Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 03 Décembre 2010
Dernier opus d’une série de cinq, Captive hearts se termine en beauté, avec plein d’émotions, d’actions et de rebondissements. Mais pas forcément avec la qualité narrative qu’on a pu lui connaitre … Suzuka et Megumi se rendent en Chine, à la recherche de la perle magique du dragon responsable de la malédiction qui pèse sur Megumi. Ainsi, les deux jeunes gens espèrent pouvoir former un véritable couple et se protéger mutuellement avec spontanéité et sans ce stupide pacte les unissant. Mais là-bas, ils rencontreront d’étranges hommes masqués appartenant à un peuple vivant caché. Ces gens ont pour souhait de venir à bout du dragon sacré, à cause de la malédiction qu’il a également lancé sur leur village, pour cent générations à venir. Plutôt invalidante, cette malédiction ronge leur cœur depuis des années, ceux-là même qui se trouvaient déjà affaiblis par leur cupidité et leur volonté de ne pas payer le prix nécessaire à un souhait.
La narration prend rapidement une tournure loufoque, malgré la grandeur des émotions qui sont supposées passer entre nos deux héros. A vrai dire, on sent leur amour se déverser vers les lecteurs, mais le tout est terriblement gâché par la représentation du dragon sacré, la malédiction qu’il a jeté aux habitants, … L’histoire a un sursaut dans cet épisode chinois, avec des rebondissements dans tous les coins sur une série plutôt tranquille, d’ordinaire mouvementée uniquement par l’humour. Alors ce tome surprend, déconcerte et nous laisse un peu muet. L’aboutissement de l’amour entre Megumi et Suzuka n’est pas suffisamment exprimé comme il a pu l’être dans les tomes précédents, et c’est une certaine fadeur que l’on retient de la lecture. Pas de ce petit quelque chose, une simple nouvelle intrigue alors que tout arrive à son terme, le récit semble alors précipité et bâclé. La mère de Suzuka et ses retrouvailles avec sa fille sont totalement occultées, et il en va de même pour de nombreux détails. Le pire sera sans doute le happy end des dernières pages, totalement ridicule et décevant. Une grosse claque sur ce dernier tome, mais dans le mauvais sens du terme.