Bobobo-bo Bo-bobo Vol.1 - Actualité manga

Bobobo-bo Bo-bobo Vol.1 : Critiques

Bobobo-bo Bo-bobo

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Mars 2014

Les populations de la Terre sont les proies de l’empire Chauvekipeut, prônant la culture des crânes luisant et envoyant ses troupes arracher les cheveux de tous les individus. Pourtant, un sauveur se dresse contre ces tyrans : Bobobo-Bo Bo-bobo, un homme aussi musclé que velu se donnant pour but d’anéantir les brigades de l’empire à l’aide du Hanage Shinken, l’art martial des… poils de nez ! Sur son chemin, il rencontre la jeune Beauty qui va le suivre dans ses aventures.

Une phrase peut résumer ce qu’est Bobobo-bo Bo-bobo : « Mais c’est quoi ce truc ?! ». Shônen humoristique de Yoshio Sawa dénombrant 21 volumes, c’est l’éditeur Sakka qui a fait le pari osé de proposer cette comédie délirante dans l’hexagone. Et encore, délirant n’est pas un mot approprié car Bobobo dépasse le stade de l’humour.

Pour l’histoire, elle est racontée en quelques secondes : Un empire maléfique qui prône une population mondiale chauve, et un héros qui les affronte à l’aise de ses poils de nez. Ainsi, l’aventure de Bobobo nous propose de suivre le voyage de quelques héros contre les brigades de l’empire Chauvekipeut, affrontant une multitude d’ennemis. Mais cette trame scénaristique sert juste de schéma au récit car le contenu est loin de prendre au sérieux cette intrigue déjà monstrueusement barrée.
Dans Bobobo, chaque page, chaque case, chaque personnage, chaque élément du décor est prétexte à un gag. L’absurde prime en permanence dans ce premier tome, rien n’a de sens, excepté la pauvre Beauty qui se retrouve piégée, au milieu de situations et personnages déjantés au possible. Il est très difficile de décrire ce premier tome tant les délires de Yoshio Sawai vont loin. Prenant souvent un élément du shônen classique comme l’intervention d’un nouvel ennemi voir d’un rival ou d’un allié, il détourne son propos au possible. Chaque chapitre suit une structure et un scénario précis qui pousse aussi loin que possible le délire. On se retrouve ainsi avec dix premiers chapitres sans queue ni tête, absolument hilarant, déjantés au possible, n’ayant aucun sens… des caractéristiques qui font justement la force de Bobobo-bo Bo-bobo qui s’annonce dès ce premier tome comme un ovni n’ayant nul égal dans le paysage du manga.

Ne cherchez donc pas une quelconque histoire cohérente, des personnages complexes ou encore des combats dantesques dans ce tome. Les affrontements présentés sont un enchaînement de situations abracadabrantes, menées par des personnages oscillant entre le débile et le déjanté. La quête de Bobobo-bo n’est qu’un immense prétexte pour Yoshio Sawai d’exploiter toute son imagination et à ce titre, le mangaka n’en manque pas. Un slip-canard issu de la reproduction entre un canard et une culotte, Bobobo dirigeant un moment un gang d’ours avant de devenir un mécha vivant, dont la touffe de cheveux accueillie mille univers, le roi poil de nez qui réalise son rêve avant de mourir, celui de faire du vélo… Mais où l’auteur va-t-il chercher tout ça ? Ces exemples parmi tant d’autre prouvent une imagination sans limite du mangaka, faisant de ce premier tome un moment d’hilarité de la première à la dernière page, proposant sans cesse des gags absurdes mais qui se renouvellent en permanence, ponctué de temps à autres de quelques références à l’univers otaku (« Par contre, je suis sûr d’une chose… c’est un duelliste !!!). A ce stade, on est ébahit, fascinés mais cet ovni à l’inventivité hors du commun et au potentiel extraordinaire. La condition pour apprécier le spectacle est bien entendu de gentiment mettre son cerveau de côté le temps de la lecture.

Bobobo-bo Bo-bobo se présente d’ores et déjà comme un shônen unique où l’absurde atteint un stade rarement égalé dans le manga. L’inconvénient sur ce genre de série, c’est la répétition qui peut survenir au bout de quelques volumes. Mais si Yoshio Sawai parvient à se renouveler régulièrement, alors Bobobo pourrait être ce qui se fait de mieux dans le gag manga.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs