Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 17 Novembre 2015
Maintenant que Kana est capable de marcher, il n’y a pas de raison pour qu’elle n’aille pas au lycée tout comme le reste des magiciennes et Murakami. Ce dernier doit quant à lui faire avec une Neko qui l’a pris en grippe. Et pendant ce temps, du côté de Vingulf, de nouvelles têtes apparaissent…
Valkyria a donc disparu pour de bon et c’est l’occasion de se recentrer pleinement sur Murakami et sur les magiciennes qui l’entourent. L’occasion aussi de se rendre compte que les pertes n’ont pas été aussi lourdes qu’escomptées (et qu’espérées) du côté de nos héros, mais, finalement, Lynn Okamoto va suffisamment nous occuper pour que l’on ne s’en soucie pas autant qu’on aurait pu le craindre. Changements de part et d’autre obligent, on va ici se balader entre les différents personnages et voir ce que chacun devient. Si pour une partie d’entre eux les choses ne changent pas vraiment, à l’image de Kazumi, pour certains, par contre, il faudra se faire à une nouvelle situation. Parmi les protagonistes qui subissent un changement radical, on retrouve évidemment Kana. Désormais capable de se déplacer, elle sera ici largement mise en avant. Le souci, c’est qu’elle le sera d’une manière relativement peu intéressante. Ce n’est pas mal, ça se laisse suivre et il est assurément agréable de découvrir la demoiselle sous ce nouveau jour, mais le fait est que l’ensemble traîne un peu en longueur. De même, en parallèle, ce qu’il se passe à Vingulf n’est pas non plus des plus renversants. Quelques nouvelles magiciennes nous sont présentées, mais elles ont un peu de mal à vraiment s’imposer, l’auteur faisant le minimum pour les rendre intéressantes. Et il suffira d’atteindre la fin du tome pour se rendre compte de la raison à cela. Une fin de tome qui, soit dit en passant, fait un peu monter la tension, chose bien nécessaire à ce stade-là.
Mis à part ce qui a été évoqué précédemment, on pourra par contre trouver un intérêt plus prononcé pour tout ce qui concerne Kuroneko. Par l’intermédiaire d’une Kazumi toujours aussi inspirée lorsqu’il s’agit de mettre à mal sa relation avec Murakami, on assiste à la mise en place d’une situation qui promet d’être intéressante. Qui promet, mais qui, pour l’heure, laisse quelque peu sur sa faim. Un peu à l’image de ce tome, en somme. Quelques éléments intéressants sont présentés, mais laissés de côté et gardés pour plus tard. Du coup, ce onzième opus peine à captiver. Son mérite, par contre, aura été de poser calmement le contexte pour ce qui attend Murakami et les magiciennes par la suite.
Concrètement, ce nouveau volume de Brynhildr in the darkness tire quelque peu en longueur, présentant la suite des évènements tout en ne parvenant qu’assez modérément à nous motiver pour la suite. La fin du tome est certes un peu plus palpitante, mais on est décidément loin de la folle atmosphère qui régnait il y a encore deux tomes de cela. Compte tenu de ce qu’il se passe, c’est normal, mais espérons malgré tout que Lynn Okamoto ne tarde pas trop à faire redémarrer la machine qui avait rendu son œuvre excellente.