Blue blood gears Vol.2 : Critiques

Seiketsu no Haguruma

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Août 2014

Prince déchu du Royaume de la Lune Bleue, Kodo reste profondément tourmenté et meurtri par l'utilisation secrète de ses Hagurumas comme armes de mort, et c'est en souhaitant se racheter qu'il s'est enfui et a trouvé refuge chez les "autres", les Sang Rouge, ennemis des Sang Bleu. Seulement, comment les Sang Rouge pourraient-ils faire confiance à celui qui a créé les redoutables robots animaliers meurtriers ? A cause d'eux, Suzuna, une Sang Rouge, a vu son frère mourir sous ses yeux, et nombre d'autres personnes sont mortes. Pour Kodo, c'est alors un triple combat qui commence. Un combat contre lui-même, contre ses tourments et son sentiment de culpabilité. Un autre combat contre ses propres robots, devenus des armes de guerre, et qu'il souhaite neutraliser personnellement. Et un dernier combat contre la guerre elle-même, une guerre qu'il ne comprend pas, étant donné qu'il possède des attaches et des raisons de défendre les deux camps. Mais du côté des Sang Bleu, le mystérieux Cyan, dont on sait qu'il est différent de ces deux peuples, continue d'agir de façon dangereuse...


Héros meurtri par la découverte des horreurs dont il est à l'origine, Kodo s'apprête à entamer sa lutte, et doit d'abord commencer par gagner la confiance des Sang Rouge, menés par Twent, qui accepte de lui laisser sa chance lors d'une bataille dans une mine visant à libérer des Sang Rouge prisonniers, et où notre héros retrouve sur son chemin l'une de ses créations, le Crabe. Trouvant assez rapidement sa conclusion au début de ce 2ème tome, l'affrontement est marqué par une habile petite stratégie permettant à notre héros d'exploiter les faiblesses de sa machine, et , au bout du compte, le voici définitivement avec la confiance de Twent, de Suzuna et des autres... Mais cela ne le rend pas plus heureux pour autant, loin de là : que ce soit vis-à-vis du frère de Suzuna ou de façon plus générale, Kodo est toujours rongé par ce qu'il a créé, et c'est avec la même volonté de rédemption et la même envie de mettre fin à la guerre qu'il part sur un autre lieu de bataille, le détroit de Makinaas, bras maritime hautement stratégique puisqu'il sépare le camp des Sang Bleu des terres des "Autres". Twent a beau le prévenir à demi-mot de ce qui l'attend là-bas, le jeune garçon part malgré tout sur le front, où il fait de nouvelles rencontres avant de se préparer à la lutte avec la ferme intention d'éviter les morts. Mais la dure réalité va vite le rattraper : entre deux camps qui se haïssent et se dénigrent sur la simple base de leur couleur de sang, il sera difficile, voire impossible, d'empêcher les morts...


La bataille proposée par Kohei Hanao confirme tous les espoirs que l'on peut placer en ce jeune auteur, qui croque des paysages immersifs, où l'on prend plaisir à suivre des scènes d'action très brèves, mais limpides dans les coups donnés. Scènes d'action qui, surtout, utilisent très bien les différents Hagurumas qui apparaissent, ceux-ci bénéficiant de designs à la fois inventifs et fidèles aux animaux dont ils s'inspirent (raies, méduses...), et étant dotés de spécificités les rendant à chaque fois bien différents. En toile de fond, les tiraillements de Kodo ne cessent de s'accentuer quand il découvre les horreurs de la bataille, et la tension dramatique se fait d'autant plus grande que l'on découvre un peu plus Cyan et ses objectifs vis-à-vis de la jeune princesse Usane, et que l'on a droit à des dernières pages sanglantes, violentes et particulièrement tendues.


Bref, la bonne surprise du tome 1 est pleinement confirmée : sur des bases pas spécialement originales, l'auteur peut compter sur sa touche graphique assez personnelle, riche et limpide, sur ses quelques éléments plus inventifs (les Hagurumas), sur certains personnages bien campés (aaah, les crises de colère d'Orient) et sur sa narration claire et rythmée pour nous offrir une histoire sans temps mort et dont la tension va crescendo. Petit shônen probablement voué à passer inaperçu, Blue Blood Gears vaut pourtant largement le coup d'oeil.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs