Cantarella Vol.3 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Septembre 2010

De son statut de cardinal, César Borgia va commencer à entreprendre de modeler le monde à sa façon, tout en gardant à l’esprit qu’il sert les intérêts de son père le pape Alexandre VI, qui lui a imposé cette vie de démon. Aidé de l’assassin Michaëlotto, qui lui se prend d’affection pour un prince étranger, César perd peu à peu sa conscience et ses valeurs d’enfant et d’humain. Lucrèce se torture à la pensée de son amour impur, César s’entoure de valeureux seconds prêts à beaucoup pour lui … Le tout sur un fond d’intrigues politiques et religieuses détonnant. Il est en réalité difficile de résumer les dialogues pleins d’informations et de simulacres qui se cachent dans le manga. D’ambitions en subterfuges, les personnages de Cantarella tentent tous d’atteindre un idéal pour leurs idées et leur position. Ce sera à qui a la plus grande influence, à qui parvient à modeler son entourage à sa guise.

On assiste à l’une des premières manifestations de ce qui ronge César, lorsque Julia use et abuse de son pouvoir pour tenter de le soumettre. Grand problème de cet homme si beau, si convoité, lorsque tout un chacun croit pouvoir se l’approprier. César les fait mentir, et s’impose ici comme un homme qui n’a plus rien de naturel ou de fragile, comme un véritable monstre en latence. Mais ce prémice n’est rien, comparé à la véritable explosion qui se produit quelque part dans le cœur de notre héros. Ce troisième tome s’instaure alors d’ores et déjà comme l’un des plus importants de la série, grâce au déferlement de sentiments qu’il induit chez César, qui perd une partie de lui-même, comme il en adviendra bien souvent par le futur. Heureusement, l’auteur sait nous mettre en haleine en retardant une déchéance inévitable grâce à Chiaro, la lumière divine envoyée pour apaiser les souffrances et la solitude de l’aîné de la fratrie Borgia. Grâce à lui, le drame est presque effacé des esprits, et tout se déroule de nouveau comme si de rien n’était. Bien cruelle échéance, qui promet à nouveau de l’orage dans le quotidien mouvementé d’un démon devenu cardinal, sous l’appui de son créateur le pape. Toujours très bon, lecture passionnante … Et beaucoup d’émotions.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction