renvoyant dans le quartier des plaisirs...
Mais le destin faisant bien les choses (et l'auteur également), leur relation va être amenée à évoluer...mais ça on le découvrira dans le volume suivant qui va entamer le deuxième opus des romans et donc le début d'une nouvelle vie pour Mao Mao!
Une vraie question se pose: comment Jinshi, un eunuque, peut il vivre une relation normale avec une femme? Mais peut être que justement leur relation est si prenante parce qu'elle n'est pas normale!
Un tome qui se lit tout seul, avec un grand plaisir et qui nous tease une suite encore plus intéressante!
Chronique 1 :
A peine revenue du quartier des plaisirs, Mao Mao doit faire face à une nouvelle affaire. Une servante de la cour intérieure est retrouvée morte, noyée dans les eaux froides des douves qui ont fortement endommagé son corps. L'événement survient dans un contexte particulier, puisque les soupçons de la tentative de meurtre de Lishu, la plus jeune concubine de l'Empereur, se portent sur Aduo, une autre des promises du monarque. Pour en savoir plus, Jinshi envoie Mao Mao dans le demeure de la suspecte...
Après un récit un peu plus excentré, présentant l'héroïne dans son milieu natale, le scénario revient à l'un des événements ayant secoué les précédents opus : La tentative de meurtre sur Lishu. Via un premier chapitre présentant une enquête a priori à part, l’étau va se resserrer sur une seule piste, menant alors Mao Mao comme le lecteur dans le pavillon d'une autre des concubines de l'Empereur. Tout ceci forme finalement un unique arc narratif qui s'achève dans ce quatrième tome, qui vient ainsi conclure l'adaptation du premier roman de la série de light novel écrite par Natsu Hyûga.
Et dès lors qu'on se rend compte de l'ampleur des événements, la lecture de cette suite n'en devient que plus prenante. L'intrigue parvient toujours à rendre plus forte l'immersion de la jeune héroïne dans cette cour impériale parfois impitoyable malgré ses airs de quiétude quotidienne, tout en décortiquant une enquête solidement bâtie et qui gagne en consistance au fil des pages et des révélations. La jeune apothicaire faire encore une fois office de petite détective, aussi il n'est pas étonnant que Gosho Aoyama ait récemment repris son portrait pour la galerie des détectives qui enrichit chaque tome de Détective Conan.
Le caractère imperturbable de Mao Mao joue toujours un aspect fort dans le déroulement de ces investigations. La demoiselle garde toujours un détachement qui permet d'apprécier les événements avec un regard neutre... Sauf quand le personnel se mêle au travail de l'esclave de la cour. Dès lors, ce quatrième tome sait ajouter une touche de drame très discrète, jusqu'à démêler une intrigue finalement très touchante, quand bien même il est question de tentative d'assassinat. Natsu Hyûga sait colorer son récit de multiples ambiances et y incorpore une certaine mélancolie, toujours en étroit lien avec le contexte d'époque dans lequel l'auteur a puisé. Le résultat est convaincant et toujours très authentique dans sa manière d'aborder les personnages.
Car outre les complots tramés à la cour impériale, le casting de la série trouve une place toujours forte pour l'heure. Ainsi, les derniers chapitres achèvent un véritable arc narratif en se centrant sur l’ambiguïté qui traverse Mao Mao, dont le travail n'est finalement pas si déplaisant en contraste à ce qui l'attend si elle retourne au quartiers des plaisirs. Et outre l'intrigue dramatique concernant dame Aduo et sa servante, c'est aussi le cas Jinshi qui nous intrigue. La romance n'est jamais très loin le concernant, et son développement permet de redistribuer quelques cartes en fin de tome, afin de permettre une continuité dans l'histoire de Mao Mao. Tout s'imbrique très bien et reste sublimé par la touche graphique raffinée de Neko Kurage, pour un quatrième opus saisissant de bout en bout. Et outre notre impatience de découvrir les prochains déboires de l'héroïne et des drames qui maqueront la cour, on aimerait aussi pouvoir profiter du light novel d'origine, à l'heure où des rumeurs d'adaptation animée circulent.
Alors qu'elle rentre à peine de ses quelques jours de repos auprès de son père, Mao Mao va de nouveau devoir enquêter, et cette fois il s'agira de la mort d'une des servantes d'une courtisane. Un certain tabou tourne autour de cette affaire qui va obliger la jeune apothicaire à aller déterrer des secrets enfouis depuis plusieurs années.
Comme l'auteur le précise dans le commentaire sur le rabat de la couverture, ce récit clôt le premier opus des romans de la saga, de fait, la suite va nous proposer de nouvelles choses, de nouveaux personnages et un nouveau cadre...alors on profite une dernière fois de cet univers si séduisant avant qu'il n'évolue vers autre chose (qui sera à n'en pas douter tout aussi séduisant).
Rapidement on va entrer dans le vif du sujet avec la découverte d'un corps noyé, une jeune femme proche d'une des courtisanes. Jinshi va de nouveau faire appel aux services de la talentueuse Mao Mao. Celle ci va devoir enquêter sur le passé de plusieurs courtisanes et trouver le lien entre elles et ce meurtre qui n'en est peut être pas un.
Une fois encore elle se servira des connaissances acquises durant son passé auprès de son père et ce sera grâce à la fois à son culot et sa gentillesse qu'elle parviendra à se rapprocher des bonnes personnes qui lui permettront de résoudre ce problème.
L'enquête en elle même n'est pas forcément ce qu'on retiendra le plus de ce tome, ce sont une nouvelle fois les liens que vont tisser Mao Mao avec des personnages intéressants, séduisants et charismatiques, des personnages complexes qui nous épargnent les clichés.
Mais ce sera surtout la fin du volume qui va se montrer la plus marquante: Jinshi, tout comme le lecteur va succomber aux charmes de Mao Mao, mais il apparaît évident que malgré leur attirance respective, les deux personnages ne se comprennent pas et passent leur temps à se perdre dans des malentendus. Alors que Mao Mao souhaite clairement rester à la cour, Jinshi va croire lui faire plaisir en la renvoyant dans le quartier des plaisirs...
Mais le destin faisant bien les choses (et l'auteur également), leur relation va être amenée à évoluer...mais ça on le découvrira dans le volume suivant qui va entamer le deuxième opus des romans et donc le début d'une nouvelle vie pour Mao Mao!
Une vraie question se pose: comment Jinshi, un eunuque, peut il vivre une relation normale avec une femme? Mais peut être que justement leur relation est si prenante parce qu'elle n'est pas normale!
Un tome qui se lit tout seul, avec un grand plaisir et qui nous tease une suite encore plus intéressante!
Chronique 1 :
A peine revenue du quartier des plaisirs, Mao Mao doit faire face à une nouvelle affaire. Une servante de la cour intérieure est retrouvée morte, noyée dans les eaux froides des douves qui ont fortement endommagé son corps. L'événement survient dans un contexte particulier, puisque les soupçons de la tentative de meurtre de Lishu, la plus jeune concubine de l'Empereur, se portent sur Aduo, une autre des promises du monarque. Pour en savoir plus, Jinshi envoie Mao Mao dans le demeure de la suspecte...
Après un récit un peu plus excentré, présentant l'héroïne dans son milieu natale, le scénario revient à l'un des événements ayant secoué les précédents opus : La tentative de meurtre sur Lishu. Via un premier chapitre présentant une enquête a priori à part, l’étau va se resserrer sur une seule piste, menant alors Mao Mao comme le lecteur dans le pavillon d'une autre des concubines de l'Empereur. Tout ceci forme finalement un unique arc narratif qui s'achève dans ce quatrième tome, qui vient ainsi conclure l'adaptation du premier roman de la série de light novel écrite par Natsu Hyûga.
Et dès lors qu'on se rend compte de l'ampleur des événements, la lecture de cette suite n'en devient que plus prenante. L'intrigue parvient toujours à rendre plus forte l'immersion de la jeune héroïne dans cette cour impériale parfois impitoyable malgré ses airs de quiétude quotidienne, tout en décortiquant une enquête solidement bâtie et qui gagne en consistance au fil des pages et des révélations. La jeune apothicaire faire encore une fois office de petite détective, aussi il n'est pas étonnant que Gosho Aoyama ait récemment repris son portrait pour la galerie des détectives qui enrichit chaque tome de Détective Conan.
Le caractère imperturbable de Mao Mao joue toujours un aspect fort dans le déroulement de ces investigations. La demoiselle garde toujours un détachement qui permet d'apprécier les événements avec un regard neutre... Sauf quand le personnel se mêle au travail de l'esclave de la cour. Dès lors, ce quatrième tome sait ajouter une touche de drame très discrète, jusqu'à démêler une intrigue finalement très touchante, quand bien même il est question de tentative d'assassinat. Natsu Hyûga sait colorer son récit de multiples ambiances et y incorpore une certaine mélancolie, toujours en étroit lien avec le contexte d'époque dans lequel l'auteur a puisé. Le résultat est convaincant et toujours très authentique dans sa manière d'aborder les personnages.
Car outre les complots tramés à la cour impériale, le casting de la série trouve une place toujours forte pour l'heure. Ainsi, les derniers chapitres achèvent un véritable arc narratif en se centrant sur l’ambiguïté qui traverse Mao Mao, dont le travail n'est finalement pas si déplaisant en contraste à ce qui l'attend si elle retourne au quartiers des plaisirs. Et outre l'intrigue dramatique concernant dame Aduo et sa servante, c'est aussi le cas Jinshi qui nous intrigue. La romance n'est jamais très loin le concernant, et son développement permet de redistribuer quelques cartes en fin de tome, afin de permettre une continuité dans l'histoire de Mao Mao. Tout s'imbrique très bien et reste sublimé par la touche graphique raffinée de Neko Kurage, pour un quatrième opus saisissant de bout en bout. Et outre notre impatience de découvrir les prochains déboires de l'héroïne et des drames qui maqueront la cour, on aimerait aussi pouvoir profiter du light novel d'origine, à l'heure où des rumeurs d'adaptation animée circulent.