Bukatsu - Sports Club Paradise - Actualité manga

Bukatsu - Sports Club Paradise : Critiques

Bukatsu Shōjo Paradise - Asekkaki no Tenshi-tachi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Octobre 2023

Avec déjà plusieurs années de carrière à son actif, Brother Pierrot est un mangaka qui a sa niche de fans dans le registre du manga X, et qui a même eu l'occasion de s'essayer à des récits plus "grand public" au fil du temps. Et pourtant, il a fallu attendre jusqu'à cette année pour que cet auteur connaisse sa toute première publication française avec Bukatsu - Sports Club, un hentai en 9 chapitres pour plus de 240 pages, qui est sorti au japon en 2018 aux éditions Kuroe Publishing.

On découvre ici Shô Tobita, un homme qui avait décidé de laisser tomber sa carrière d'enseignant suite à un scandale avec l'une de ses élèves où il n'était pourtant pas fautif. Exploitant, depuis, ses talents dans le massage en tant que simple chiropracteur, il est pourtant démasqué par la dirigeante d'une école pour filles retirée dans la montagne, cette dernière étant persuadée qu'il est fait pour enseigner aux étudiantes de la section sports afin de toutes les amener vers la réussite. En effet, quoi de mieux que ses talents de masseur pour délasser les filles après leurs entraînements ? Ce à quoi le jeune homme n'était toutefois peut-être pas prêt, c'est l'appétit sexuel débordant de ces filles qui, dans leur école exclusivement féminine, sont en grand manque de mecs...

L'histoire d'un enseignant d'une école pour filles qui se retrouve pris à parti par chacune de ses élèves à un âge où elles sont forcément très intéressées par le sexe (et ausis par certaines de ses collègues, tant qu'à faire), ça n'a absolument rien de nouveau dans le petit monde du hentai, cependant Brother Pierrot insuffle à son oeuvre deux idées assez sympathiques qui amènent à Bukatsu un tout petit peu plus d'unicité. Tout d'abord, les talents de Tobita en tant que masseur: avec ses doigts de fée, notre homme a le loisir tâter pas mal de parties du corps des filles, certaines de ces parties étant alors fortement mises en valeur par un auteur semblant beaucoup les apprécier (en tête les pieds et les jambes)... et forcément, à partir de là, il n'en faut pas beaucoup plus pour que d'autres parties du corps de Tobita viennent titiller des demoiselles ne demandant que ça, ce qui fait assez bien aller crescendo l'excitation dans certains cas, tout du moins au début. Ensuite, le fait d'avoir affaire à une classe de sportives, permettant au mangaka de proposer une vaste palette de sports différents sur lesquels il joue assez bien, tout du moins au début là aussi. Mais dans tous les cas, de la cheerleader à la gymnaste en passant par la kendoka, les basketteuses, les footballeuses, la volleyeuse, la pratiquante de canoë, la nageuse, la karatéka et on en passe, Brother Pierrot a à coeur d'explorer pas mal de sportives, en leur accordant même des traits de caractère suffisamment différents... du moins, au début, une nouvelle fois.

Vous l'aurez peut-être compris: le principal problème de Bukatsu, c'est que malgré son concept de départ pas du tout déplaisant, ça finit par s'essouffler un peu. En plus d'oublier un peu en cours de route les possibilités amenées par les dons de masseur du héros, l'auteur veut mettre en scène tellement de filles différentes qu'il finit par complètement rusher leur cas dans la dernière partie du volume, beaucoup de miss étant alors expédiées en deux pages alors qu'elles avaient autant de potentiel que les premières. A ce rythme, s'il n'était pas possible pour l'auteur de faire un deuxième tome afin de mieux aborder ces filles sous-exploitées, n'aurait-il pas mieux valu qu'il se contente de se concentrer sur les premières miss qui avaient déjà suffisamment de charme ? Quoi qu'il en soit, il y a une autre chose que l'on ne pourra pas reprocher au mangaka: son désir d'offrir un scénario suffisant, entre la réapparition de la fille du scandale d'autrefois pour remettre les points sur les i, et l'accompagnement des étudiantes jusqu'à leur diplôme après, visiblement, de bien bons moments passés avec leur professeur adoré.

Enfin, sur le plan visuel, Brother Pierrot montre du bon comme du moins bon. Si l'on appréciera beaucoup le charme de certaines parties du corps des héroïnes (pieds et jambes en tête, comme déjà dit) ainsi que la grande diversité des positions parfois bien aidées par les sports pratiqués par les filles (forcément, une gymnaste, c'est très souple), on regrettera le manque de variété dans les expressions faciales et dans les gabarits (heureusement que les coiffures sont bien différentes sinon on confondrait facilement certaines héroïnes), ainsi que des trames offrant parfois un rendu assez bizarre aux anatomies.

A l'arrivée, on a affaire à un manga X sympathique à parcourir, même s'il y avait mieux à faire sur certains éléments. Et côté édition, c'est plutôt honnête avec le grand format typique de l'éditeur, une honnête qualité de papier et d'impression malgré quelques moirages, et une traduction assez correcte de Dominique même si certaines tournures de phrases sont un peu pauvres et répétitives.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs