Bouquet de fleurs rouges (Un) - Actualité manga
Bouquet de fleurs rouges (Un) - Manga

Bouquet de fleurs rouges (Un) : Critiques

Takahashi Rumiko Kessakushu - Akai Hanataba

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Juin 2009

Après La tragédie de P et Le chien de mon patron, Un bouquet de fleurs rouges et le troisième et dernier recueil de nouvelles en date de Rumiko Takahashi, célèbre auteur de Ranma 1/2 ou encore de Maison Ikkoku.
Ici, la mangaka aborde, à travers six nouvelles d'une trentaine de pages chacune, les problèmes familiaux liés au fossé entre les générations. Seule légère exception, l'histoire "vacances forcées" nous invite à suivre le séjour d'une jeune maman et de sa belle-mère dans une source thermale.

A travers, notamment, l'histoire d'un homme sans cesse absent redécouvrant son fils qui a grandi, ou encore l'histoire d'un fils s'occupant de son père malade et cloué au lit, la talentueuse artiste nous dresse ici le portrait de pères de famille qui, souvent très pris par leur travail, peinent à élever leurs enfants et à maintenir le dialogue et la compréhension mutuelle au sein de leur foyer, savent qu'ils ont laissé passer une ou des choses importantes mais ne savent pas trop comment les retrouver. Parmi toutes ces histoires, la plus touchante reste sans doute celle qui donne son nom au recueil, et qui nous invite à suivre un mort assistant à son propre enterrement, et voyant les personnes chères à son coeur dévoiler enfin leurs véritables sentiments.
Avec beaucoup de subtilité et une légèreté apportée par un humour frais, Takahashi parvient à toucher son lecteur au travers de courtes histoires dont le postulat de base est finalement assez simple, mais qui reflètent parfaitement l'un des maux récurrents de la société japonaise (et sans doute pas seulement japonaise) actuelle.
La patte graphique de la mangaka, en apparence dépouillée, est le fruit d'un travail poussé, expressif, réaliste et léché, qui magnifie un récit ponctué de dialogues souvent délicieux.

Une nouvelle fois, on se régale des nouvelles de la mangaka, qui, en plus, bénéficient d'une édition française de qualité, entre le grand format appréciable, quatre pages en couleurs, une impression et une traduction de qualité, que seule le choix parfois peu judicieux des polices vient entacher.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs