Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 19 Mai 2021
Le Pacte des Yokai, RiN, The world is still beautiful, Innocent Rouge, Princess Jellyfish, Alice on Border Road, Incarnations, Ex-Arm, Perfect Crime... On ne compte plus vraiment le nombre de série maltraitées par les éditions Delcourt/Tonkam ces dernières années, avec des rythmes de publications exagérément longs pour être sûr de larguer à chaque fois un peu plus les lecteurs, ou même des parutions purement et simplement mises en stand-bye dans le moindre information. Mais il arrive parfois que l'éditeur se sorte les doigts du c** pour enfin nous amener une fin trop longtemps attendue, et c'est donc le cas en ce mois de mai avec la publication simultanée des deux derniers tomes de Brynhildr in the Darkness, quasiment deux ans après le volume 16. Publication correspondant à un mois marqué par l'auteur Lynn Okamoto chez l'éditeur puisque, en plus de la conclusion de Brynhildr, on a droit à l'arrivée (avec 15 ans de retard) d'Elfen Lied, et à une réédition de No COntrol! sous forme d'intégrale (non, on n'emploiera pas le terme "perfect" comme le fait l'éditeur, alors qu'il s'agit d'une bête édition double).
Il y a presque deux ans, donc, nous laissions Murakami dans une situation délicate, alors que Kuroneko avait été enlevée par Makina. C'est alors que le jeune garçon a vu apparaître devant lui une fille qui semble le connaître alors que lui ne se souvient pas d'elle, et qui se fait appeler Aphro en refusant de lui dire son vrai nom. Celle-ci, bien que dépourvue de pouvoirs, dit savoir où Makina a emmené Kuroha, et donc savoir où se trouve Vingulf. Mais avant d'envisager de partir sauver Neko, notre héros va, entre autres choses, devoir se frotter à des révélations tonitruantes sur lui-même...
On le sent bien ici, la série est proche de sa conclusion, et l'heure est donc venue pour Lynn Okamoto de déballer les révélations nécessaires et attendues depuis longtemps, quitte à employer pour cela quelques grosses ficelles (en tête, cette irruption maintenant d'Aphro, même si on apprendra un peu plus de choses sur ses raisons) ainsi qu'un schéma on ne peut plus basique. Ainsi, l'essentiel de toute la première partie du tome se consacre à balancer, les unes à la suite des autres, toutes les révélations nécessaires, en alternant entre Murakami d'un côté, et les ennemis du centre de recherche de l'autre. Le passé de notre héros, son lien plus lointain avec Kuroha, ses souvenirs oubliés, les raisons pour lesquelles il ne s'en souvenais pas, ce qu'il est en réalité, la raison première de son existence... et, de l'autre côté, l'objectif exact de la sadique directrice Onodera, la raison pour laquelle le centre a besoin de Kuroha puis de Murakami, le lien des extraterrestres avec tout ça... Okamoto lâche tout ce qu'il faut savoir, sans grande virtuosité narrative puisque tout est révélé à la chaîne, mais avec clarté, avec quelques petites thématiques esquissées (sur les dieux, le rôle de la religion, l'oubli...), et non sans quelques petites montées de brutalité, de drame et de tension qui peuvent tout à fait faire leur petit effet de par leur soudaineté. Quant à la suite du volume, elle entame fort logiquement la bataille finale, avec son petit lot de rebondissements, de brefs focus sur les relations entre certains personnages (Murakami et Kuroha en tête), et d'exploitations des autres alliées de notre héros.
Dans l'ensemble, sans être brillant dans la façon dont c'est mené, c'est efficace, et on lira donc avec intérêt la conclusion... 8 ans après le lancement de la série en France et 5 ans jour pour jour après sa fin au Japon, c'est pas trop tôt.
Il y a presque deux ans, donc, nous laissions Murakami dans une situation délicate, alors que Kuroneko avait été enlevée par Makina. C'est alors que le jeune garçon a vu apparaître devant lui une fille qui semble le connaître alors que lui ne se souvient pas d'elle, et qui se fait appeler Aphro en refusant de lui dire son vrai nom. Celle-ci, bien que dépourvue de pouvoirs, dit savoir où Makina a emmené Kuroha, et donc savoir où se trouve Vingulf. Mais avant d'envisager de partir sauver Neko, notre héros va, entre autres choses, devoir se frotter à des révélations tonitruantes sur lui-même...
On le sent bien ici, la série est proche de sa conclusion, et l'heure est donc venue pour Lynn Okamoto de déballer les révélations nécessaires et attendues depuis longtemps, quitte à employer pour cela quelques grosses ficelles (en tête, cette irruption maintenant d'Aphro, même si on apprendra un peu plus de choses sur ses raisons) ainsi qu'un schéma on ne peut plus basique. Ainsi, l'essentiel de toute la première partie du tome se consacre à balancer, les unes à la suite des autres, toutes les révélations nécessaires, en alternant entre Murakami d'un côté, et les ennemis du centre de recherche de l'autre. Le passé de notre héros, son lien plus lointain avec Kuroha, ses souvenirs oubliés, les raisons pour lesquelles il ne s'en souvenais pas, ce qu'il est en réalité, la raison première de son existence... et, de l'autre côté, l'objectif exact de la sadique directrice Onodera, la raison pour laquelle le centre a besoin de Kuroha puis de Murakami, le lien des extraterrestres avec tout ça... Okamoto lâche tout ce qu'il faut savoir, sans grande virtuosité narrative puisque tout est révélé à la chaîne, mais avec clarté, avec quelques petites thématiques esquissées (sur les dieux, le rôle de la religion, l'oubli...), et non sans quelques petites montées de brutalité, de drame et de tension qui peuvent tout à fait faire leur petit effet de par leur soudaineté. Quant à la suite du volume, elle entame fort logiquement la bataille finale, avec son petit lot de rebondissements, de brefs focus sur les relations entre certains personnages (Murakami et Kuroha en tête), et d'exploitations des autres alliées de notre héros.
Dans l'ensemble, sans être brillant dans la façon dont c'est mené, c'est efficace, et on lira donc avec intérêt la conclusion... 8 ans après le lancement de la série en France et 5 ans jour pour jour après sa fin au Japon, c'est pas trop tôt.