Bons petits plats d'un mangaka (les) - Actualité manga
Bons petits plats d'un mangaka (les) - Manga

Bons petits plats d'un mangaka (les) : Critiques

Mangaka Yashoku kenkyûjo

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Mai 2021

Auteur bien connu pour ses prouesses visuelles aux dessins des succès EyeShield 21 et One-Punch Man, Yûsuke Murata est un artiste qui aime également partager avec ses fans. Il est pas mal actif sur certains réseaux sociaux, les vidéos où il dessine ne sont pas rares... et pendant un certain temps, il a également partagé de façon régulière sur twitter des petites recettes rapides à faire, bonnes et généralement assez équilibrées, collant bien à son empli du temps très chargé de mangaka. Ces recettes, il eut l'envie, un jour, de les publier chez un éditeur, et c'est chez Kôdansha qu'il trouva la meilleur proposition, faisant ainsi une petite infidélité à son éditeur habituel Shûeisha. Ainsi est né Mangaka Yashoku kenkyûjo (littéralement "Institut de recherche sur l'alimentation nocturne d'un mangaka", ouvrage d'environ 170 pages, paru au Japon en décembre 2016, après avoir vu ses 33 très courts chapitres prépubliés à rythme hebdomadaire dans le magazine Morning. C'est cet ouvrage que les éditions Kurokawa, fidèles à Murata, ont décidé de proposer dans leur collection Kuropop depuis octobre 2020.

La recette (sans mauvais jeu de mots) du livre est simple: chaque petit chapitre, de généralement 3-4 pages, voit Murata se mettre en scène pour présenter des petits plats asse divers, pouvant être très bon marché tel qu'il en mangeait quand il était encore un étudiant pauvre, et étant généralement peu onéreux, rapides et faciles à effectuer... à condition, bien sur, d'avoir les bons ingrédients sous la main, d'autant que certains ingrédients sont largement plus courants au Japon qu'en France. Mais le plaisir en cuisine n'est-il pas aussi d'essayer d'expérimenter soi-même, quitte à remplacer certains ingrédients par d'autres plus accessibles ?

Dans les faits, la plupart des plats semblent effectivement aisés à reproduire, et ont le mérite d'être assez diversifié, par exemple en pouvant aller autant dans le salé que dans le sucré. On appréciera beaucoup certaines idées, parfois toutes bêtes, pour accommoder des restes et ne pas gâcher (comme avec les croûtons de pain), tout comme on aimera certaines anecdotes de l'auteur (les petites analyses nutritionnelles/santé, entre autres) et, bien sûr, la présence pour chaque chapitre d'une page finale expliquant la recette, avec photos.

Mais au-delà de l'aspect purement culinaire, le tome est également sympathique pour la manière dont Murata y parle un peu de lui de temps à autre, permettant de cerner un peu plus l'être humain derrière le mangaka. L'artiste parle volontiers de ses galères étudiantes passées, de sa famille, de certains de ses regrets vis-à-vis de sa grand-mère, des voisins parfois originaux qu'il a pu avoir... ce qui constitue assurément un petit plus pour mieux s'immerger dans la lecture.

Quant aux visuels, à l'image du one-shot La méthode pour dessiner les mangas sorti chez Kurokawa ce mois-ci, il se veulent évidemment plus légers, moins denses que dans EyeShield 21 ou One-Punch Man, et servent surtout à accompagner simplement mais efficacement le contenu. L'expressivité et l'énergie sont néanmoins bien là, et on reconnaît sans souci la patte Murata.

Côté édition, c'est du tout bon. Tout est clair dans la traduction de Jasmine Bretcha, les 8 premières pages en couleurs sont appréciables, le papier et l'impression sont très bons, et la jaquette attire facilement l'oeil avec son côté très coloré et son logo-titre soigné.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction