The Bride of the fox spirit - Actualité manga

The Bride of the fox spirit : Critiques

Kakemakumo, Kashikoki

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Novembre 2016

Critique 2


Shin était loin de s’imaginer le pouvoir que ses paroles pouvaient avoir. Le voilà maintenant marié avec Ginrei, un beau jeune homme qui n’est autre qu’un esprit renard. Shin se retrouve dans une situation bien fâcheuse, car la fiancée de Ginrei est en colère. Si Shin n’arrive pas à enlever cette union, elle le dévorera ! Shin devra s’entraîner à utiliser son Kotodama pour rompre cette union.

Rihito Takarai nous revient avec un nouveau titre, mais pas en tant que scénariste. En effet, la voilà à seulement mettre son talent au niveau des dessins comme elle avait déjà pu le faire avec « Welcome to hotel Williams Child Bird ». Ici, nous n’avons pas là un yaoi mais un shojo avec un univers à la fois empreint au fantastique et au folklore japonais. Ginrei, un esprit renard, est en pleine cérémonie de mariage avec la femme qu’il aime. Or, un individu vient tout perturber. En effet, Shin découvre par hasard qu’il a le pouvoir des mots, plus communément appelé le « Kotodama ». En prononçant certains mots, il s’unit involontaire avec Ginrei. Qu’on se le dise, Ginrei est très en colère et en veut à Shin d’avoir gâché son mariage alors que cela faisait des années qu’il attendait son union avec la femme qu’il aime. Au début la relation est très conflictuelle entre ces deux personnages, mais la quête pour rompre leur union les rapprochera au fil des épreuves qu’ils vont rencontrer. Le scénario manque de dynamisme et de surprise, et même si nous sommes dans un shojo, il est dommage que l’auteur n’ait pas plus poussée vers de l'ambiguïté la relation entre Ginrei et Shin.

Concernant les graphismes, Rihito Takarai nous offre comme à son habitude un travail impeccable. Nous reconnaissons très vite son style par les traits fins et anguleux des personnages. Les décors et les trames sont également bien utilisés et détaillés. Quant à l’édition, elle est de bonne qualité.

« The bride of the fox spirit » est une jolie petite histoire fantastique et folklorique. L’histoire sentimentale est malheureusement peu mise en avant, l’auteur privilégiant développer la relation entre Shin et Ginrei. Mais nous aurions aimé que Miryû Masaya aille plus loin dans le lien unissant ces deux protagonistes.


Critique 1


Rihito Takarai est évidemment très populaire pour ses boy's love de grande qualité (Seule la fleur sait..., 10 Count, Seven Days...), mais le BL n'est pas la seule corde à son arc ! Il y a quelques années, Ototo Manga nous l'avait déjà démontré avec la publication de Welcome to Hotel Williams Child Bird, excellent shôjo en trois tomes où elle assurait les dessins. Et cette fois-ci, c'est du côté de Taifu Comics qu'on la retrouve avec là aussi un shôjo : Bride of the fox spirit, un one-shot scénarisé par Miryû Masaya (un nom jusque là inconnu en France), et dont les deux grandes parties furent prépubliés dans le magazine Wings de Shinshokan en 2011-2012.

Dans le monde des esprits, le moral est au beau fixe pour l'esprit renard Ginrei : après lui avoir couru après pendant 400 ans, il est enfin sur le point d'épouser la femme de sa vie, la sublime renarde à 9 queues Menô. Alors que l'émotion est à son comble (au moins chez Ginrei, moins chez l'imperturbable Menô !), l'échange d'anneaux scellant définitivement leur union se fait... mais dans un sanctuaire sur Terre, Shin, un sdf affamé, a le malheur d'être pile au mauvais endroit au mauvais pour commettre pile ce qu'il ne fallait pas. Et quelques secondes plus tard, Ginrei a la stupeur de découvrir qu'au lieu d'épouser Menô, il se retrouver uni à cet humain de pacotille... et qui plus est un homme ! Le divorce étant interdit chez les esprits renards, il va alors falloir trouver un moyen d'annuler le mariage en parvenant à retirer l'anneau scellé au doigt de Shin, ce qui s'annonce compliqué... mais primordial, car si l'anneau n'a pas été enlevé d'ici le prochain jour faste, Menô se fera un plaisir de bouffer le pauvre Shin !

C'est sur ces bases complètement improbables et loufoques que démarre le récit, et l'on peut dire que Takarai parvient d'emblée à bien mettre en valeur le scénario de Masaya en faisant efficacement ressortir l'humour, de par le côté prodigieusement malchanceux de nos héros et l'aspect assez ubuesque de la situation. Il faut aussi dire qu'entre un Ginrei passablement irrité par la situation (forcément), un Shin un peu à la rue et une Menô délicieusement impassible, les personnages s'avèrent d'emblée amusant... Et la galerie de personnages sera ensuite l'une des forces de cette histoire où Ginrei et Shin devront voyager un peu ensemble à la rencontre de personnes susceptibles de les aider. Ainsi part-on à la rencontre de l'enfant-félin Shiratama, du dieu de la séparation Hayatamanoo ouvertement gay ("folle", pourrions-nous même dire) et de son frère très efféminé Kotosakanoo, pour un résultat haut en couleur enchaînant les moments loufoques. Avec l'apparition de la dénommée Saki qui voue un culte à Ginrei et va provoquer quelques dégâts, la deuxième partie du tome n'est pas en reste.

L'humour est très présent, d'autant plus que Shin n'est vraiment pas le dernier pour l'accentuer : quand il ne balance pas des remarques débiles, c'est le mystérieux pouvoir en lui qui menace de provoquer des catastrophes. Car oui, si Shin s'est retrouvé dans cette situation, c'est parce qu'il n'est pas tout à fait normal, et cette aventure lui permettra de découvrir une partie de ses fantastiques origines... et de peut-être se faire un ami en nouant un lien de plus en plus fort avec Ginrei.

Même si l'humour reste le leitmotiv du livre, Masaya et Takarai s'appliquent à dépeindre l'évolution de SHin, jeune homme devenu un raté dans la vie pour des raisons précises : sa tendance à être toujours négatif et à laisser tomber les choses avant de les avoir commencées. De par la nature de son pouvoir, mais aussi grâce à certaines paroles de Ginrei, il apprendra à changer peu à peu, et le prouvera très bien dans la deuxième partie du tome.

Dans tout ça, l'ambiance un brin folklorique apporte un plus appréciable, que ce soit via la nature surnaturelle des esprits renards et autres personnages surnaturels, ou l'évocation de personnages historiques et mythologiques comme Abe no Seimei et Kuzunoha.

Visuellement, on retrouve le trait fin et plutôt élégant de Takarai, pour un résultat qui sert étonnamment bien l'humour. Le comique loufoque était une facette de la mangaka que l'on connaissait encore peu, et l'artiste s'y montre à l'aise.

Finalement, le seul défaut de ce récit est sa brièveté. En un seul tome, tout va très vite. Au moins on n'a pas le temps de s'ennuyer, mais on aurait aimé que certaines choses se développent de façon moins rushée, à commencer par le renforcement du lien entre Shin et Ginrei. Il ne faut pas non plus vraiment compter sur une fin : il n'y en a pas vraiment, mais à vrai dire le récit ne s'y prête pas spécialement et c'est très peu frustrant.

Ajoutons à cela deux très brefs chapitres bonus rigolos conçus spécialement pour la sortie en volume relié, et on obtient une lecture légère, fraîche et amusante, qui plus est servie dans une édition très honnête : première page en couleurs, papier et impression corrects, traduction de Marie-Saskia Raynal faisant bien ressortir l'humour de certains dialogues.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs