Bungô Stray Dogs Vol.2 - Actualité manga
Bungô Stray Dogs Vol.2 - Manga

Bungô Stray Dogs Vol.2 : Critiques

Bungô Stray Dogs

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Avril 2017

Critique 2

La bataille contre Ryûnosuke Akutagawa s'est soldée par un statu quo, mais Atsushi reste marqué par les paroles de l'ennemi membre de la Mafia Portuaire : en restant auprès de ses nouveaux collègues de l'Agence des Détectives armés, il les met en danger et n'est qu'un poids. Aussi décide-t-il de quitter l'agence. Un événement qui profiter au gang armé du Lézard Noir, à la solde de la mafia, qui choisit pile ce moment pour attaquer l'agence... Après cette première affaire, deux autres viendront animer les pages de ce second volume : une enquête concernant le meurtre mystérieux d'une femme repêchée dans l'eau de la rivière, et une lutte dans un train contre deux redoutables adversaires : un poseur de bombes et une mystérieuse jeune fille en kimono...

Après un premier volume de mise en place, peut-on dire que le tome 2 de Bungô Stray Dogs est celui qui fait décoller les choses ? Hé bien, pas tout à fait, car ici le scénariste Kafka Asagiri poursuit surtout la mise en place de certains personnages, que ceux-ci aient été déjà aperçus dans le tome 1 ou qu'ils soient introduits.
Ainsi, la deuxième affaire du tome permet surtout de mettre en avant Ranpo Edogawa et son pouvoir lui permettant de résoudre sans le moindre mal les enquêtes. Le tout se fait à travers une affaire de meurtre plutôt cousue de fil blanc, rapide et prévisible (du moins, pour quiconque est un minimum rodé aux histoires de ce genre), mais qui n'en reste pas moins très prenante car menée sans temps mort, variant ses ambiances (entre le côté morbide dû au meurtre, l'humour amené par ce sacré Dazai, ou la part tragique de la fin quand toute la vérité se dévoile), et parvenant à dépeindre en Ranpo une figure réussie, qui cache derrière son arrogance et son visage insouciant quelques surprises concernant son "pouvoir". Ce qui, dès lors, lui confère une place assez particulière dans l'Agence.
Jouant surtout sur l'action, la troisième et dernière affaire du volume permet surtout de mieux installer le médecin de la bande, la belle Akiko Yosano, qui cache sous ses airs distants un certain caractère et, surtout, un pouvoir de guérison assez délicieux de par sa petite particularité un brin sadique et amusante ! L'affaire a également pour intérêt de faire entrer en scène deux adversaires différents, Motojirô Kajii et Kyôka Izumi, dont on vous laisse découvrir les pouvoirs. Une nouvelle fois, le scénariste puise là ses sources dans des écrivains nippons en s'inspirant d'éléments de leur carrière et de leur vie, et les lecteurs pourront à nouveau s'amuser à faire quelques petites recherches pour déceler les références. Profitons-en pour noter qu'avec ce tome apparaissent entre les chapitres des présentations des personnages, qui permettent de cerner un peu plus les inspirations de Kafka Asagiri.

Et la première affaire dans tout ça ? Hé bien, on a surtout envie de la considérer comme une parenthèse astucieuse, à l'issue amusante, car on ne s'attendait forcément pas à une telle conclusion après une présentation si appliquée des ennemis. Là aussi Asagiri, bien sûr, offre des références littéraires, le gang du Lézard Noir tirant son nom d'un roman de Ranpo Edogawa, et les personnages de Michizô Tachihara et Ryûrô Hirotsu se basant eux aussi sur des écrivains.

Au bout de deux volumes, l'une des qualités évidente de l'oeuvre est sa faculté à varier les genres : humour, enquête, mystère, action, élans dramatiques... La série semble pouvoir passer aisément par nombre de style, d'ambiances, sans avoir à forcer, car les caractères qui s'installent s'y prêtent parfaitement.

Et bien qu'un parfum de mise en place règne toujours sur ce deuxième tome, Kafka Asagiri n'oublie aucunement de consolider des pistes pouvant amener plus de choses. On pense évidement à la Mafia Portuaire et à ce charismatique ennemi qu'est Akutagawa, mais également aux incertitudes d'un Atsushi qui, plus d'une fois, peine encore à ne pas se considérer comme un fardeau. Sans oublier l'ambiguïté d'Osamu Dazai, à qui la révélation de fin du tome 1 apporte une aura encore particulière, et qui se paie une nouvelle fois le luxe du petit climax de fin.

Le trait de Harukawa 3 5continue de s'affirmer et de démontrer toutes ses qualités. Quand l'action domine comme dans la dernière affaire, le dessinateur est capable d'apporter plus de densité tout en restant clair. les designs de ses nouveaux personnages sont tout aussi réussis, que les précédents, sa bonne gestion des décors est plus visible avec un désir d'être plus fidèle à la ville de Yokohama, et ses contrastes ainsi que son utilisation des trames sont très soignés.

En somme, Bungô Stray Dogs confirme son statut de divertissement très plaisant avec ce deuxième tome, celui-ci profitant d'affaires encore rapides et classiques pour peaufiner la présentation des personnages déjà apparus, en introduire encore de nouveaux, et lancer quelques pistes prometteuses. Sur ses deux premiers opus, la série de Kafka Asagiri et Harukawa 35 fait sans problème le job, en nous emmenant dans un univers capable de bien se diversifier et que l'on espère voir se bonifier encore.


Critique 1

Atsushi et ses camarades de l’Agence des Détectives armés parviennent à se tirer des griffes du redoutable Akutagawa. Si aucun mort est à déplorer, le fait que le groupe s’est mis à dos la Mafia Portuaire est indéniable. Sa tête étant mise à prix et se sentant comme un fardeau pour les siens, Atsushi décide de partir… Mais est-ce que cela empêchera vraiment l’ennemi de frapper les détectives aux pouvoirs paranormaux ?

Après un volume d’introduction assez efficace, il est grand temps de voir ce que Bungô Stray Dogs a dans le ventre. Et concernant ce second opus, c’est un schéma assez classique qui s’offre à nous puisqu’à travers de courts récits, les auteurs plantent de nouveaux membres de l’Agence des Détectives armés, prétexte pour développer des intrigues variées aussi bien dans le style que dans le ton. On apprécie alors que derrière un schéma plutôt banal se cache une véritable diversité, Bungô Stray Dogs prouvant déjà que la série peut toucher à des genres variés et ce de manière tout à fait crédible, les dons de chaque personnage de l’Agence étant le prétexte idéal pour développer des scénarios variés. Dans un premier temps, c’est donc un véritable polar à la résolution classique mais intrigante qui s’offre à nous, tandis que la dernière partie du tome s’oriente davantage vers l’action avec un zeste d’émotion bien maîtrisé. Concernant ce dernier chapitre, notons que le trait véritablement dense de Harukawa 35 apporte beaucoup : l’action ne se contente pas d’être lisible, elle apporte aussi un véritable plaisir visuel.

Au-delà de cette succession d’aventures variées, qu’en est-il de l’intrigue principal ? Après l’entrée en scène efficace d’Akutagawa dans le premier tome, les choses n’avancent pas vraiment dans la bataille entre l’Agence et la Mafia Portuaire, si ce n’est qu’elle justifie les péripéties du volume et la confrontation régulière de nos héros contre un adversaire bien connu. On notera alors, dans le premier chapitre, cet instant où les auteurs nous prennent à contrepied en présentant de manière presque solennelle des ennemis au design typique, simple outil pour les virer aussitôt de l’intrigue et appuyer la force des détectives de l’Agence. On notera toutefois que s’il y a un élément scénaristique qui attire notre attention, c’est bien la situation d’Osamu Dazai, ancien membre de la Mafia comme ce fut révélé en twist de fin de volume premier, sachant que le personnage joue ici un rôle très énigmatique dans l’optique d’un troisième volet prometteur.

En somme, si la série n’est pas particulièrement innovante, on ne peut nier son efficacité et sa manière d’exploiter correctement les pouvoirs des personnages afin de mieux diversifier ses récits. Sachant que Bungô Stray Dogs compte plus de onze tomes au Japon, on sait déjà que le scénario a le temps de se développer et les auteurs de nous surprendre, nous n’avons aucun doute là-dessus. En attendant, nous avons là un second opus très efficace dans sa globalité, classique dans son schéma mais qui sait se montrer ponctuellement audacieux et mettre en avant de nouveaux personnages hauts en couleur de l’Agence des Détectives armés. Les auteurs ont notre confiance, nous voilà donc prêts à suivre cette armée de détectives-écrivains aux pouvoirs surnaturels sur bien des tomes !

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction