Bucket list of the dead Vol.3 - Actualité manga
Bucket list of the dead Vol.3 - Manga

Bucket list of the dead Vol.3 : Critiques

Zombie 100 ~Zombie ni Naru Made ni Shitai 100 no Koto~

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Novembre 2021

En compagnie de son pote Kenchô, Akira poursuit son escapade tokyoïte dans une capitale envahie par les zombies, porté par sa volonté d'accomplir les désirs notés sur sa liste. Mais lors d'un camping nocturne sur un toit, un constat s'impose, il n'y a plus d'électricité, la ville est plongée dans le noir, si ça se trouve les deux hommes sont les derniers dans cette ville à ne pas être devenus de zombies... Alors, l'heure est sans doute venue pour eux de quitter la capitale, avec en ligne de mire leur ville d'origine, Gunma. En allant se choisir un camping-car (et exaucer un rêve supplémentaire de la liste) afin de voyager, ils finissent par retrouver sur leur route Shizuka, qui accepte finalement de les accompagner dans leur périple après quelques débats quant au type de véhicule à choisir. Nos héros ne sont donc plus deux, mais trois ! Et même s'il faudra peut-être un peu de temps à la jeune femme pour s'adapter puisque sa vision de la survie est bien différente de celle des deux hommes, c'est avec son entrain habituel qu'Akira, lui, poursuit ce périple où il se sent enfin vivre en toute liberté... Mais cet entrain pourra-t-il continuer quand il recroisera la route du pire fantôme de son passé, à savoir Gonzô Kosugi, son ancien chef d'équipe tyrannique dans la société esclavagiste où il bossait ?

Après un premier chapitre de transition, le reste de ce troisième volume se consacre à cette nouvelle étape qu'est le retour, devant Akira, de son ancien supérieur... un homme qui n'a rien perdu de ses habitudes d'avant, en s'étant imposé comme le chef d'un camp de survie où, une nouvelle fois, il n'hésite pas à exploiter les autres sans se mouiller lui-même... y compris des zombies qu'il a réellement réduit en esclavage !

Le déroulement de cette partie est alors assez simple: en étant obligé de se mettre temporairement au service de ce groupe mené par le tyrannique Gonzô, Akira voit ressurgir ses démons du passé, et cela permet à Haro Asô d'offrir une petite vision critique classique mais efficace d'une société du travail étouffant complètement ses employés jusqu'à les rendre apathiques et donc parfaitement esclaves. Le scénariste exagère volontiers un peu le trait pour rendre l'ensemble plus percutant, et ça se ressent assez bien dans la façon d'être détestable de Gonzô, dans sa manière de manipuler et d'écraser les autres pour s'imposer en chef, et dans la crainte qu'il suscite encore en Akira tant de temps après... Encore faible psychologiquement face à cet homme qui lui en a autrefois tant fait baver, comment pourra s'en sortir Akira ?

Eh bien, la réponse passe par un personnage: Shizuka. La manière dont Akira s'écrase face à Gonzô et reste finalement prisonnier de lui rappelle à la jeune femme sa propre enfance, que l'on découvre très vite mais assez bien auprès d'un père qui n'a jamais cessé de lui imposer sa vision de la vie, entre obsession pour l'argent, ordres liberticides en forme de "il faut", refus d'effectuer des choses qu'il considérait comme "inutiles"... Tout ceci, Shizuka en a gardé un souvenirs amer dont elle semble s'être peu à peu sortie... et Akira, dans sa manière de vivre librement l'apocalypse zombie en suivant ses désirs et sa liste, n'y est pas étranger. Alors quand Akira redevient le "prisonnier" qu'il était autrefois, difficile pour elle de ne pas avoir les mots justes.

"Je ne donnerai plus jamais à quelqu'un... le contrôle sur ces choses qui m'appartiennent."

On a alors droit à un troisième volume rondement mené dans l'ensemble. Même si la plupart des rebondissements restent plutôt standards (à l'image de l'attaque zombie qui débarque au bon moment dans la dernière partie du tome), la lecture reste facilement addictive entre son côté trépident et ce que véhiculent les personnages en permettant à Asô un sympathique petite portrait critique de la société.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs