CV d'une femme mariée - Actualité manga

CV d'une femme mariée : Critiques

Hitozuma No Rirekisho

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 04 Juin 2024

Publié pour la première fois en France par NihoNiba au moins d'août 2023 avec l'ouvrage Primal, l'auteur X Rocket Monkey a fait son retour chez l'éditeur en mars dernier avec un recueil de pas moins de 230 pages environ, pour lequel quasiment tout est dans le titre: CV d'une femme mariée. De son nom original "Hitozuma No Rirekisho" (dont le titre française est une traduction très fidèle), cet ouvrage est sorti au Japon en 2021 chez l'éditeur Core Magazine, et regroupe trois histoires qui furent initialement prépubliées là-bas dans le magazine Comic Hotmilk.

Au programme, donc, trois récits de longueur variable: les deux premiers font chacun environ 100 pages, tandis que le dernier n'en totalise qu'une trentaine. Toutes ont pour point commun d'exploiter le sujet immoral de l'adultère, mais en l'abordant à chaque fois sous un angle différent.

Ainsi, dans la première histoire on suit Shizuka, une employée de bureau à la fois sérieuse au travail, compétente, douce, serviable et si belle qu'elle suscite l'admiration de tous ses collègues, certains ne comprenant d'ailleurs pas pourquoi elle est mariée à Natsuki, un homme banal et très discret dont elle est la supérieure. Pourtant, derrière cette façade de femme parfaite, Shizuka est, depuis quelque temps, victime d'un odieux chantage de la part de son patron: en échange du camouflage d'une grosse erreur de Natsuki qui va coûter plusieurs millions de yens à la boîte, la belle employée accepte de se plier à tous les désirs pervers de cet homme. Couchant encore et encore avec le directeur pour couvrir l'erreur de son bien-aimé, Shizuka refuse d'abord de montrer le moindre plaisir dans ce que son tortionnaire lui fait subir, mais ce dernier étant très doué, jusque quand pourra-t-elle résister ?

Dans la deuxième histoire, place à Matsushita, épouse attentionnée d'un vieil homme riche et aveugle dont elle prend soin du mieux possible. Mais la jeune femme a beau se plier en quatre, elle ne reçoit aucune affection de la part de son époux, qui communique à peine avec elle. Alors quand Tsutomu, l'employé du centre de soins à domicile à leur service, lui propose d'entamer une relation purement sexuelle pour la libérer de toutes les pressions et frustrations qu'elle ressent, la douce épouse ne résiste pas longtemps, quitte à aller toujours plus loin dans la débauché et la luxure, s'abandonnant au sexe au nez et à la barbe de son mari, et en en voulant toujours plus.

Enfin, pas de femmes mariées dans la troisième histoire, mais deux amies lycéennes qui, pour pouvoir faire plaisir à leur petit ami respectif, n'hésitent pas à faire des sorties avec un sugar daddy payant particulièrement bien. Et l'homme étant très doué avec son engin, sa langue et ses mains, pourquoi, alors, ne pas s'adonner à plusieurs types d'activités avec lui ? Après tout, être payées tout en ayant du plaisir, c'est tout bénef' d'après la délure Lisa. Et son amie Megumi a beau être plus prude au départ, elle aura vite fait de la convaincre...

Si l'immoralité est omniprésente puisqu'il est question de NTR à chaque fois, l'auteur varie les plaisirs en proposant des héroïnes réagissant différemment face à la chose, entre la première qui est obligée de tromper son mari pour sauver ce dernier, la deuxième qui ne résiste pas longtemps à l'appel de la tromperie pour assumer toujours plus sa soif de sexe, et les deux dernières qui n'ont absolument aucune gêne avec l'idée de vendre leur corps. Au vu de la longueur des deux premières histoires, l'auteur a l'occasion d'aller assez loin dans la chute forcée ou volontaire de ses héroïnes dans la luxure, mais même la dernière histoire s'en sort bien dans son développement toujours plus chaud malgré son nombre de pages plus faible. Et bien sûr, tout ceci laisse le temps à Rocket Monkey d'également mettre en scène pas mal de pratiques différentes, allant jusqu'aux plans à plusieurs et où pas mal de parties du corps des personnages féminins sont mis à contribution.

Les principaux regrets dans tout ceci proviendront tout d'abord de la petite censure (des barres noires cachant très partiellement les organes génitaux, rien de grave mais ça pourra frustrer une part du lectorat), et ensuite des difficultés que montre le dessinateur à renouveler suffisamment ses héroïnes (en particulier celles deux deux premières histoires), leurs expressions faciales (qui en reviennent franchement toujours au même) et surtout leurs courbes qui sont toutes un peu similaires. Néanmoins, les fans de femmes bien en chair voire un peu rondes seront sans doute aux anges !

Enfin, côté édition, c'est assez satisfaisant avec, derrière une jaquette soignée, un papier et une qualité d'impression de bonne facture. Le lettrage de Jef.Mod est assez propre même si l'on regrettera toujours l'absence de traduction/sous-titres pour les onomatopées. Enfin la traduction effectuée par Robin Godfroy du Studio Charon semble plutôt bien coller au contenu un peu brut, même si on tombe souvent dans des excès de vulgarité, et malgré quelques coquilles (par exemple, faire dire à un personnage, avec beaucoup d'élégance par ailleurs, "Mets-en plein dans ma chatte" alors que ce n'est pas cet orifice-là dont son partenaire s'occupe, c'est un peu couillon).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction