Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Mai 2010
Être un esclave ne pose apparemment pas de problème à Megumi, tombé fou amoureux de sa « princesse » Suzuka. Le problème, c’est que celle-ci se questionne sur les sentiments du jeune homme, d’autant plus qu’ils sont partagés … Est-ce la malédiction qui lui impose ces tendres émotions, ou bien est-ce vraiment ce que Megumi ressent qui transparait dans ses dires ? Difficile de faire la part des choses pour notre héroïne, très peu familière des sentiments communs et de l’amour en particulier. Mais les obstacles à la romance de nos deux adolescents ne se limitent pas à la malédiction, puisqu’un certain Hiryû Takatsukasa débarque dans le but de demander la main de cette jeune fille dont la famille est réputée pour son dragon protecteur. D’abord dans un intérêt purement égoïste, le jeune homme de bonne famille va faire sérieusement face à Megumi dans la lutte pour l’amour de Suzuka. Et Hiryû a dans sa manche un atout insoupçonné, que lui-même ne contrôle pas vraiment. Son secrétaire particulier met Megumi au tapis en quelques instants et se joue de la confiance de Suzuka pour arranger son maître et lui plaire, alors même que ledit maître a des principes et estime trop Suzuka pour la forcer à accepter des fiançailles arrangées.
Le titre n’était auparavant pas prévu pour s’étendre sur plusieurs volumes, il n’est alors pas vraiment étonnant de ne pas repérer un fil conducteur très logique et sensé. L’auteur introduit de nouveaux personnages assez stéréotypés et, s’ils amènent un peu de diversité dans le récit, ce n’est pas ça qui fait véritablement décoller l’histoire. Cependant, celle-ci s’enrichit d’un humour encore insoupçonné, au beau milieu d’un sujet plus sérieux, largement ignoré. La mère de Megumi n’est pas à ignorer, d’autant plus qu’elle permet aux deux amoureux d’assurer leurs sentiments, tout en les tenant encore à bonne distance : tant que la malédiction n’est pas levée, hors de question d’entreprendre quoi que ce soit ! Décision qui frustre bien Megumi, plutôt protecteur, mature et entreprenant dans ce deuxième tome de Captive Hearts. Ce héros aux deux caractères si opposés devient plus intéressant, au contraire de sa compagne qui reste en retrait, trop fade et invisible. On se prend alors d’amitié pour Megumi, son humour, ses réactions et son vocabulaire totalement décalés, et ses sentiments sincères, malgré tout. Ce qui est dommage, c’est que le tout reste très brouillon, parfois difficilement compréhensible, et que si certains passages sont très bons, d’autres se révèlent très mauvais. Ceci dit, il y a du mieux par rapport au premier tome, dans le dosage de l’humour et l’implication des personnages dans leurs sentiments.