Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 13 Août 2020
Chronique 2
Les pouvoirs du "Livre" ont fait leur effet sous les plans minutieux de Dostoïevski, et voici les Détectives armés accusés d'être les coupables de la prise d'otages des membres du gouvernement ! Kunikida, Yosano, Miyazawa, Tanizaki et Izumi sont désormais acculés et doivent trouver un moyen de s'échapper, tandis que leur chef Fukuzawa est prêt à se sacrifier... Mais même s'ils parvenaient à fuir, cela serait-il suffisant ? En effet, face à la situation, la police militaire décide de lâcher contre nos héros sa plus redoutable troupe: les "chiens de chasse", Forces spéciales emmenées par un certain Ôchi Fukuchi. Pendant ce temps, Nakajima est lui-même acculé dans son coin, et Dazai ne donne aucune nouvelle... Est-ce la fin des Détectives armés ?
Comme prévu, Dostoïevski était trèèès loin d'avoir dit son dernier mot, et avait même tout prévu, en se dressant dès lors comme, sans doute, l'adversaire le plus retors depuis le début de la série. D'autant plus retors que, depuis sa cellule, il a tout le loisir de continuer à mener ses plans ! Une petite surprise pourrait toutefois l'attendre en toute fin de volume grâce à un certain personnage fidèle à lui-même, mais avant d'en arriver là cet un quinzième opus particulièrement mouvementé que nous offrent Kafka Asagiri et Harukawa 35.
Car de l'action, il y en a bel et bien ici, puisque tandis que Kunikida et les siens doivent laisser leur leader derrière eux pour fuir, ils se retrouvent donc très rapidement traqués par une bande de nouveaux adversaires prometteurs: les "chiens de chasse", 5 des meilleurs éléments de la police militaire, tous dotés d'un pouvoir spécifique et complémentaire, et que l'on découvre avec un certain intérêt. Au-delà de quelques notes d'humour tantôt assez fun (les raisonnements bizarres de Suehiro, la passion d'Ôkura pour son chef...) tantôt éventuellement plus lourdingues (qu'est-ce que c'est que ce prout ?), c'est bien l'affrontement qui prime avec ces nouveaux-venus pour lesquels les auteurs s'inspirent encore, bien sûr, d'écrivains célèbres. On les découvre avec plaisir, on s'interroge facilement sur certains points (qui est le 5e de la bande ?), on entrevoit bien leurs capacités vraiment redoutables... si bien qu'ils posent de véritables problèmes aux Détectives armés, en particulier ici Suehiro ! Et les auteurs se paient même le luxe d'un bon petit suspense concernant le sort d'un de nos héros, parti en sacrifice pour sauver les autres...
Mais en dehors de l'action pure du côté du groupe de Kunikida, bien d'autres choses sont à retenir de ce volume, à commencer par ce qui se passe du côté d'Atsushi ! Recevant une aide précieuse de sa plus fidèle partenaire, le voici en partance pour tenter, de son côté, de contrer les plans de Dostoïevski, quitte à s'allier peut-être avec un ancien ennemi ! Tandis que Fukuzawa, de son côté, choisit de passer, avec son ennemi de toujours, un pacte on ne peut plus intrigant, qui pourrait avoir plus d'une conséquence plus tard. Enfin, difficile de ne pas retenir les différentes petites mises en avant, comme le choix par elle-même de Kyôka, le soin qu'elle met pour neutraliser les ennemis en ne tuant plus, la très brève évocation d'une facette de cette chère Yosano, ou plus encore les décisions prises par Kunikida pour rester fidèle à son idéalisme.
Ajoutons à cela le trait toujours aussi léché du dessinateur, et on obtient un volume particulièrement emballant, au bout duquel nos héros sont toujours acculés... Comment s'en sortiront-ils ? Réponse dans une suite que l'on espère tout aussi mouvementée !
Chronique 1
L'Agence des détectives armés semble être tombée droit dans le piège de Dostoïevski. A cause des pouvoirs du « Livre », ils sont désormais les coupables derrière la prise d'otages des membres du gouvernement, et sont mis aux arrêts. L'évasion ne tarde pas grâce aux pouvoirs des membres de l'Agence, mais ils deviennent maintenant la cible des Chiens de chasse, cinq redoutables membres des Forces spéciales de la police militaire...
Le tome précédent de Bungô Stray Dogs s'achevait sur un véritable coup de théâtre. Par une pirouette scénaristique justifiée, nos héros devenaient des criminels aux yeux de la loi, justifiant une mise aux arrêts. Leur combat contre Dostoïevski semblait alors loin d'être terminé, la situation prenait même une tournure imprévisible. Dès lors, ce quinzième volume s'attendait avec une certaine hâte.
Et très globalement, Kafka Asagiri et Harukawa35 nous offrent la lecture qu'on attendait après pareil twist, à savoir un opus effrené, où le danger plane de la première à la dernière page. L'ensemble prend ainsi la forme d'une véritable course poursuite entre les membres de l'Agence et leurs nouveaux adversaires, des soldats d'élite appartenant à la police militaire. Une idée plutôt bienvenue puisque les protagonistes ne luttent pas contre des factions illégales cette fois, mais face aux combattants les plus robuste de l'Autorité. Et outre ce façonnage, les péripéties proposées fonctionnent parfaitement : La tension est présente notamment parce que les membres de l'Agence sont au pied du mur, et font difficilement le poids face à certains ennemis aux capacités extraordinaires. On pourrait se demander où étaient ces puissants soldats lorsque la Guilde a manqué de ravager la ville, mais on pardonne le petit manque de cohérence tant l'action proposée demeure efficace.
Dès lors, Bungô Stray Dogs mixe ses meilleurs ingrédients pour proposer un divertissement des plus efficaces. La tension se mêle efficacement au désespoir, et les auteurs n'hésite pas à présenter plusieurs points de vue montrant l'Agence dans une situation périlleuse. A grand renfort de moments héroïques et d'actions désespérées, le récit donne dans le grand spectacle à tous les instants, une tonalité qui sied particulièrement bien à l'oeuvre et qui a abouti à ses meilleurs volumes, comme c'est le cas avec ce 15e opus.
Une course désespérée captivante donc, mais qui laisse aussi place à quelques lueurs d'espoir. Ainsi, les quelques rebondissements optimistes proposés demeurent efficaces puisqu'ils ont été préparés en amont. Nous n'en dirons pas plus, mais on oscille entre un certain fan-service jouissif et une bonne exploration des liens entre l'Agence, la Mafia Portuaire et la Guilde, pour un ensemble qui surprend agréablement à chaque retournement de situation. La cerise sur le gâteau vient des toutes dernières pages qui jouent parfaitement sur le côté échiquier de l'arc du cours, promettant alors une suite aussi captivante.
Du grand spectacle pour ce quinzième volume donc, mais un spectacle réussi et savoureux, maîtrisé et efficace dans son adrénaline permanente. Il est particulièrement de voir qu'après tant d'opus, la série ne faiblit pas et sait proposer des moments marquants de manière ponctuelle.
Les pouvoirs du "Livre" ont fait leur effet sous les plans minutieux de Dostoïevski, et voici les Détectives armés accusés d'être les coupables de la prise d'otages des membres du gouvernement ! Kunikida, Yosano, Miyazawa, Tanizaki et Izumi sont désormais acculés et doivent trouver un moyen de s'échapper, tandis que leur chef Fukuzawa est prêt à se sacrifier... Mais même s'ils parvenaient à fuir, cela serait-il suffisant ? En effet, face à la situation, la police militaire décide de lâcher contre nos héros sa plus redoutable troupe: les "chiens de chasse", Forces spéciales emmenées par un certain Ôchi Fukuchi. Pendant ce temps, Nakajima est lui-même acculé dans son coin, et Dazai ne donne aucune nouvelle... Est-ce la fin des Détectives armés ?
Comme prévu, Dostoïevski était trèèès loin d'avoir dit son dernier mot, et avait même tout prévu, en se dressant dès lors comme, sans doute, l'adversaire le plus retors depuis le début de la série. D'autant plus retors que, depuis sa cellule, il a tout le loisir de continuer à mener ses plans ! Une petite surprise pourrait toutefois l'attendre en toute fin de volume grâce à un certain personnage fidèle à lui-même, mais avant d'en arriver là cet un quinzième opus particulièrement mouvementé que nous offrent Kafka Asagiri et Harukawa 35.
Car de l'action, il y en a bel et bien ici, puisque tandis que Kunikida et les siens doivent laisser leur leader derrière eux pour fuir, ils se retrouvent donc très rapidement traqués par une bande de nouveaux adversaires prometteurs: les "chiens de chasse", 5 des meilleurs éléments de la police militaire, tous dotés d'un pouvoir spécifique et complémentaire, et que l'on découvre avec un certain intérêt. Au-delà de quelques notes d'humour tantôt assez fun (les raisonnements bizarres de Suehiro, la passion d'Ôkura pour son chef...) tantôt éventuellement plus lourdingues (qu'est-ce que c'est que ce prout ?), c'est bien l'affrontement qui prime avec ces nouveaux-venus pour lesquels les auteurs s'inspirent encore, bien sûr, d'écrivains célèbres. On les découvre avec plaisir, on s'interroge facilement sur certains points (qui est le 5e de la bande ?), on entrevoit bien leurs capacités vraiment redoutables... si bien qu'ils posent de véritables problèmes aux Détectives armés, en particulier ici Suehiro ! Et les auteurs se paient même le luxe d'un bon petit suspense concernant le sort d'un de nos héros, parti en sacrifice pour sauver les autres...
Mais en dehors de l'action pure du côté du groupe de Kunikida, bien d'autres choses sont à retenir de ce volume, à commencer par ce qui se passe du côté d'Atsushi ! Recevant une aide précieuse de sa plus fidèle partenaire, le voici en partance pour tenter, de son côté, de contrer les plans de Dostoïevski, quitte à s'allier peut-être avec un ancien ennemi ! Tandis que Fukuzawa, de son côté, choisit de passer, avec son ennemi de toujours, un pacte on ne peut plus intrigant, qui pourrait avoir plus d'une conséquence plus tard. Enfin, difficile de ne pas retenir les différentes petites mises en avant, comme le choix par elle-même de Kyôka, le soin qu'elle met pour neutraliser les ennemis en ne tuant plus, la très brève évocation d'une facette de cette chère Yosano, ou plus encore les décisions prises par Kunikida pour rester fidèle à son idéalisme.
Ajoutons à cela le trait toujours aussi léché du dessinateur, et on obtient un volume particulièrement emballant, au bout duquel nos héros sont toujours acculés... Comment s'en sortiront-ils ? Réponse dans une suite que l'on espère tout aussi mouvementée !
Chronique 1
L'Agence des détectives armés semble être tombée droit dans le piège de Dostoïevski. A cause des pouvoirs du « Livre », ils sont désormais les coupables derrière la prise d'otages des membres du gouvernement, et sont mis aux arrêts. L'évasion ne tarde pas grâce aux pouvoirs des membres de l'Agence, mais ils deviennent maintenant la cible des Chiens de chasse, cinq redoutables membres des Forces spéciales de la police militaire...
Le tome précédent de Bungô Stray Dogs s'achevait sur un véritable coup de théâtre. Par une pirouette scénaristique justifiée, nos héros devenaient des criminels aux yeux de la loi, justifiant une mise aux arrêts. Leur combat contre Dostoïevski semblait alors loin d'être terminé, la situation prenait même une tournure imprévisible. Dès lors, ce quinzième volume s'attendait avec une certaine hâte.
Et très globalement, Kafka Asagiri et Harukawa35 nous offrent la lecture qu'on attendait après pareil twist, à savoir un opus effrené, où le danger plane de la première à la dernière page. L'ensemble prend ainsi la forme d'une véritable course poursuite entre les membres de l'Agence et leurs nouveaux adversaires, des soldats d'élite appartenant à la police militaire. Une idée plutôt bienvenue puisque les protagonistes ne luttent pas contre des factions illégales cette fois, mais face aux combattants les plus robuste de l'Autorité. Et outre ce façonnage, les péripéties proposées fonctionnent parfaitement : La tension est présente notamment parce que les membres de l'Agence sont au pied du mur, et font difficilement le poids face à certains ennemis aux capacités extraordinaires. On pourrait se demander où étaient ces puissants soldats lorsque la Guilde a manqué de ravager la ville, mais on pardonne le petit manque de cohérence tant l'action proposée demeure efficace.
Dès lors, Bungô Stray Dogs mixe ses meilleurs ingrédients pour proposer un divertissement des plus efficaces. La tension se mêle efficacement au désespoir, et les auteurs n'hésite pas à présenter plusieurs points de vue montrant l'Agence dans une situation périlleuse. A grand renfort de moments héroïques et d'actions désespérées, le récit donne dans le grand spectacle à tous les instants, une tonalité qui sied particulièrement bien à l'oeuvre et qui a abouti à ses meilleurs volumes, comme c'est le cas avec ce 15e opus.
Une course désespérée captivante donc, mais qui laisse aussi place à quelques lueurs d'espoir. Ainsi, les quelques rebondissements optimistes proposés demeurent efficaces puisqu'ils ont été préparés en amont. Nous n'en dirons pas plus, mais on oscille entre un certain fan-service jouissif et une bonne exploration des liens entre l'Agence, la Mafia Portuaire et la Guilde, pour un ensemble qui surprend agréablement à chaque retournement de situation. La cerise sur le gâteau vient des toutes dernières pages qui jouent parfaitement sur le côté échiquier de l'arc du cours, promettant alors une suite aussi captivante.
Du grand spectacle pour ce quinzième volume donc, mais un spectacle réussi et savoureux, maîtrisé et efficace dans son adrénaline permanente. Il est particulièrement de voir qu'après tant d'opus, la série ne faiblit pas et sait proposer des moments marquants de manière ponctuelle.